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La FSF va-t-elle franchir le Rubicon ? Sous l’ère professionnelle, jamais un club n’a été suspendu et privé de compétition. Génération Foot pourrait être la première formation à écoper d’une telle sanction.

Dans un courrier daté du 14 août dernier, la faitière répondait à Mady Touré, président de Génération Foot, qui demandait qu’un point relatif à la décision du Comité exécutif de la FSF de retirer leur homologation au stade Djibril Diagne à Déni Birame Ndao (et au stade Fodé Wade de Diambars à Saly) appliquée par la LSFP soit inscrit à l’ordre du jour à l’assemblée générale ordinaire du 21 septembre dernier. Sous la plume de son secrétaire général adjoint, Mamadou Diouf, la FSF a signifié au président de GF qu’elle ne pouvait donner suite à cette demande. Pour cause, argue le SG adjoint, «Génération Foot a eu la possibilité de saisir les instances juridictionnelles compétentes de la FSF et des décisions ont été rendues et exécutées». 

Contestation du règlement sur le stade Djibril Diagne 

En effet, a-t-il rappelé que «s’agissant d’une décision du Comité exécutif de la FSF appliquée par la LSFP, tout club avait la latitude d’utiliser les voies de recours internes ou le TAS pour la constater». Mais, a constaté la FSF, «votre club n’a pas cru devoir saisir le TAS d’un recours direct en contestation du règlement adopté par le Comité exécutif ni d’un recours en appel des décisions rendues par la Commission disciplinaire de la LSFP et la Commission de recours fédérale suite à votre refus de jouer consécutif à la mise en œuvre du nouveau règlement sur les stades et terrains de compétitions de la FSF inspiré des règlements de la FIFA et de la CAF dans le même domaine».

La FSF rappelait ainsi les forfaits des Grenats lors des premières journées du championnat de Ligue 1 de la saison 2023-2024 après que le stade Lat Dior de Thiès leur a été affecté -ainsi qu’à Diambars- comme terrain où ils devaient évoluer à domicile.

Un cas soumis à l’appréciation du Comex

Mais, le SG adjoint note que les fédéraux ont été «surpris de recevoir la notification par voie d’huissier d’un recours pour excès de pouvoir devant la Cour suprême visant l’annulation par la justice civile dudit règlement». Et Mamadou Diouf d’en déduire : «Une telle démarche constitue une violation flagrante des statuts et règlements de la FIFA, de la CAF et de la FSF en ce qui concerne l’engagement souscrit par tous les clubs affiliés et membres statutaires de ne pas porter les litiges du football du football devant les juridictions civiles étatiques au détriment des instances juridictionnelles internes ou internationales du football».

Et c’est là que le SG adjoint fait mention des sanctions qu’encourt GF pour avoir saisi la Cour suprême en lieu et place du TAS. «Nous attirons votre attention à titre de rappel (puisque que votre club n’est pas censé l’ignorer) que de tels agissements et violations sont passibles pouvant aller jusqu’à la suspension à temps ou la radiation», écrit-il ajoutant que «ce point sera donc soumis à l’appréciation de la prochaine réunion du Comité exécutif conformément aux dispositions de l’article 15 de nos statuts pour décisions à prendre».

Une remise en selle du Stade de Mbour ?

Eh bien, ces décisions à prendre tourneraient, d’après des sources concordantes, autour d’une suspension de 2 ans pour Génération Foot et son président Mady Touré. Le cas échéant, serait remis en selle le Stade de Mbour qui a saisi le TAS pour contester les verdicts des commissions juridictionnelles de la FSF ayant entraîné sa relégation en Ligue 2. Ce qui permettrait, souffle-t-on, le précédent US Ouakam qui a dû être réintégrée en plein championnat après que lui fut favorable le verdict du TAS dans une affaire l’ayant opposé à la LSFP qui l’avait rétrogradée en Ligue 2.

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