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A Newcastle, il a retrouvé une seconde jeunesse. Arrivée au club en 2016 alors que les Magpies étaient en deuxième division, Mohamed Diamé est devenu un cadre de l’effectif de Rafael Benitez. A 30 ans, il est un des hommes forts du club, actuel 13ème du championnat anglais. Dans un entretien publié sur le site de Newcastle, l’ancien milieu de terrain sénégalais évoque sa forme retrouvée, mais également le décès de son papa, celui là même qui l’a inspiré à devenir un véritable homme.

Newcastle est sur la bonne voix pour rester dans l’élite du football anglais. Au terme de la 30ème journée disputée ce week-end, les Magpies occupent la 13ème place, avec 32 points (4 de plus que le premier non relégable Southampton). Pour les 8 journées restantes, Rafael Benitez aura besoin de Mohamed Diamé, intraitable en cette deuxième moitié de saison. A 30 ans, le Sénégalais semble retrouver une seconde jeunesse. L’ancien joueur de Hull City a joué 23 matchs (2 buts), soit 1351 minutes dans les jambes. Pour retrouver cette régularité, Momo Diamé a fait d’énormes sacrifices. Après avoir pris distances avec la sélection nationale, le milieu de terrain a fait son autocritique pour gagner sa place. « Même dans les moments difficiles, j’ai toujours su que je pouvais donner beaucoup plus à cette équipe. Je connais le joueur que je suis. J’étais le premier à savoir que je ne livrais pas de bons matchs. Je ne jouais pas mon meilleur football et j’étais le premier à le savoir », a indiqué Mohamed Diamé. Contre Manchester United, Momo avait livré une solide prestation, muselant même Paul Pogba dans l’entrejeu.

A Saint-James Park, le milieu de terrain sénégalais est devenu un chouchou du public qui acclame son nom presque chaque week-end. Une motivation supplémentaire pour le numéro 10 des Magpies. « Cela vous rend heureux. Sur le terrain, vous pouvez penser, vous pouvez voir les choses avant les autres. C’est juste un sentiment et rien ne peut vous toucher. C’est le genre de chose que vous devez continuer et ressentir, match après match », a-il expliqué.

Réussir pour la famille

Originaire du quartier du Mont-Mesly à Créteil en région parisienne, Diamé est passé par le centre de préformation de l’I.N.F. Clairefontaine, avant de signer son premier contrat professionnel au CD Linares en Espagne. Son parcours a été difficile, marqué par des moments de doutes. « Quand j’avais quatre ou cinq ans, j’apportais la balle. Mon père aimait le football. J’étais trop jeune pour jouer dans une équipe. Alors, mon père m’amenait au parc pour jouer. Quand j’ai eu six ans, j’ai rejoint une équipe dans la ville », se remémore le Sénégalais. A 13 ans, un drame familial va stopper nette la progression du jeune footballeur. Son papa Adama Diamé est décédé. Mohamed n’avait que 13 ans. « Il avait un cancer et quand il a vu la situation ne s’améliorait pas, il a préféré aller au Sénégal pour y passer le reste de ses jours. Je n’étais pas là et ce fut un moment triste de ma vie. Mais cela m’a aidé à devenir un homme. J’ai toujours ce sentiment, surtout quand je vais à l’intérieur du terrain. Tout le temps, je pense à lui avant le match. Cela m’a motivé pour devenir un footballeur professionnel et s’occuper de ma famille », a fait savoir le sociétaire de Newcastle.

Et pour rendre hommage à ce papa qui s’est toujours occupé de sa famille, Mohamed Diamé a trouvé une façon spéciale de le manifester. Et chaque week-end, il répète ce même geste sur les pelouses anglaises. « Avant chaque match, quand je passe la ligne, je regarde le ciel et je pense à lui. C’est triste, mais je vis avec ça maintenant. Avant chaque match, j’ai ce moment où je pense à lui, après, je jouerai mon jeu tranquillement », explique-t-il. Bien installé à Newcastle, Mohamed Diamé se sent désormais libéré. Et la présence de sa famille ne fait que renforcer ses convictions, le poussant surtout à se surpasser. « Cette chose que tu ressens à l’intérieur quand tu entends les fans, c’est incroyable. Quand tu interceptes la balle, immédiatement tu as envie d’en intercepter encore. Parfois tu es fatigué, mais tu sais que tu dois continuer. Quand tu vois ta mère, la famille te regarder jouer, tu te sens mieux. Jouer au football change beaucoup dans ta vie », a ajouté le joueur passé par Rayo Vallecano (Espagne), Wigan ou encore West Ham (Angleterre).

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