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Avec deux Coupes de la Ligue remportées et une accession en Ligue 1 avec Guédiawaye Fc, Moustapha Seck est sans doute l’un des entraîneurs du cru les plus titrés de ces cinq dernières années. Un nouveau statut récompensé par une nomination à la tête de l’Equipe nationale locale que l’entraîneur de Teungueth Fc veut mettre à profit pour «participer à l’émergence du football sénégalais».

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La passion du métier. En short et training, casquette et un ballon tenu contre la taille par l’avant-bras, l’homme a l’air d’un jouer de championnat. Depuis le rond central, sa voix résonne dans le stade Demba Diop. Sous un soleil de plomb qui pourrait faire fuir les plus endurants, Moustapha Seck n’hésite pas à suer pour replacer ses joueurs. De 12 à 14H, il ne s’économise pas pour leur faire comprendre la gamme en apprentissage. Et quand un défenseur rate une longue passe alors que le plan était de combiner avec un partenaire à côté, l’entraîneur de Teungueth Fc bout d’énervement. On craint presque que ses cordent vocales ne lâchent. Mais le nouveau sélectionneur de l’Equipe nationale locale est un homme «très exigeant, d’abord avec lui et envers son entourage», confie son adjoint. «Même moi qui suis son adjoint dans tous les clubs qu’il a entraînés, on se chamaille tout le temps. Il ne peut pas travailler avec quelqu’un qui est nonchalant», explique Ibrahima René Diouf. Une pétulance qui réussit parfaitement au «roi de la Coupe de la Ligue». Alors que l’équipe et le staff ont quitté le stade au terme de la séance de deux heures, il a préféré rester pour regarder des matches de tournoi Uassu. L’amour du terrain.

L’Equipe locale, pas un objectif

Lundi dernier, la somme de ses efforts venait d’être sanctionnée d’une nomination à la tête de l’Equipe nationale locale. Une nouvelle étape dans la vie de l’ancien coach de Cambérène et de Gouney Ngaye qui affirme ne pas pouvoir encore se prononcer sur les objectifs avant d’en avoir parlé avec les fédéraux. Mais il déclare : «Mes ambitions seront toujours au prorata des objectifs que la Fédération me fixera.» Son premier chantier débute en juin prochain avec les éliminatoires du CHAN 2016, face à la Gambie. Une équipe qu’il ne prend guère à la légère. «Il n’y a plus de petites nations dans le football, prévient-il. On peut toujours avoir des surprises quand on minimise l’adversaire. Toutes ces nations supposées être petites travaillent dans la discrétion. On doit respecter la Gambie, un adversaire qu’on doit prendre au sérieux pour passer cette étape.»

Animé de l’ambition de «participer à l’émergence du football sénégalais, quelle que soit la station où il se trouve, Moustapha Seck veut «progresser dans ce métier et faire bénéficier de (sa) maigre expérience et expertise aux jeunes qui ont choisi le football». «Il est très méthodique. Quand il travaille, il y met toute son énergie», confie Ibrahima René Diouf qui affirme : «L’Equipe locale n’est pas son objectif. Il est très ambitieux et ne croit qu’en lui et à son travail. Il est convaincu qu’il gagnera une Coupe d’Afrique avec le Sénégal.» Une déclaration qui fait sourire l’ex-coach de GFC qui déclare : «Chaque entraîneur souhaite ajouter une ligne de plus à son CV chaque année. Si je parviens à participer à ce que le Sénégal gagne une Coupe d’Afrique, ce serait formidable.»

Leader de National avec Teungueth Fc

Arrivé sur le banc de Teungueth Fc en début de saison, Moustapha Seck est l’un des entraîneurs qui ont le plus brillé ces dernières années, dans le football local. Vice-champion du Sénégal en Ligue 1 avec NGB (Niary-Tally) en 2010, il a donné à l’As Pikine sa première Coupe de la Ligue, en 2011. Comme s’il connaissait par cœur le chemin de cette compétition instaurée depuis 2009, il réussit encore à atteindre la finale en 2012 (perdue contre NGB). Mais deux ans plus tard, il a encore soulevé le trophée avec le Guédiawaye Fc en 2014, avec de surcroît une montée du club en Ligue 1. Mais contre toute attente, il quitte le locataire du stade Amadou Barry pour Teungueth Fc, club de National 1. Un choix surprenant et difficile à comprendre, mais Tapha Seck a ses raisons. «Ces niveaux ont aussi besoin des entraîneurs, assure-t-il. Mon souci est de participer au développement du football national, quelle que soit la station où on se trouve. Je suis très à l’aise quand le football marche.» Jusque-là, les faits lui donnent raison. A six journées de la fin du championnat, le TFC est leader de sa poule. Encore quelques points engrangés et la qualification aux play-offs pour la montée en Ligue 2 sera en poche. Après Niary-Tally, Pikine et Guédiawaye, Rufisque serait la troisième localité dakaroise où il aura laissé une trace. Presque dans toute la capitale.

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