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Prêté à Esbjerg fB par FC Copenhague, Pape Paté Diouf a contribué à la qualification de son club d’accueil en 16èmes de finale de la League Europa en inscrivant 2 buts décisifs. L’ancien sociétaire de Molde FK (D1, Norvège) est d’avis que la génération 2002 ainsi que les anciens internationaux doivent avoir leur mot à dire sur la construction du football national. Paté Diouf décline ses ambitions en Europa League et se dit toujours prêt à répondre à la sélection nationale. Entretien.

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Quel bilan à mi-parcours tirez-vous de votre championnat ?

Satisfaisant comme toujours. J’ai été prêté en début de saison à Esbjerg fB, un club de première division du championnat danois pour renforcer leur attaque pour 3 mois. J’y ai passé un bon début de championnat et j’ai participé à la phase de groupes de la League Europa. Tout s’est bien passé jusqu’ici. Le championnat est très serré. La preuve, nous sommes avant-derniers du classement avec 19 points alors que Brondby qui a 25 points est à la 4ème place. Il est distancé de 4 points par FC Vestsjælland qui occupe la 10ème place. Nous sommes qualifiés aussi pour jouer la deuxième phase, les seizièmes de finale de la League Europa.

Avec votre position actuelle, ne craignez-vous pas une relégation du club ?

Nous avons une bonne équipe et le championnat est bien serré comme je viens de le dire tantôt. Donc, tout est possible et je pense que tout ira bien dans la seconde partie du championnat.

Pathé n’est pas très flambant ces deux dernières années. Qu’est-ce qui explique votre manque d’efficacité devant les buts ces dernières années contrairement à l’année 2011 où vous avez marqué 22 buts ?

Je me sens en pleine forme. Le club compte beaucoup sur moi. Je me mets toujours au service de mes coéquipiers pour aider le club à aller de l’avant. Si les buts arrivent en même temps c’est une bonne chose pour moi. Mais si je ne marque pas ça ne fait rien non plus. L’essentiel c’est d’être performent et toujours disposé à 100% pour le club. Mais en tant qu’attaquant, cela fait toujours plaisir de marquer des buts. Pour le moment, j’ai inscrit 6 buts, 4 en championnat et 2 en Europa League.

Qualifié au 2èmetour de l’Europa League, qu’est-ce que cela vous fait ?

Une grande satisfaction parce que dans son histoire, le club n’a jamais été en phase de groupes. Et dans cette qualification, j’ai joué un grand rôle. Je fais partie des acteurs majeurs de l’élimination de Saint Etienne, qui est un grand club. Je ne peux qu’être satisfait et fier de représenter le Sénégal dans cette prestigieuse compétition. J’espère qu’on aura une meilleure suite et qu’on se fera plaisir.

Etes-vous prêts à aller jusqu’au bout de cette compétition ?

Oui pourquoi ne pas remporter la Coupe ? Ce sera quelque chose d’historique pour le club et pour moi en temps que Sénégalais.

Comment analysez-vous le niveau de cette compétition ?

C’est une compétition où on retrouve tous les grands d’Europe.

Donc le niveau ne peut être qu’être élevé. Le football se joue à un niveau hyper développé.

Quelle lecture faites-vous de l’élimination du Sénégal par la Côte d’Ivoire en qualifications de la Coupe du monde 2014 ? 

Une élimination n’est jamais une bonne chose. Et le Sénégal rate des compétitions majeures depuis quelques années. Je crois que c’est aux dirigeants de voir ce qui ne va pas pour corriger le problème afin que l’équipe nationale aille de l’avant. Nous avons de très grands joueurs dans tous les championnats européens. Le mal devient de plus en plus profond, cause pour laquelle, on n’a toujours pas de satisfaction.

Comment voyez-vous l’avenir du football sénégalais et les échéances futures comme la CAN 2015 au Maroc ?

Comme je viens de le dire, il faut une autocritique dans la gestion du football. Il faut donner la direction du football sénégalais aux gens qui connaissent le football. Nous avions une belle génération de 2002 qui nous a donné grande satisfaction. Et à l’image des Européens qui confient leurs sélections la plupart aux anciens internationaux, il nous faut intégrer nos anciennes gloires à la retraite qui nous ont tout le temps donné satisfaction. Je pense qu’il faut essayer aussi de construire le football à la base en ayant de bons centres et de bonnes écoles de football. Si cela est fait, à mon humble avis, notre football national va naturellement s’en sortir avec de grands clubs professionnels. Pour la CAN 2015, tout est possible. Il faut qu’on se lève très tôt pour aller au charbon.

El Hadji Diouf demande souvent que les Lions 2002 aient leur mot à dire dans l’équipe nationale…

(Il souffle). Pour renchérir ce que je venais de dire, je crois qu’El Hadji Diouf, que je respecte beaucoup, a raison de crier haut et fort pour réclamer ce qui leur appartient. On ne peut pas faire notre football sans nos vedettes. Ce sont des références pour nous tous. Et nous sommes fiers d’eux, de ce qu’ils ont fait pour le Sénégal. Nous rêvons tous de faire comme Diouf ou un peu plus. On ne prend pas le Ballon d’Or si on est nul en football. Le reste n’est que question de confiance et de management. Ayons confiance en nous-mêmes et le reste viendra inch Allah.

Espérez-vous une 2ème sélection en équipe nationale ?

Bon pour le moment comme vous le savez, bien que je sois le Sénégalais qui a gagné le plus de titres en clubs, je ne suis pas sollicité. Mais, je suis toujours disponible pour faire montre de mes talents. Je reste à l’écoute.

Je suis prêt à faire ce que je peux pour mon pays. Je ne critique personne, je ne suis pas meilleur que les autres. On a de grands joueurs et chacun peut faire la différence et aider le Sénégal à aller très haut. Je rends grâce à Dieu et je remercie les Sénégalais qui me suivent, les Rufisquois et ma famille qui me soutiennent et m’encouragent en permanence.  Je prie que le Sénégal aille de l’avant. Je profite de cette tribune pour souhaiter mes meilleurs voeux à tous mes compatriotes.

 

Stades

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