Après une première sur le banc des Lions, conclue ce vendredi 11 octobre, par une éclatante victoire contre le Malawi, Pape Thiaw peut légitimement prétendre à assurer la succession d’Aliou Cissé à la tête des Lions. Ce résultat positif, ajouté à sa connaissance de groupe et surtout son succès probant lors du sacre au CHAN 2022, le confirme comme un intérimaire de luxe. Mais suffiront-ils pour plaider à sa faveur ou peser réellement dans le choix de la Fédération sénégalaise de football. Son sort sera scellé au lendemain de ce deuxième test, aux allures de match de confirmation, contre les Flames malawites ce mardi à Lilongwé dans le cadre de la 4e journée des éliminatoires de la CAN 2025.
Porté à la barre après le départ de Aliou Cissé, Pape Thiaw a fait un grand pas vers la signature d’un bail avec l’équipe nationale du Sénégal. C’est en tout la première impression qui s’est dégagée au sortir de la probante et large victoire obtenue par les Lions ce vendredi 11 octobre, dans l’antre du stade Abdoulaye Wade contre les Flames de Malawi (4-0).
Avec carton offensif mêlé à un jeu assez convaincant, le coach intérimaire a réussi en plus de son baptême du feu, gagner le pari de la remobilisation des troupes. Mais en chassant les doutes persistants qui planaient depuis quelques temps dans le jeu des Lions et ayant entrainer la remise en cause des méthodes et choix du désormais ex sélectionneur.
La première réussie marquée par des changements cohérents dans le dispositif et un coaching gagnant selon nombre d’observateurs, démontrent à suffisance que Pape Thiaw a bien les coudées franches pour mener à bien la barque des Lions pour le reste de course vers la qualification à la CAN 2025.
Le second affrontement contre les Flames du Malawi ce 15 octobre contre le Malawi à Lilongwe comptant pour la 4e journée des éliminatoires, devra être pour l’ancien attaquant des Lions au Mondial 2022, le match de la confirmation et l’occasion de s’affirmer et d’imprimer sa marque. Dans cet élan Pape Thiaw mettre également sur la balance sa bonne connaissance de la Tanière pour avoir été pendant plusieurs mois le proche collaborateur d’Aliou Cissé sur le banc. Il pourrait ainsi mettre sur la balance le fait qu’il est le premier technicien sénégalais à gagner avec le Sénégal le trophée championnat d’Afrique des nations lors de la dernière édition de 2022 en Algérie. C’était en compagnie des joueurs locaux dont la plupart frappe à ce jour à la porte de l’équipe nationale ou encore sont bien partis pour constituer la relève de demain. Quoi qu’il en soit son sort, l’ancien entraineur de Niarry Tally est un intérimaire de luxe qui, aux yeux de nombreux observateurs du football, a déjà marqué des points qui devrait lui permettre de changer de dimension et de statut.
Pour l’heure, la balle reste bien dans le camp de la Fédération sénégalaise de football qui doit entériner dans les prochains jours le choix du futur sélectionneur. Il faut noter que feu Joseph Koto a été le dernier sélectionneur intérimaire de l’équipe nationale. Au sortir d’une débâcle à la CAN de 2012 à Bata (Guinée équatoriale), soldé par 3 défaites en autant de matchs en phase de groupe, il avait été propulsé au poste occupé alors par Amara Traoré. Assisté par Karim Sega Diouf, l’ancien ailier de la Jeanne d’Arc avait sans doute réussi des débuts prometteurs avec un succès contre le Maroc en amical à Rabat. Les Lions avaient ensuite enchainé avec une victoire contre le Libéria puis un match nul contre l’Ouganda (1-1) en matchs de qualifications de la CAN prévue en 2013 en Afrique du Sud. Ce qui avait valu au coach intérimaire la signature d’un contrat de deux ans. Mais la suite, on le connait sera moins brillante pour Joseph Koto et la bande à Sadio Mané, Idrissa Gana Guèye et autre Kouyaté. Le Sénégal tombera devant la Côte d’Ivoire à l’issue d’une double confrontation perdue à Abidjan (4-2) et au Stade Léopold Senghor (2-0). La rencontre a été interrompue dans le chaos avec des gradins mis à sac et feu par des supporters mécontents. Avec comme conséquence majeurs la suspension du stade Leopold Senghor. L’élimination du Sénégal avait en même temps précipité le départ de Joseph Koto de son poste de sélectionneur.