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Visé de toutes parts par les critiques depuis l’élimination du Sénégal par la Côte d’Ivoire et son absence controversée au match amical contre le Niger, Papiss Demba Cissé joue la carte de l’apaisement.

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Votre absence, ainsi que celles de certains de vos coéquipiers lors du dernier match amical du Sénégal à Niamey a suscité beaucoup de commentaires. Pouvez-vous nous dire, en ce qui vous concerne, quelles sont les raisons exactes de cette absence?

J’ai contracté un mal de dos. C’est la seule raison de mon absence à ce match contre le Niger. Je voudrais rassurer les supporter, je suis prêt à mourir avec le maillot national. Le Sénégal est ce que nous avons de plus cher, il a fait de nous ce que nous sommes, et nous continuerons à le lui rendre tant qu’on nous en donnera l’occasion, Nous n’avons qu’un seul pays et une seule équipe nationale.

Vous avez pourtant joué une mi-temps, trois jours avant le match du Sénégal, contre Westham de Momo Diamé, et d’autres joueurs, blessés (Moussa Sow et Issiar Dia) ont pourtant fait le déplacement à Niamey pour faire constater leur indisponibilité par le médecin de l’équipe nationale, conformément aux textes de la Fifa. Pourquoi n’avez-vous pas fait comme eux?

Je n’ai pas terminé ce match contre Westham à cause de ce mal de dos, justement. Vous avez constaté que je ne suis pas revenu des vestiaires après la première mi-temps, Pourquoi je ne suis pas allé faire constater mon indisponibilité? Je vous parle de mal de dos, ce n’est pas très compatible avec des heures d’avion. Même en tant que simple citoyen, ce serait avec plaisir que je me serais déplacé pour aller voir jouer mon équipe nationale. À plus forte raison quand je suis joueur de cette équipe, en plus de l’honneur et du grand privilège d’en être le capitaine. La seule raison de mon absence est un mal de dos. À mon grand regret!

La Fédération vous a finalement sanctionné, via la Fifa, vous privant d’une journée de championnat, de même que Pape Kouly Diop. Vous avez réagi à travers le site Internet de votre club, en disant que vous pourriez renoncer au brassard. En voulez-vous à la fédération, au point de vouloir bouder le brassard ou réfléchir à votre avenir en équipe nationale?

Tout est derrière moi maintenant. Je n’ai pas à en vouloir à qui que ce soit. Le brassard, ce n’est pas ce qui me fait venir en équipe nationale et je ne suis pas un boudeur. Cette page; comme celle de la défaite contre la Côte d’Ivoire, est tournée. La fédération et les joueurs doivent penser à l’avenir de notre football, aux prochains défis, c’est la priorité.

Vous présenteriez-vous devant la Commission de discipline de la fédération pour vous expliquer et présenter vos excuses?

Oui! Je répondrai à toute convocation de toute autorité compétente du Sénégal, de la forme la plus appropriée.

Il se dit que cette absence est liée à l’affaire Bouna Coundoul, survenue juste après le match contre la Côte d’Ivoire…

Non du tout ! Je vous ai déjà expliqué la raison de mon absence, Maintenant je ne ferai pas le jeu des calomniateurs en reprenant ou en répondant à des rumeurs non seulement fausses, mais très négatives pour le moral de l’équipe et des dirigeants.

Des informations nous étant parvenues font état d’une décision de boycott de certains joueurs cadres de l’équipe nationale, si Bouna Coundoul était de nouveau convoqué, suite aux soupçons qui pèsent sur lui d’être la taupe d’El Hadj Diouf. En tant que capitaine, pouvez-vous éclairer notre latente sur cette affaire et nous’ dire exactement ce qui s’est passé concernant Bouna Coundoul, lors du match retour contre la Côte d’Ivoire?

Je ne suis au courant d’aucune décision de boycott. En ce qui me concerne, je suis juste un joueur très content et très fier d’être sélectionné pour jouer dans mon équipe nationale. Je ne vois pas comment un sélectionné pourrait imposer des conditions. C’est manquer de respect à Coundoul et Diouf que de leur prêter ces choses, Ils sont de très grands joueurs qui ont porté très haut les couleurs nationales et méritent une grande considération.

Quelles sont vos relations avec Bouna Coundoul? Avez-vous eu des contacts depuis le dernier regroupement ?

À l’image de mes relations avec tous les joueurs sélectionnés et qui sont mes partenaires sur le terrain et en dehors lors des regroupements.

Le sélectionneur intérimaire, Mayacine Mar, a déclaré que vous étiez injoignable avant le match contre le Niger, puis, vous avez évoqué un mal de dos pour ne pas vous présenter au match. Avez-vous cherché à joindre la fédération ou le staff technique pour vous justifier?

Attendez, Je n’ai pas évoqué un mal de dos. J’avais un mal de dos! J’ai pu parler avec le coach le lundi 12 novembre 2012… Je ne voudrais pas trop m’épancher sur ce problème. Je ne voudrais pas avoir l’impression d’être en bras de fer ou en guerre avec la fédé. Je préfère me concentrer sur les entraînements et les futurs matchs du Sénégal et de mon club.

Si on vous retirait le brassard, votre motivation en prendrait-elle un coup?

Non. Jouer pour son pays est un grand honneur. En être le capitaine un très grand privilège. Le perdre ne me ferait pas plaisir, mais n’entamerait pas en rien ma motivation pour le maillot national, Du tout!

Après la déception née de l’élimination de la Can, ne pensez-vous pas que vous devriez plutôt vous ressaisir en montrant une détermination à rectifier le tir ?

Absolument! Quand on ne choisit que 22 joueurs sur une population de millions de personnes, ils se doivent de se ressaisir en permanence. Et je pense que c’est le cas de tous les joueurs.

Et-ce que tout ce bruit autour de l’équipe nationale ne va pas créer une mauvaise ambiance dans la Tanière, avec le retour des clans que l’on pensait dépassés ?

Je ne sais pas trop. En tout cas, la gestion de petits problèmes et de sautes d’humeur va avec la vie de groupe et le Sport collectif. C’est justement le rôle de l’encadrement de veiller au règlement de ce genre de problèmes. Quant aux clans, je n’en suis pas au courant et je ne ferai partie d’aucun clan, si cela existait un jour.

Que déplorez-vous dans la gestion de l’équipe nationale?

Pas grand-chose. Je préfère laisser aux dirigeants leurs prérogatives et me consacrer sur ce qu’ils me demandent C’est à eux de définir leur politique et de gérer comme ils le sentent.

Est-ce que le fait que l’entraîneur des Lions ne soit pas encore connu vous perturbe?

Tout entraîneur qu’on nous présentera sera le bienvenu.

Quel est, selon vous, le profil idéal pour être entraîneur des Lions? Faut-il un étranger ou un entraîneur sénégalais?

Le profil idéal pour moi, c’est un entraîneur avec les qualités requises à ce niveau de compétition. S’il est techniquement bon, peu importe sa provenance.

Regrettez-vous votre absence ou la façon dont elle a été traitée?

Je le regrette foncièrement! Je regrette l’ampleur prise par mon mal de dos et les couacs de communication. Je regrette vraiment.

Comment va ce mal de dos?

Beaucoup mieux, en voie de guérison!

En club, vous avez connu une période très heureuse la saison dernière avec beaucoup de réussite devant le but, faisant de vous l’un des meilleurs attaquants de la Premier League, contrairement à cette saison où la réussite semble vous fuir et la confirmation tarde toujours à venir. Êtes-vous perturbé par ce manque de réussite ? Pourquoi les buts tardent-ils à venir?

Les buts tardent à venir pour les mêmes raisons qu’ils venaient. La réussite d’une personne est du domaine divin, Je m’entraîne toujours avec le même sérieux, la même déter­mination et la motivation est intacte, Je ne suis pas du tout perturbé. Nous jouons pour que notre équipe gagne, Marquer des buts, c’est très agréable, mais participer à la victoire, c’est tout aussi réconfortant. Je vais continuer à me battre.

Source : L’OBSERVATEUR

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