Pour sa part, ému par le tôlé provoqué au Sénégal par son inattendu retour à la compétition, Diafra Sakho s’était fendu d’un post sur son compte Facebook. « Mon absence de cette CAN 2015, e ma première CAN, n’a pas été sans peine. Le rêve de contribuer à la victoire de mon pays s’est envolé pour cette année mais ce n’est pas mort », écrivait-il, concluant : « Ne doutez jamais du lion qui sommeille en moi, comme je ne douterai jamais de la passion qui brule en vous ». Le même jour, intervenant en direct sur la TFM, l’ancien buteur de Metz est moins « poétique ». « Je n’ai absolument rien à me reprocher dans cette affaire. Depuis le 5 janvier et l’entretien téléphonique que j’ai eu avec Giresse, personne n’a cherché à avoir de mes nouvelles », a indiqué l’attaquant sénégalais de West Ham.
Fin de non-recevoir de la FSF
Ont-ils reçu une pression des instances internationales du football ? En tout cas, les dirigeants de West Ham ont manifestement changé de stratégie. Le « bras de fer » avec la FSF semble être remisé au profit d’une attitude plus conciliante. Hier vendredi, le secrétaire général du club londonien s’est fendu d’un mail en anglais et en français (approximatif) adressé à l’instance fédérale sénégalaise avec copie pour Pr Fallou Cissé, médecin des Lions. « Mes très chers, sans aucun préjugé quant à l’obligation de notre part de faire cette demande, veuillez nous indiquer si vous êtes d’accord que nous (West Ham) alignions Diafra Sakho pour notre match de demain contre Liverpool. Nous espérions que nous pouvons maintenant avancer dans un bon état d’esprit et une relation positive. Nous attendons avec impatience votre réponse », a écrit Andrew Pincher.
Mais cette requête après le « forcing » du match de la Coupe d’Angleterre contre Bristol a très peu de chance de trouver un écho favorable à la FSF, en dépit de l’élimination du Sénégal et donc de la fin de la CAN pour les Lions qui sont d’ailleurs retournés en club. Mieux, selon Abdoulaye Sow, vice-président de la FSF, « aucune réponse ne leur sera donnée ». Le responsable fédéral et ses collaborateurs ont très peu gouté « aux menaces de plainte que le club anglais avait brandies à l’endroit de (lui)-même, de Me Augustin Senghor et d’Alain Giresse pour « propos diffamatoires ».
C’est sûr, ce feuilleton Diafra Sakho n’a pas encore connu son épilogue.