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Le 7 mars 1986, Thierno Youm avait administré un véritable coup de Jarnac aux supporters égyptiens sur un magistral centre le Boubacar Sarr Locott en match d’ouverture de la CAN «Caire 1986». Mais, la suite sera cauchemardesque pour la bande à Jules François Bocandé qui se fera éliminée dès le premier tour, malgré cette excellente entrée en matière. 28 ans après, c’est Mame Birame Diouf qui remet le même coup sur coup franc magistralement exécuté par Pape Kouly Diouf. Mais, la comparaison s’arrête. Pas plus.

L’Egypte d’alors, celle d’Abouzaid, futur vainqueur de sa coupe n’a absolument rien à voir avec celle de ce samedi 15 novembre de Mohamed Salah. Disons le, d’ailleurs, sans risque de nous tromper, cette formation égyptienne est la plus mauvaise sélection de ce pays qui règne sans partage sur le football africain. Aussi bien en clubs qu’en sélection.

Par conséquent, les sénégalais ne devraient trop s’enflammer avec cette performance, certes importante parce qu’elle permet à notre pays de renouer avec le rendez-vous du football continental. Ce, après le bide de Bata en 2012 (trois matches, trois défaites) et le fiasco face à Côte d’Ivoire (éliminatoires Can 2013) qui a condamné notre sélection à l’errance pendant plus d’un an.  Rater une nouvelle CAN allait certainement être catastrophique pour le football sénégalais appelé souvent à reprendre à zéro après chaque campagne africaine.

 Toutefois, les échecs doivent servir de leçons. Les plaies de Bata n’étant pas totalement cicatrisées, on devrait donc faire profil bas en ne se voyant pas déjà dans la peau du futur vainqueur du trophée continental au soir du 8 février 2015. Ce n’est pas manqué d’ambitions. Loin de là ! Faudrait-il rappeler que la dernière victoire du Sénégal dans une phase finale de coupe d’Afrique remonte en 2006. C’était en quarts de finale (3-2) devant la Guinée, à Alexandrie. Avec cette génération l’espoir reste permis. Certes ! Mais, on ne devrait pourtant pas bruler les étapes d’autant plus que l’équipe traine encore d’énormes lacunes. Notamment au niveau du gardien qui devrait être le dernier rempart de sa défense. Malheureusement, nos portiers n’assurent pas et ne rassurent pas non plus leurs défenseurs. Pis, depuis Tony Sylva, le poste reste le talon d’Achille des «Lions». Sans occulter le manque d’efficacité des attaquants. Ce qui oblige le sélectionneur national d’essayer plusieurs combinaisons. Ce sont là, les deux chantiers qui hantent le sommeil d’Alain Giresse.

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