On ne sait pas comment Giresse va faire jouer son équipe, mais sait ce qu’il cherche dans le match Côte d’Ivoire-Sénégal du 12 octobre prochain. Lors de son de presse d’avant-hier, il confiait : «Je ne vais pas dire ouvertement quel type de disposition on va prendre. Mais il y a des possibilités que le système (4-4-2) change. Il faut faire en sorte de sorte que les individualités ivoiriennes ne s’expriment pas». On peut dès lors s’attendre à ce qu’il remodèle son 4-4-2.
Pour une nouvelle disposition, les options qui s’offrent sont nombreuses. Mais les enjeux et les contraintes du match imposent quelques évidences. Entraineur de Saloum, Pape Faye s’attend à «un système défensif. J’ai souvent lu les discours d’Alain Giresse et je pense qu’il respecte trop l’adversaire. Un entraineur qui se montre ainsi pense à densifier son milieu avec un bloc d’équipe bas. Mais c’est un positionnement qui conduit à ne pas aller chercher l’adversaire dans sa propre zone».
Une telle option peut conduire Giresse à mettre en branle un 4-5-1. «Ce serait comme contre la France en 2002. A l’époque, on craignait les «Bleus». Dans le 4-5-1, il y aura un seul attaquant en pointe pour jouer en contre. Car la majeur partie des joueurs est réduits à des tâches défensives»,souligne Pape Faye. Pour lui, la meilleure option pour contenir la Côte d’Ivoire est d’asseoir un 4-3-3. «L’adversaire sera plus préoccupé à contenir les attaquants sénégalais que de penser à attaquer. Chaque fois que le Sénégal assoie un tel système, on parvient toujours à marquer», poursuit-il.
Reste à savoir si Giresse dispose dans son groupe actuel de joueurs capables d’animer un tel schéma tactique. Pape Faye n’en doute pas. «Dame Ndoye et Stéphane Badji sont de vrais hommes de couloirs. Ce sont deux joueurs qui ont leur mot à dire dans ce match ? La preuve, contre l’Ouganda (1-0, le 7 septembre). L’équipe a été meilleure en seconde période avec l’entrée de Ndoye. Ce qu’on oublie, c’est que le 4-3-3 est aussi un système défensif. Mais dans ce cas, il faut un bloc d’équipe haut. Des joueurs qui pressent dès la zone adverse pour l’étouffer dans sa propre zone afin de l’empêcher de jouer en attaque placée. C’est en quelque sorte un marquage individuel. Et les attaquants doivent être les premiers rideaux défensifs.»
La double défaite contre la sélection ivoirienne est encore fraiche dans les mémoires. Les enseignements tirés, les «Lions» peuvent désormais mieux aborder ce «remake». «Ce qu’il faut éviter c’est de jouer trop bas. C’est l’erreur qui a été faite lors de la défaite (4-2) à Abidjan. Ce serait une erreur de rester dans notre propre zone et de jouer à la défensive. Il ne faut attendre l’adversaire. On a rien à perdre dans cette rencontre. Il faut jouer avec notre statut d’outsider»
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