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Les «Lions» n’ont pas à rougir de leur élimination pour la prochaine Coupe du monde. Avec de l’engagement, de l’envie et du jeu, on a retrouvé des joueurs conquérants, avec pour seuls défauts les pertes de balle et l’inefficacité offensive.

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DEFENSE

Kara-Djilobodji, c’est du solide

Exit Lamine Sané–Cheikhou Kouyaté. Alain Giresse a sorti un duo qui a fait forte impression dans l’axe, samedi contre la Côte d’Ivoire (1-1). Kara Mbodj-Papy Djilobodji a été une paire merveilleuse. Les deux joueurs, qui n’ont jamais évolué ensemble, ont montré de belles dispositions. Kara Mbodj rigoureux dans ses interventions, Djilobodji, excellent dans les relances et les transversales, les deux hommes se complétaient à merveille dans la couverture.

N’ayant perdu aucun duel durant les 90 minutes, la défense sénégalaise s’est imposée dix-sept fois. Salomon Kalou n’était que l’ombre de lui-même devant Pape Ndiaye Souaré. Lamine Sané avait bien muselé Gervinho qui, en dehors de son solo de la 4e mn, s’est éteint progressivement et a montré des signes d’agacement pour récolter un carton jaune (80e mn).

Giresse pourrait continuer à s’appuyer sur cette défense qui s’est montrée lucide  dans ses interventions. Surtout la paire axiale qui n’a commis aucune faute dans la zone défensive. La seule fois où la défense sénégalaise  a été surprise, c’est sur le but de Salomon Kalou : Yaya Touré accélère, Kara et Djilobodji manquent de coordination et le «Citizen» décale sur la droite pour Kalou, qui ajuste pour égaliser (93e mn). Une opportunité favorisée par la sortie Pape Ndiaye Souaré (92e mn). S’il était toujours en place, le couloir gauche aurait sans doute été bien fermé.

 

MILIEU

Salif Sané, la pierre angulaire

Il sera difficile pour Mohamed Diamé de revenir dans l’entrejeu des «Lions». La prestation livrée par Salif Sané a montré que le football de haut niveau requiert beaucoup de rythme à ce niveau. Le joueur de Hanovre a bouffé Yaya Touré, Idrissa Gana Guèye complétant à merveille le travail de récupération. Ce dernier excellait dans le pressing, là où le second excellait dans le décalage pour gérer les seconds ballons. Romaric et Yaya Touré n’y ont vu que du feu devant la ténacité des deux milieux fixateurs sénégalais.

La fluidité de jeu dans ce compartiment a tué les duels. Les «Lions» n’en ont livré que neuf, dont un seul perdu en 90 mn. Preuve que cela jouait, que cela bougeait au point qu’il n’y avait pratiquement pas de balle de combat. Sur les côtés, Sadio Mané, encore excellent balle au pied, donnait le tournis à Kolo Touré. Avec 12 fautes commises sur lui, sur les 17 subies par le Sénégal (contre 14 aux Ivoiriens), on lui doit encore une fois le penalty (son 3e en équipe nationale) ayant conduit à l’ouverture du score par Moussa Sow (75 mn).

A droite, Stéphane Badji a une nouvelle fois démontré toute sa discipline tactique. Etant le premier bloqueur devant Gervinho, il a épaulé Lamine Sané dans le freinage de la flèche ivoirienne.

 

ATTAQUE

Papis en plein doute

Des regrets. Oui des regrets, il y en a eu samedi au sortir du match nul contre la Côte d’Ivoire, pour une raison fondamentale. Les «Lions» avaient bien maitrisé leur sujet, mais il leur manquait un «tueur» des surfaces pour éliminer les «Eléphants». En panne sèche dans son club, Papiss Demba Cissé a transféré son mal être dans l’attaque des «Lions». A la 47e mn, quand Souleyman Bamba se loupe et qu’il hérite de l’offrande, une totale lucidité lui aurait permis de battre Copa Barry au lieu de buter sur lui.

Avec 14 tirs dont 11 non cadrés, le Sénégal n’a pas manqué d’opportunités dans ce match. De quoi se dire qu’un Demba Bâ, qui se suffit d’une demi occasion pour faire la différence, aurait sans doute apporté un plus.

Dame Ndoye non plus n’a pas pesé sur la défense ivoirienne, mais dans le 4-4-2 mis en place c’est lui qui décrochait pour participer à l’animation offensive.

L’entrée de Moussa Sow à la place de Dame Ndoye a donné un peu de folie à l’attaque, avec plus de mouvements.

 

Enseignements

Un jeu à mieux rationnaliser

La belle prestation livrée par les «Lions» devrait pousser Giresse à s’inscrire dans la durée. Le sélectionneur national pourrait s’appuyer sur cet onze pour enfin trouver son équipe. Les «Lions» ont retrouvé de l’équilibre, même si tout n’est pas parfait. Là où il faut s’améliorer, c’est l’utilisation rationnelle du ballon. Car, samedi, les joueurs ont perdu 32 ballons. Ce qui témoigne des déchets techniques à parfaire. En plus de travailler l’efficacité offensive.

 

Wassport

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