1) Pour en revenir à la préparation du match entre la Sénégal et la Côte d’Ivoire de samedi, dernier, certains n’ont pas manqué d’accuser les membres du 12ème Gaïndé d’avoir été à l’origine du trafic de billets d’entrée au stade pour avoir reçu 15 000 billets du ministre des Sports, alors qu’ils ne font pas 5000 personnes. Que répondez-vous à cela ?
Premièrement, le ministre des Sports Malick Gackou n’a remis au 12ème Gaïndé que 10 000 billets d’entrée. Or le 12ème Gaïndé est une organisation nationale qui compte, rien qu’à Dakar, 16 145 membres. Qui plus est, tous les billets offerts au 12ème Gaïndé étaient estampillés 12ème Gaïndé, avec la mention, « vente interdite ». La distribution de ces billets n’a été entamée que la veille du match, le vendredi, après la dernière séance d’entraînement des Lions. Sur les 53 000 billets, quid des 43 000 autres restants, si on enlève les 10 000 offerts au 12ème Gaïndé. Cette histoire de trafic est une mauvaise querelle qu’on veut faire à notre association et une cabale qui vise le ministre des Sports.
2) Pour aller droit au but, quelle lecture faites-vous des événements malheureux qui ont sanctionné le match entre le Sénégal et la Côte d’Ivoire ?
Nous avons mené une campagne nationale de deux semaines dénommée « Tous derrière les Lions », il y a eu des opérations dénommées « VJR », Vert-Jaune-Rouge, comme les trois couleurs de notre drapeau national. Cette campagne a permis la forte mobilisation de samedi dernier au stade Léopold Sedar Senghor. Avec 60 000 drapelets aux couleurs nationales et un immense drapeau de 60 mètres de long, le décor au niveau du stade était exceptionnel. Nous nous félicitons de cette organisation qui devait contribuer à faire de cet évènement sportif une véritable fête. Après, rien ne saurait justifier la violence qu’il y a eu au stade samedi. Même au plan sportif, cela ne se justifiait pas puisqu’après le deuxième but ivoirien, tout était encore possible. Nous rappelons simplement qu’au match aller, à la 80ème minute, le Sénégal et la Côte d’Ivoire étaient encore à égalité parfaite. La Côte d’Ivoire a pu marquer deux buts en 10 minutes. Lors de la manche retour, le deuxième but ivoirien, qui a mis le feu aux poudres, est intervenu à la 70ème minute, soit 20 minutes du coup de sifflet final. Nous avons constaté qu’un groupe de gens, qui ne portaient pas la tunique du 12ème Gaïndé, encore moins les maillots de l’équipe nationale, était à l’origine des troubles. Certains membres du 12ème Gaïndé se sont même bagarrés contre eux lorsqu’ils les ont vu brûler le drapeau national.
3) Avez-vous pu identifier ces fauteurs de troubles ?
En l’état actuel des choses, nous n’avons aucune idée de qui ils pouvaient être, mais un avenir proche nous édifiera sur la question. Déjà, au niveau de l’entrée, nous avons été étonnés de voir que certains refusaient avec mépris de recevoir les drapelets distribués à l’entrée. Nous allons nous réunir la semaine prochaine sur la question et voir ce qu’il y aura à faire. Le 12ème Gaïndé continuera, pour sa part, au-delà de sa mission de supporter, à transmettre les valeurs éducatives qui sont les siennes. En tout cas, il est certain que ces gens ne sont pas du milieu sportif et travaillent à l’échec de la fédération et, éventuellement, du ministre des Sports.
