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L’Equipe nationale du Sénégal n’a pas pour habitude de jouer les vendredis mais ce jour lui va à merveille, tant il a accompagné la plupart de ses grandes gloires. Un flashback qui fera le bonheur des superstitieux !

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Vendredi 19 novembre 1965 : La première, à Tunis

C’était lors de la CAN 1965 et c’était déjà au mois de novembre ! Pour la petite anecdote, quatre jours plus tôt, soit le 14 novembre (tiens !), les « Lions » avaient accroché le pays organisateur, la Tunisie (0-0). Après ce match nul pour son tout premier match en Coupe d’Afrique des Nations, le Sénégal écrasait l’Ethiopie pour sa deuxième sortie dans l’histoire de la compétition. Ce vendredi 19 novembre, Louis Camara entrait dans la mémoire collective sénégalaise en inscrivant, dès la 3e minute, le tout-premier but du Sénégal en CAN. Après l’égalisation de l’italo-éthiopien Luciano Vassalo, sur penalty (12e minute), le Sénégal reprenait l’avantage avant la pause, grâce à El Hadj Oumar Guèye (37e).

Puis, les « Lions » déroulèrent le rouleau compresseur au retour des vestiaires. Un doublé de Matar Niang et un autre but de Louis Camara alourdissent le score (5-1) et mettent le Sénégal dans une position d’égalité avec la Tunisie qui avait également disposé de l’Ethiopie (4-0). Même nombre de points (3, victoire à 2 points) et même différence de buts (+4) entre le Sénégal et la Tunisie, il fallut donc recourir au tirage au sort pour déterminer le finaliste qui devait affronter le Ghana dans cette CAN à deux poules de trois équipes. Le tirage, dit-on du côté de la CAF, réussit au pays organisateur, tandis que le Sénégal dût se contenter de jouer le match de classement contre la Côte d’Ivoire, 2e de l’autre poule avec une victoire et une défaite. Les « Lions » s’inclinent (1-0) et se classent 4e du tournoi.

Vendredi 7 mars 1986 : Le comeback, au Caire

Après une absence de 18 ans sur la scène continentale, le Sénégal revient avec une équipe dont l’ambition est chantée sur tous les toits. Une nouvelle fois, les « Lions » doivent faire face au pays organisateur. Même pas peur ! Vendredi 7 mars 1986, au Caire, le Sénégal bat l’Egypte (1-0) en match d’ouverture de la Coupe d’Afrique des Nations, grâce à un but du Rufisquois Thierno Youm et les « Lions » qui, dans la foulée, avaient remporté trois jours plus tard leur 2e sortie face au Mozambique (2-0, buts de Pape Fall et Jules Bocandé), sont alors désignés comme les grands favoris d’un tournoi dont le Sénégal n’avait plus pris part depuis 1968, et une élimination au premier tour à Asmara (Ethiopie). Mais les rêves de sacre ont fondu quand, le 13 mars 1986, le Sénégal se faisait sortir prématurément de la compétition par la Côte d’Ivoire, pour leur unique défaite (1-0) en trois matchs. Le 13 mars 1986 ? Ce fut un… jeudi. Jeudi noir !

Vendredi 31 mai 2002 : La mémorable, à Séoul

Autre vendredi, autre histoire. Encore plus mémorable. Pour sa première qualification à une Coupe du Monde, le Sénégal doit affronter la France, en match d’ouverture du Mondial Corée-Japon 2002. Le vendredi 31 mai 2002 à Séoul, en match d’ouverture du tournoi et dans une partie empreinte de symboles, le Sénégal ne cède pas à l’émotion et crée la grosse surprise du tournoi en venant à bout de la France, championne du monde en titre, sur le score de 1-0, grâce à un but inscrit par le Rufisquois Pape Bouba Diop, concluant une action collective menée par Oumar Daf et El Hadji Diouf.

Même s’ils ne jouèrent plus un autre vendredi, la suite du tournoi fut brillant et les « Lions » s’arrêtèrent en quart de finale de la prestigieuse compétition après avoir résisté au Danemark (1-1) et à l’Uruguay (3-3) en phase de groupe, puis écarté la Suède (2-1, a.p.) avant de s’incliner, un… samedi 22 juin, face à la Turquie (1-0, a.p).

Vendredi 10 novembre 2017 : Le retour sur scène, à Polokwane

Quinze ans plus tard, le Sénégal a l’occasion de revenir sur la grande scène du football mondial. Cela passe par un autre exploit, un vendredi, en terre sud-africaine. A Polokwane, les « Lions », dirigés par le capitaine de la Génération 2002 ont entamé une nouvelle aventure après une longue traversée du désert et ne trouvent pas de peine à écarter l’Afrique du Sud de leur passage, grâce à des buts de Kara Mbodji et Opa Nguette (2-1, but de Percy Tau pour l’Afrique du Sud). Aliou Cissé, arrivé en 2015, a alors imprimé l’équipe à sa façon, en imposant à ses membres rigueur et don de soi.

Et, quelques mois après la déception de la CAN 2017 où ils étaient sortis éliminés par le Cameroun, futur vainqueur du tournoi, les « Lions » retrouvent le bonheur d’une qualification à la Coupe du monde Russie 2018, exploit d’autant plus authentique que ni le champion d’Afrique en titre, le Cameroun, ni celui d’Europe, l’Italie, encore moins celui d’Amérique du Sud, le Chili, n’ont réussi à composter le ticket pour la fête russe. Pour la petite anecdote, ce match face à l’Afrique du Sud était alors doublement historique car constituant le replay d’une partie entachée de grosses erreurs d’un arbitre finalement épinglé pour corruption.

Vendredi 19 juillet 2019 : L’ascension, au Caire ?

Un an et demi après ce dernier vendredi glorieux, les voilà donc en quête d’une nouvelle raison de sanctifier le vendredi. Les Lions retrouvent le stade International du Caire, où, 33 ans plus tôt, Cheikh Seck, Bocandé et compagnie ont écrit la préface de ce qui deviendra le manuel du football sénégalais. Prêts pour l’histoire ? Un vendredi de victoire, pour un nouveau jour de gloire !

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