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À 29 ans, le milieu de terrain sénégalais Cheikh Ndoye a rejoint le SCO Angers après deux saisons prolifiques en Ligue 2. Avec sérénité et détermination mais sans ses amis Ibrahima Seck et Christophe Diedhiou, l’ancien Cristolien compte confirmer l’étendue de son potentiel.

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Peut-on postuler au titre de révélation de la saison lorsqu’on approche la trentaine ? Cheikh Ndoye espère nourrir ce débat dans les mois à venir, lui qui s’apprête, à 29 ans, à effectuer ses premiers pas en Ligue 1 avec Angers. Présent dans l’équipe type de Ligue 2 la saison passée sous les couleurs de Créteil, où il régnait dans l’entrejeu depuis trois saisons, le milieu de terrain sénégalais n’a pas l’intention de se reposer sur ses lauriers.«Il ne faut pas se contenter de ce que tu as ou de ce qu’on te dit, lâche-t-il avec détermination. Aujourd’hui, je me dis que c’est le travail qui paie, mais j’ai envie de passer un cap supérieur, donc je vais continuer à bosser. Depuis tout petit je travaille, donc je ne vais pas m’arrêter là !»
Arrivé du Sénégal à 23 ans, en même temps que ses partenaires Ibrahima Seck et Christophe Diedhiou, Ndoye a connu un vrai changement de vie cet été, séparé de ses «frères» qui l’ont accompagné d’Épinal à Créteil, et avec qui il partageait son logement depuis 2009. «Ce n’est pas facile du tout, parce que je vivais vraiment avec deux frères. Ensemble, on est venus du Sénégal (par l’intermédiaire d’une académie de Salif Diao, ndlr) et on a vécu des moments très forts à Épinal puis à Créteil. On savait que le moment de se séparer arriverait, et c’est arrivé cet été… La vie est ainsi faite, chacun doit maintenant faire son chemin. Je n’ai pas encore trouvé d’appartement à Angers, mais je sais déjà que ce qu’on faisait à trois, je vais devoir le faire tout seul !»

«Ce qu’on me demande, c’est de gagner des duels»

Privé de quelques repères hors du terrain, Cheikh Ndoye compte en revanche utiliser la même recette sur le pré pour s’imposer avec le SCO. Une activité incessante, une puissance impressionnante et… un sens du but rare pour un milieu récupérateur (32 buts en trois saisons avec Créteil). «Je suis un milieu défensif, donc l’objectif est que l’équipe gagne, pas que je marque. Les individualités ne ressortent que si le collectif fonctionne. Mais c’est vrai que marquer, c’est un sentiment plaisant… J’y ai pris goût. Maintenant, ce qu’on me demande, c’est de gagner des duels.»

Et autant prévenir les futurs adversaires du roc de Rufisque : se frotter à son 1,92 m et à ses 90 kg peut s’avérer désagréable… Vite repéré à Épinal par plusieurs formations de l’élite, dont le FC Nantes, le diamant a été poli en CFA, en National puis en Ligue 2. Ses carences tactiques, notamment, ont été gommées par cet apprentissage aussi long que nécessaire. Et c’est au tour du SCO d’en tirer les bénéfices. Ndoye, lui, compte sur «la visibilité énorme» de la L1 pour s’imposer chez les Lions de la Teranga, avec qui il compte une sélection et un but, superbe, face à la Colombie en mai 2014. Le 23 janvier 2016, il pourrait également assouvir un rêve : «J’ai toujours été fan du PSG, depuis tout petit. Je suis déjà allé au Parc des Princes en tribune, mais là, sur le terrain, ça va être différent…»

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