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Avant la finale de la coupe du Sénégal Jaraaf-Casa Sports de samedi dernier à Demba Diop, les lauréats du concours du jeune footballeur ont été présentés au public. Une compétition de petites catégories absente depuis 1988 et que la Dtn a ressuscitée. Le patron de la structure technique, Mayacine Mar, entre autres sujets, s’en explique.

CONCOURS JEUNES FOOTBALLEURS : «13 ans, c’est l’âge où on travaille la technique, les automatismes»
«L’annonce a été faite dès l’installation du Dtn. Je me suis dit qu’il était temps qu’on prenne en charge de manière inéluctable la formation des jeunes footballeurs. Pour moi, c’est la base, l’éveil. Tous ces garçons qui sont au niveau des écoles de football avec des encadreurs infatigables qui travaillent jour et nuit dans l’ombre. La première idée, c’était de régler le problème de l’affiliation de ces écoles de football. Ensuite, il fallait leur trouver des modèles de compétitions. Sur ce plan-là, le concours du meilleur jeune footballeur est une forme de compétition qui permet à de jeunes talents de pouvoir se faire connaître. Ceci rentre également dans le cadre de la formation du jeune footballeur. C’est l’âge où on travaille la technique, les automatismes. C’est pour cela que nous avons introduit ce concours. C’est vrai que cette année, ça n’a pas touché la population dont on estimait au niveau du Sénégal. L’année prochaine, on va s’y prendre très tôt en envoyant tous les documents à chaque école de football pour leur permettre de travailler avec leurs jeunes afin de bien maîtriser l’enjeu. Peut-être que l’impact sera plus déterminant l’année prochaine. C’est inscrit dans l’agenda de la Fédération et chaque année, il y aura le concours du meilleur jeune footballeur et ce sera pour les moins de 13 ans. Il faut juste dire que ce sont les membres du département de base qui s’occupent de ce concours avec à leur tête Moussa Camara, qui assure aussi les fonctions de directeur technique au niveau de Diambars. A côté de lui, il y a tous ces anciens footballeurs qui doivent, non seulement, impacter de par leurs noms, mais également par leur potentiel technique. C’est ce que nous voulons, en plus des Dtr (Directeurs techniques régionaux). L’année prochaine, nous allons organiser les compétitions au niveau des écoles de football par district, département et par région. Nous allons introduire, entre deux matches de Ligue 1 ou 2, de National 1 ou 2, de petits matches d’écoles de football. Ce sera des plateaux de huit contre huit pour permettre aux jeunes de jouer devant des gens qui savent jouer au football. Cela leur permettra d’apprendre davantage. Pour ce qui est du vainqueur de la présente édition, Mouhamadou Rassoul Diagne, il est de Tivaouane (Thiès). Je crois qu’il sera mieux pris en charge par ses encadreurs parce qu’il a un avenir meilleur. Comme tous les autres qui sont devenus champions dans leur région. On peut citer le deuxième El Hadji Ndiaga Diop de Louga et Bacary Sané de Kolda qui a pris la troisième place. Ce qui nous a le plus marqué, c’est le fait que des gens, de manière fair-play, se soient prononcés pour parrainer les enfants des régions. C’est intéressant et c’est une bonne chose. Il faudra que chaque année, le championnat national soit parrainé par le natif de la région.»

BILAN LIGUE 1 : «Bon niveau et maîtrise du calendrier»
«Il y a eu deux points gagnant cette année concernant la Ligue 1. C’est le fait d’abord qu’on soit arrivé à une poule unique. Ça a été une très bonne chose et a permis à nos joueurs d’être très compétitifs en ayant acquis le nombre de compétitions requis pour un joueur sénior ; même si on est encore en deçà. Le deuxième aspect, c’est la maîtrise du calendrier qui a été daté. Ce sont ces deux points sur lesquels, il faut s’en féliciter. Pratiquement, il n’y a pas eu beaucoup d’arrêts. Le championnat s’est joué de manière régulière. C’est un acquis qui a impacté sur le niveau du jeu qui a quand même un peu évolué. Le fait également que le championnat n’a pas donné son verdict jusqu’à l’ultime journée est un des aspects sur lesquels on peut s’appuyer pour dire que le championnat a été bon. Tout ne peut pas être parfait. Concernant les manquements, on a constaté que certains clubs ont eu à souffrir des retards de paiement des salaires. Ça ne contribue pas à la motivation intrinsèque du joueur. Parce que quand même la qualité du joueur aurait pu être meilleure si cette motivation existait. Quand on joue pendant trois mois sans être payé, ça se ressent sur la performance du joueur. Ça a été un manquement et il faudra peut-être revoir cela au niveau des clubs. Mais je pense qu’il y a un effort que l’Etat doit faire. Ne serait-ce dégager une subvention pour permettre aux équipes de pouvoir résorber ce déficit. Je pense que 30 journées, c’est difficile et très long comme compétition. Ce n’est pas facile de rassembler tout cet argent pour gérer les salaires, les préparations des matches et autres charges. Il y a aussi la fédération. Mais je pense qu’elle paye déjà les arbitres. C’est une charge qui est en dehors des clubs. La fédération prend en compte beaucoup plus le championnat amateur. Le football féminin est aussi entièrement pris en charge par la fédération. Maintenant, c’est vrai qu’il y a un effort à faire sur le plan marketing. La fédération ne manquera pas de travailler là-dessus. Si le président dit qu’il veut entre trois et quatre milliards francs Cfa, c’est parce qu’il a peut-être l’intention de fouetter un peu le marketing. Je pense qu’il y a déjà une visibilité. C’est déjà bien. On souhaite également que l’Equipe nationale continue jusqu’à une qualification au Mondial. Ça pourrait permettre de régler les questions financières des clubs».

LIGUE 2
«Arriver à une poule unique de  14 équipes en 2014-2015»
«Au niveau de la Ligue 2, je crois qu’il faudra arriver à travailler sur une poule unique. Je suis en train de réfléchir avec les techniciens pour voir un peu comment on peut y arriver.
Peut-être pas cette année, mais l’année prochaine. Ça permettra de préparer l’année 2014-2015 pour arriver à un championnat de Ligue 2 de 14 équipes.
Au-delà du championnat, je pense qu’il y a également des compétitions qu’il faut rajouter. La Coupe de la Ligue ne suffit pas toute seule. Il faut qu’on arrive à une quarantaine de matches au minimum.»

EQUIPE NATIONALE LOCALE : «Ne pas se qualifier au Chan est un échec. Il faut l’accepter»
«On est passé à côté avec la sélection locale. Malgré qu’on ait eu une poule unique avec beaucoup plus de matches. C’est un gros handicap parce qu’on avait quand même les moyens de se qualifier. Ne pas se qualifier au Chan est un échec. Il faut l’accepter. Mais j’avoue que quand on fait une évaluation globale, autant on a échoué pour le Chan, autant on s’est dit que c’est seulement sur deux matches où tout peut arriver. Mais cela n’a rien à voir avec le niveau de notre championnat. On aurait beaucoup plus apprécié si c’était sur plusieurs matches. Donc, c’est difficile d’impacter cette élimination sur le niveau du football local.»

 

Lequotidien

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