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Pape Boubacar Gadiaga et Abdoulaye Sarr voulaient se rassurer avant de se lancer à la conquête de la Ligue 1. La finale de la Coupe de l’Assemblée nationale a alors été un bon baromètre pour l’entraîneur de Diambars et le coach du Diaraf, respectivement qualifiés en Ligue des Champions et en Coupe de la Caf, de mesurer la vraie valeur de leurs formations. Et il y a de quoi entretenir l’espoir.
Le hasard a fait du bien aux représentants du Sénégal en Afrique. Diambars et le Diaraf, qui ne pouvaient espérer mieux que ce duel passionnant en finale de la Coupe de l’Assemblée nationale, ont parfaitement bouclé leur préparation qui n’avait, jusqu’à dimanche, rien de rassurant. Le match qui a offert tous les ingrédients d’un vrai match-test, a en effet fait apparaître les champions du Sénégal et les vainqueurs de la Coupe nationale sous une image plus reluisante que celle montrée lors de leurs premières sorties de la saison. La rencontre de dimanche qui n’avait rien d’un test, a été aux yeux des coaches un indice idéal pour mesurer correctement le degré de réaction de leurs joueurs. Et à moins d’une semaine du coup d’envoi du championnat, Pape Boubacar Gadiaga et Abdoulaye Sarr ont de bonnes raisons de regarder l’avenir avec plus de tranquillité, et les observateurs d’analyser le futur des deux équipes avec moins d’appréhension, à l’image de l’entraîneur du Diaraf. « Ce que j’ai vu augure, à mon avis, des lendemains meilleurs pour certaines équipes qui ont déjà fait des prestations ici (à Demba Diop, ndlr) avec les tournois d’avant-saison », pense en effet Abdoulaye Sarr.
Une chose est sûre au sortir du tournoi de l’Assemblée nationale, Diambars et le Diaraf (tout comme le Casa Sports) ont montré qu’il faudra compter sur eux cette année. Après leur prestation de dimanche, ils peuvent aborder leur saison avec plus d’assurance. Il a fallu 90 passionnantes minutes pour ainsi éclairer le sombre ciel au-dessus des futurs représentants du Sénégal sur la scène africaine. Si le doute n’est pas définitivement effacé, il reste clair que cette finale de la Coupe de l’Assemblée nationale a quelque peu dissipé les nuages qui ont accompagné les premières sorties des deux formations. La qualité du spectacle offert dans cette finale a, en effet, permis aux Mbourois et Médinois de faire taire les critiques des plus sceptiques. Le sourire des deux techniciens après le coup de sifflet final est bien révélateur d’un nouvel état d’esprit dans leurs rangs. Un grand soulagement ; et au regard des premières sorties assez médiocres de leurs protégés, il se trouve tout justifié. « On a joué un match plein, offensif et je pense que partir d’ici avec des regrets, ce n’est pas normal. Peut-être partir un peu déçu, mais dans le contenu du match, je crois qu’il y a des enseignements positifs à tirer, même si, en tout cas en ce qui nous concerne, on n’est pas prêt. Il y a encore des réglages à faire, mais on s’approche de l’objectif », s’est réjoui le patron du  banc du Diaraf, en dépit de la défaite de son équipe.
En s’imposant dans la douleur, Diambars a, pour sa part, livré un match parfait et est sorti de ce tournoi ragaillardi. D’ailleurs, pour l’entraîneur des champions en titre, « ce qu’il faut retenir c’est surtout la volonté et l’intensité qu’on a mis. Si on a souffert, c’est de la bonne souffrance parce qu’on a fait les courses qu’il fallait au moment opportun. On a su tenir le ballon quand il le fallait. On a également gagné les duels qu’il fallait gagner dans certains secteurs du jeu. Je pense que c’est cela l’essentiel ». Acquis dans la douleur, ce succès fait donc beaucoup de bien aux champions. « On retient autant la victoire que la manière avec laquelle les joueurs ont abordé ce match. C’est une victoire qui nous donne de la confiance. On a fait un match moyen vendredi, un bon match contre Touré Kunda samedi ; ce qui nous a fait du bien. Je pense qu’on est dans une bonne dynamique de progression même si l’on n’est pas à 100% », a poursuivi Pape Boubacar Gadiaga, conscient de l’ampleur de la tâche qui attend son équipe cette saison. « Tout ce qu’on espère, c’est que les équipes confirment ce début durant toute la saison, et que celles qui vont nous représenter en Afrique réussissent des performances pour placer le football sénégalais parmi les meilleures nations africaines », prie le président de la Fsf, Augustin Senghor.

 

Lesoleil

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