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Candidat à la succession de Me Senghor, Abdoulaye Diallo fait du retour des anciens internationaux, pour redorer le blason du foot sénégalais, son cheval de bataille dans la course à la présidence de la Fsf.

Ancien international et ancien de la Jeanne d’Arc de Dakar, Abdoulaye Diallo a participé à trois éditions à une phase finale d’une Coupe d’Afrique des nations avec les «Lions». Le père d’Oumar Diallo (ancien international) et de Moustapha Diallo (Guingamp, France) est un inspecteur d’assurance. Il a été l’un des premiers directeurs de l’agence de Kaolack (1976-1980) de la Compagnie sénégalaise d’Assurance et de Réassurance (Csar).

L’ancien capitaine de la Ja (cadets, juniors et seniors) et manager général du Centre de formation sports et études Amar Dia à Thiès est dans son milieu. «Je suis un homme du sérail et ma candidature est plus que légitime. Je ne critique pas l’équipe en place. Mais si je suis élu président, nous parlerons tous le même langage. Parce qu’on ne peut pas dissocier un arbitre, un entraîneur et un footballeur. Ils vont de pair», tonne–t-il.

Le candidat de Renaissance Diakhao ne connaît pas que le football : «J’ai fait mes diplômes d’expert en enquêtes et recherches des hautes études de détective privé. Malheureusement, la Constitution sénégalaise n’autorise pas l’ouverture d’un cabinet de détective privé. Je suis détective de formation».

«L’argent du football doit retourner au football»

Concernant ses ambitions pour le football sénégalais, il liste des axes majeurs. «Je suis actuellement président de club. Je sais ce qu’endurent les présidents de clubs, surtout ceux du football amateur, N1 et N2. Ce sont ces clubs amateurs qui forment des juniors, des cadets et des séniors. Ils forment et regroupent. Aujourd’hui encore, on leur demande, en cas d’organisation d’un match, de payer la sécurité, les traçages du terrain, les délégués de matchs et les guichetiers. A la longue, c’est les tuer et tuer notre football. J’ai dit qu’on peut faire le spectacle et payer le spectacle. Donc quand je serai président de la Fsf, je vais cesser tout cela», promet M. Diallo.

En outre, il plaide pour une indépendance financière : «Un club amateur aspire à devenir professionnel. Donc il faut lui donner les moyens de se préparer pour aller vers le football non-amateur. Si je suis président, je vais octroyer des propositions financières pour les clubs amateurs. Chaque année, je vais donner une subvention conséquente. Cela leur permettra au moins de souffler un peu et de faire d’autres ressources additionnelles».

Les Ligues régionales sont aussi au cœur de son action. «Nous comptons renforcer les Ligues en les finançant parce qu’elles gèrent le football sur le plan régional pour leur permettre justement de faire leur travail. On envisage d’organiser des championnats sans problème et faire en sorte que chaque Ligue ait son siège fonctionnel et reçoive des subventions».

Le candidat Ablaye Diallo ambitionne de «renforcer le fonctionnement de la fédération pour mettre les employés dans de bonnes conditions. Les gens qui œuvrent et rendent service au pays en travaillant au nom des Sénégalais doivent être bien traités. L’argent du football doit retourner au football. La fédé reçoit beaucoup d’argent. En plus de la Caf, l’Etat donne beaucoup d’argent. Dès lors, cet argent doit retourner au football. J’aurais la possibilité de subventionner les ligues et les clubs d’une manière conséquente», argumente-il.

Et d’ajouter : «Le retour des anciens internationaux est imminent (…) Nous parlerons le même langage pour développer le football sénégalais».

Se prononçant sur la légitimité de sa candidature, M. Diallo se défend. «Quand on parle de bâtiments, on parle de maçons, de bois, de menuisiers. Il faut que le football revienne aux footballeurs. Normalement, dans certains pays pour briguer le poste de président de la fédération, il faut être un ancien footballeur d’un certain niveau. Voilà ces raisons qui cimentent ma candidature», fait-il savoir.

Pour lui, son âge n’est pas un handicap. «Quand je faisais les gens riaient mais aujourd’hui ils ont compris. 68 ans, ce n’est pas un tare au contraire j’ai l’expérience», conclut-il.

 

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