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L’entraîneur français Alain Giresse, désigné le 9 janvier 2013 à la tête de la sélection du Sénégal pour deux ans, était l’invité de Radio foot internationale sur RFI, vendredi10 janvier. L’ancien coach du Gabon et du Mali, arrivé à Dakar l’avant-veille, est revenu sur les conditions de son accord avec la fédération sénégalaise et sur ses ambitions avec les Lions de la Téranga.

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RFI : Quelles ont été vos motivations pour vous porter candidat à la tête de l’équipe nationale du Sénégal ?

Alain Giresse : Ma candidature remonte au mois de juin, quand le Sénégal était à la recherche d’un entraîneur. J’avais terminé au Mali et j’ai postulé à ce moment-là. Cela a pris un petit peu de temps, puisque le Sénégal est reparti avec un entraîneur local, avant de changer à nouveau d’orientation. J’étais toujours dans le circuit pour postuler et cela s’est finalement concrétisé.

On avait parlé de vous du côté de la Libye…

Oui, justement parce que j’ai pensé que le Sénégal ne serait finalement pas un débouché. J’ai été à la rencontre des responsables libyens, et je me suis déplacé dans le pays pour voir ce qu’était la fonction d’un sélectionneur dans ce pays, et surtout, bien sûr, appréhender le pays après les événements qu’il avait vécus.

Vous avez déjà entraîné plusieurs équipes, le FAR Rabat, la sélection en Géorgie, au Mali et au Gabon. Avec le Sénégal, prenez-vous la tête de l’équipe la plus prestigieuse qu’on vous ait donnée ?

Peut-être, oui. En tout cas, la première qui ait participé à une Coupe du monde. C’est un prestige au niveau du football. Le Mali, lui, n’a jamais participé à une Coupe du monde. On peut se situer de ce point de vue-là.

C’est un sacré challenge, car le Sénégal est une place forte, mais qui est aux abonnés absents, ces derniers temps, au niveau continental. Avez-vous en point de mire notamment la Coupe du monde en 2014 ?

Oui, mais le challenge, vous savez, c’est le quotidien de l’entraîneur. C’est le quotidien d’une sélection ou d’une équipe de club. Il faut toujours avoir des challenges par rapport aux compétitions auxquelles vous participez. Mais, il y a une donnée que l’on peut établir : le Sénégal doit participer d’une façon permanente ou quasi permanente à la CAN, c’est la base pour un pays comme lui. Après la Coupe du monde c’est du bonus, étant donné qu’il n’y a que cinq pays africains qui y participent.

Le Stade national de Dakar va être suspendu pour un an après les incidents face à la Côte d’Ivoire en octobre. Est-ce un problème de ne pas pouvoir jouer dans le plus grand stade du Sénégal ?

C’est un problème pour les joueurs de ne pas avoir le soutien de leur public, et pour les supporters de ne pas pouvoir assister aux matchs. C’est un handicap, on peut toujours en débattre. Mais c’est comme ça et pas autrement.

Savez-vous où auront lieu les matchs ?

La fédération y travaille. Au niveau de l’entraîneur, je vais simplement réclamer que cela se passe sur un terrain en bon état, sur une bonne pelouse.

Avec quels collaborateurs allez-vous travailler, des locaux ou des gens que vous allez faire venir ?

Ce seront principalement des locaux, on en a débattu avec la fédération. J’ai toujours fonctionné avec un adjoint, la personne la plus proche de moi dans le staff, et cet adjoint, au Mali ou au Gabon, c’était un local. C’est quelqu’un du cru, qui connaît bien la culture, les traditions, le raisonnement des joueurs. C’est un complément nécessaire pour moi.

Allez-vous habiter à Dakar ?

Oui, je serai basé à Dakar, bien sûr.

Ce serait un belle chose de qualifier le Sénégal pour une nouvelle Coupe du monde, au Brésil en 2014…

Oui, ce serait exceptionnel mais il faut faire attention. Regardez ce qui s’est passé face à la Côte d’Ivoire au match retour, il y avait une telle pression. Il faut être très prudent. Cela ne veut pas dire qu’on manque d’ambition. Mais il est difficile de faire avancer une équipe en ne raisonnant qu’avec des objectifs à court terme.

Et pourtant vous êtes bien placé pour savoir qu’il est difficile de pouvoir construire sur le long terme en Afrique…

Oui, mais j’ai fait quatre ans au Gabon. Dans l’échelle des pays africains, on peut considérer que c’est pas mal. Nous ne nous sommes pas qualifiés pour la CAN 2008, et cela ne m’a pas empêché de continuer.

 

RFI

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