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C’est une liste de 30 joueurs que Aliou Cissé a publié ce matin, dans le cadre des deux matchs amicaux que le Sénégal va disputer fin mars. Face à la presse, le sélectionneur national est revenu sur le choix des hommes, la visite de prospection à Kaluga, les aspects liés à la préparation, mais également le choix des adversaires.

Le choix des hommes !

« Depuis notre qualification au mois de novembre dernier jusqu’à aujourd’hui, plusieurs joueurs ont eu des fortunes diverses. Certains jouent beaucoup, d’autres moins, d’autres ne jouent presque pas. Ces genres de matchs devraient nous faire venir des joueurs qui ont quittés l’équipe depuis un certain temps pour des problèmes de blessures ou de manque de temps de jeu. L’objectif c’est d’ouvrir un peu le groupe. Ce sera un groupe de 30 joueurs qui vont défendre les couleurs du Sénégal lors de ces deux matchs amicaux. La FIFA avait recommandé une liste de 30 joueurs pour les préparations. Mais avec l’insistance des fédérations, elle a ramené cela à 35 joueurs. Ce n’est pas une liste définitive. Car entre temps, plusieurs choses peuvent se produire. Nous prions Dieu de les accorder une bonne santé afin qu’ils puissent répondre à l’appel de la Nation ».

Séminaire de Sotchi

« Nous étions là-bas dans le cadre d’un séminaire. C’était très intéressant dans ce qui est logistique, des vidéos durant les matchs. Nous en avons également profité pour aller visiter notre camp de base de Kaluga. Ça avance bien. Il y a la neige en ce moment, mais nous espérons que d’ici au mois de juin, on aura une belle pelouse et que les conditions seront réunies pour une belle coupe du monde ».

La sélection de Santy Ngom

« Santy est un jeune footballeur qui évolue au FC Nantes (D1 France). Il a une bonne marge de progression. J’ai eu à discuter avec l’entraîneur de Nantes Claudio Raniéri et il m’a dit des choses intéressantes sur le garçon. Il a une créativité qui est très intéressante. Sur sa touche de balle, c’est un garçon intéressant. Et je pense que ces deux matchs vont constituer une occasion pour nous de peaufiner. On a pensé à lui car cela fait un moment qu’on le suivait. Il a des qualités pour être dans ce groupe ».

Retours de Djilobodji, Armand…….

« Nous avons quand même pas mal de blessés. C’est le cas de Kara Mbodji (Anderlecht), Saliou Ciss ou encore de Adama Mbengue (Caen). C’était l’occasion de faire revenir Pape Ndiaye Soauré (Crystal Palace) et Armand Traoré (Cardiff) Pape manque certes un peu de compétition, mais en Premier League, je connais à quel point c’est difficile. Aujourd’hui quand il puisse se battre jusqu’à revenir dans le groupe de 18 de son club est une preuve qu’il n’est pas loin de sa forme. C’était l’occasion de le faire venir. Il connait bien la maison et a eu à faire de très bonnes choses avec cette équipe nationale du Sénégal. Et les matchs amicaux sont également programmés pour ça. Pour Armand, c’est presque pareil. Il a connu des moments difficiles. Mais que ça soit à Nottingham Foret ou à Cardiff, il a fait de très bonnes choses. Nous avions un manque de joueurs à certains postes et l’occasion était propice pour les faire revenir. Si on ne le fait pas en ce moment, ce sera la coupe du monde. Et on n’aura pas l’occasion de le faire. En ce qui concerne Papy Djilobodji, la situation est presque similaire. Nous avons entendu beaucoup de choses. Mais je l’ai toujours évoqué. Partout où il y a un sénégalais capable d’apporter un plus à l’équipe nationale, je le ferais venir. Est-ce qu’il est compétitif ? Est-ce qu’il entre dans les critères de sélections ? Je pense que oui. Je ne vois pas pourquoi il ne serait pas là. Ce qui s’est passé est derrière, c’est le passé. Moi je vois le futur, l’avenir. Je l’ai eu au téléphone et on n’a pas discuté plus de dix minutes. On se comprend. Il sait ce que j’attends de lui et il sait ce qu’il a à faire. Je lui dis tout simplement bienvenu ».

Choix des adversaires pour les matchs amicaux

« Vous savez, cela fait déjà trois ans que je suis à la tête de cette équipe nationale du Sénégal. Donc, l’ossature est déjà là. Je peux vous dire que j’ai déjà entre 15 ou 18 joueurs susceptibles d’être à la coupe du monde. Mais cela suppose que ces derniers puissent avoir une bonne santé, mais surtout être performants dans leurs clubs. Depuis presque trois ans, je travaille avec ce groupe. Mais nous devons rester cohérant sur ce qu’on est en train de faire. Mais cela reste le foot et beaucoup de choses peuvent arriver d’ici là. Il y a la méforme et les blessures à prendre en compte. Pour les matchs amicaux, il faut savoir qu’il y a ce qu’on veut et ce qu’on obtient. J’aurais bien aimé avoir d’autres matchs. Mais dans le foot, il ne faut surtout pas sous-estimer les équipes. C’est important pour nous de jouer contre l’Ouzbékistan. La Bosnie fait également partie des meilleures équipes d’Europe. On a tendance à penser que si on ne joue pas contre la France, l’Angleterre, que nos matchs n’ont pas d’intérêt ou de saveur. Mais pour moi, chaque match a un intérêt, une saveur. Ce qui est plus important, c’est de les jouer. Il ne faut pas oublier qu’en 2002, nous n’avions pas joué contre l’Espagne ni la France en amical. Mais cela n’avait pas empêché à l’équipe de faire une bonne préparation, un bon parcours en coupe du monde ».

Le choix de Vittel

« Pourquoi le choix de Vittel, c’est par ce que je connais bien cet endroit. Étant joueur, j’ai eu à visiter ce site avec le PSG ou encore avec Montpellier. En plus, c’est en France où on a beaucoup de réseaux, notamment dans le domaine médical. Nous n’allons pas dans un endroit inconnu. De grandes équipes de football on eu à séjourner sur ce site. Les conditions sont réunies pour pouvoir jouer, tout en limitant nos déplacements. Notre premier match sera contre le Luxembourg. Entre ce pays et notre camp de base, c’est maximum deux heures de temps. Cela nous permettra de bien se préparer, aller jouer cette rencontre, enchaîner avec la Croatie et terminer avec notre match prévu en Russie »

Rencontre avec le président Macky Sall

« J’ai eu la chance et l’honneur de rencontrer le président de la République. Vous savez, c’est le premier coach de l’équipe nationale du Sénégal. Il a été très heureux de cette qualification. Il a nos prières et il nous accompagne. Il a été là depuis le début. Je pense que le fait de mettre des vols privés à notre disposition nous a permis de traverser ces qualifications et de pouvoir nous qualifier. Ça c’est extraordinaire. Nous avons parlé de football et ce qui est important ce sont ses prières. Il a confiance en nous et comme tous les Sénégalais, il a envie de voir cette équipe faire de très belles performances. Nous allons faire de notre mieux pour représenter dignement le pays ».

Formation offerte par la CAF

« J’ai été copté par la CAF pour « les diplômes Caf » qui est le diplôme le plus élevé du football international. C’est une fierté et une reconnaissance. Nous sommes au nombre de cinq. C’est une grande fierté pour moi. Aujourd’hui, le football africain peut avoir une bonne expertise, notamment sur le plan administratif et technique. J’en profite pour remercier le président de la Caf d’avoir mis en place cette initiative. Cela nous permet d’avoir la reconnaissance et la crédibilité sur le plan mondial. De ma part, c’est un honneur et je crois que c’est l’aboutissement du travail que nous faisons depuis quelque temps ».

Présence de Pape Ndiaye Soauré, absence de Kara

« Dans ce groupe, il y a beaucoup de joueurs qui jouent énormément, d’autres peu et d’autres ne jouent pas du tout. Je crois que ces matchs amicaux doivent nous servir à réunir les joueurs. Il y a aussi la réalité du terrain qui montre que sur certains postes, on est démunie. Au poste d’arrière gauche, on n’a pas beaucoup de joueurs qui jouent. Adama Mbengue est blessé, Saliou Ciss aussi n’est pas opérationnel. Mais je pense que Pape Ndiaye Souaré n’est pas loin. Ce sont juste des choix d’un entraîneur. Il est apte à jouer, car il est sur le banc depuis le début de la saison. Je pense que c’est l’unique occasion que j’ai pour le voir avant la publication de la liste définitive. Je crois que le moment est venu de le voir. Pour Kara Mbodji, je suis toujours en discussion avec lui. Je crois que ça progresse, même si ça prend un peu de temps. J’ai confiance en Kara. Je sais que c’est un guerrier. La seule chose qu’on peut lui souhaiter, c’est qu’il continue à travailler dur, car nous avons besoin de lui.

Echange avec les entraîneurs locaux

« Ça fait un bon bout de temps que je voulais le faire. Je n’avais pas beaucoup de temps. Mais je pense que le moment est venu pour le faire. En réalité, je pense qu’individuellement, j’ai pu discuter et échanger avec ces entraîneurs. Je pense que le moment est venu de les réunir pour discuter dans un cadre très amical. On va échanger sur notre football dans le passé, aujourd’hui et dans le futur. Ce sont des entraîneurs qui ont de l’expérience. Et je crois que le moment est venu d’être ensemble et tirer dans le même sens. Maintenant, ça n’a pas pu se faire. Mais bientôt on le mettra en place ».

Entraîneur le moins payé au mondial

« Je pense que ce n’est pas l’endroit pour en discuter. Je crois qu’aujourd’hui, il y a un président de la fédération et un comité exécutif. Pour le moment, je suis sous contrat jusqu’en 2019. On verra bien ce qui se passera. Pour l’instant, je me concentre sur ces échéances très importantes qui nous attendent, c’est-à-dire la coupe du monde. Après, je suis ouvert à tous. Et quand le moment arrivera, on pourra en parler. J’ai confiance en mon président ».

Absence de match de préparation à Dakar

« Il ne faut pas oublier que nous avons beaucoup joué à Dakar en 2017. On aurait voulu jouer un match au moins à Dakar. Mais pour l’instant, ce n’est pas possible, pour ne pas dire impossible. Il peut y avoir une possibilité de le faire d’ici le mois de mai. Toutefois, les conditions sont difficiles. Je suis allé à Léopold Sèdar Senghor, mais l’état de la pelouse n’est pas toujours facile. Nous rêvons de rencontrer notre public et s’il y a une possibilité de le faire, on le fera. Il y a souvent des difficultés que les gens ne maîtrisent pas ».

L’énorme équation des gardiens (manque de temps de jeu)

« Avec Tony, on ne cesse d’en parler. Il n’y a que Khadim Ndiaye qui joue avec Horoya ou encore Pape Seydou avec le Jaraaf. C’est un peu plus difficile avec le reste. Abdoulaye Diallo ne joue pas beaucoup et c’est pareil pour Alfred Gomis. Mais on n’a d’autres possibilités à ce poste. Nous sommes en train de voir d’autres joueurs. Le championnat canadien reprend bientôt pour Clément. J’aurais aimé que mes gardiens jouent beaucoup. Maintenant, c’est des garçons qui s’entraînent tous les jours. Donc, c’est important de pouvoir les revoir. Un garçon comme Abdoulaye avait quitté la tanière il y a longtemps. C’est l’occasion pour Tony de les revoir. J’ai confiance en son expertise. Je suis sûr et certain que les trois qui seront choisi pour la coupe du monde seront au top ».

Positionnement de Youssouf Sabaly

« Dans mon projet et ma philosophie, le but est de faire jouer les joueurs à leur vrai poste de prédilection. Il y a aussi la polyvalence qui est là. Sabaly est capable de jouer à gauche. Il a été formé d’ailleurs à gauche, contrairement ce que les gens pensent. Il est aussi capable de jouer à droite. Mon souhait, c’est d’avoir un droitier à droite et un gaucher à gauche. S’il y a la possibilité de le mettre à droite, on le fera. Un garçon comme Pape Ndiaye Souare est gaucher et il a eu à faire ses preuves avec l’équipe nationale. Armand, Saliou Ciss et Adama Mbengue aussi pour ne citer qu’eux. Nous allons continuer à regarder ce qui se passe. Nous allons peut être voir d’autres joueurs et les convaincre à venir en équipe nationale.

Supervision des adversaires

« On sait que la Colombie va jouer la France. Et je crois que c’est Youssou Dabo qui y sera pour superviser la Colombie. Au japon, on va envoyer Bassouare Diaby. Et pour la Pologne, ce sera Amsatou Fall. Sur ce domaine, il n’y a pas de problème. Nous en avons parlé avec la direction technique. On a trouvé que c’était mieux de faire comme ça ».

Hommage au professeur Fallou Cissé

« Fallou était un père pour moi. On a vécu de très grands moments sur le terrain et en dehors du terrain. C’était notre père a nous tous. Nous avons perdu un grand monsieur, un fidèle compagnon et un bon soldat. Il était capable de tout donner pour ce football et pour son pays. Je crois que c’est ce qu’il a fait jusqu’à la dernière minute. Que la terre lui soit légère. Il a énormément fait pour ce pays. Mais ainsi va la vie.

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