Si on se laisse aller à manifester un esprit tordu, on dira qu’Aliou Cissé est un as de la communication. Ou qu’il bénéficie d’un staff de communicants qui travaillent l’opinion à merveille.
Depuis sa sortie annonçant son intention de succéder à Joseph Koto, le ronronnement médiatique fait son effet, sans que l’adjoint au sélectionneur national des espoirs n’apparaisse nulle part.
L’emblématique Bruno Metsu y a mis son grain de sel comme pour offrir un prolongement du rêve de 2002. Guy Stephan a relevé la sauce avec un peu de poivre. Des avis ont fusé ici ou là (Henri Camara, El Hadj Diouf, Diomansy Kamara, Pape Thiaw) pour porter l’ex-capitaine des «Lions» au pinacle, provenant pour l’essentiel d’une origine qui a poussé à l’action d’un «lobby 2002» (voir Tout le Sport du 11 décembre 2012). De quoi rappeler ce qui s’est récemment passé en France.
Quand Laurent Blanc a échoué et que le cas Deschamps a été évoqué pour lui succéder sur le banc des «Bleus», ce sont ses ex-classes de guerre qui lui ont balisé le chemin à travers les médias. Lizarazu, Desailly, Thuram, Dugarry… tout le monde s’y est mis pour déclencher la pression médiatique sur les décideurs.
Aliou Cissé fait partie des favoris dans la masse des soixante candidats qui cherchent à coacher les «Lions». Parmi les anciens de 2002, il est un des rares, avec Amara Traoré, à avoir décroché ses diplômes d’entraîneur. S’il a évolué dans le haut niveau comme footballeur, sa pratique du banc de touche reste encore sommaire. D’entraîneur adjoint à Lohans-Cuiseaux… il s’est retrouvé adjoint au niveau de la sélection des olympiques. Ses «avocats» mettent en avant ses capacités à diriger un groupe, son leadership et sa soif de vaincre.
Mais un sélectionneur national c’est aussi la connaissance, l’expérience, la compétence et la performance. Aliou Cissé souffre d’un manque de vécu et de résultats. Il peut venir les chercher sur le banc des «Lions», mais c’est comme tenter un coup de poker.
Source:Walfsport
