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Sénégal - Cote d' Ivoire
Sénégal

Patience, lucidité, stabilité. Ce sont trois vertus que les sénégalais devraient prendre en considération au lendemain de l’élimination des Lions, malheureusement entachée de violence regrettable. Il est vrai que tout échec est amère, mais il serait suicidaire de tout raser pour reprendre à zéro. Et ce serait une erreur de plus dans la gestion du football national. Qu’on le veuille ou non, l’actuelle sélection du Sénégal a le potentiel et le talent requis pour valoir des satisfactions au pays.

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Certes, les Lions ont échoué sur la dernière marche des éliminatoires de la Can 2013, face à une équipe ivoirienne expérimentée, mais elle a défendu ses chances jusqu’au bout. Et n’eut été la maladresse et le manque de concentration suite à un défaut d’expérience de la haute compétition pour certains, elle aurait pu renverser la tendance à Dakar. C’était dans la mesure du possible, même si certains pessimistes n’y croient pas et veulent accuser la presse et la fédération d’avoir failli dans la communication en « voulant faire croire au public que le Sénégal peut battre la Côte d’Ivoire ». Battre les Eléphants, n’est pas impossible. Le croire, c’est verser dans un pessimisme béat. Sinon autant ne pas jouer.
Ce n’est pas parce que la Côte d’Ivoire caracole sur le toit d’Afrique au classement Fifa depuis des mois qu’elle est indomptable. Elle partait certes favorite dans ce dernier duel pour la qualification de la Can sud-africaine, mais elle n’était pas qualifiée avant le coup d’envoi. Ceux-là qui accusent la Fédération d’avoir pêché dans la communication, « en voulant faire croire aux Sénégalais que leur équipe avait des chances de passer » font fausse route. Ils oublient, en effet, qu’en 2002, le Sénégal a pris le dernier mot devant la France, alors championne du Monde en titre lors du Mondial Japon Corée du Sud. Plus proche, ces détracteurs ont tendance à oublier la victoire historique du Sénégal (1-0) contre le Cameroun d’un certain Samuel Eto’o à Dakar sur la route de Bata 2012. Un succès considéré comme un exploit historique qui a privé le grand Cameroun, quadruple vainqueur de la Can (1984, 1988, 2000 et 2002), de le dernière édition.

Au lendemain de tout échec, il faut tirer les enseignements et avancer. Et certains réclament déjà la tête de l’entraineur qui aurait failli sa mission, à défaut d’une démission des fédéraux. Mais ces derniers ont affiché leur décision de poursuivre leur mandat jusqu’à terme. Ils ne céderont pas à la pression à un an de la fin de leur mandat. Et ce, dans un souci de stabilité dans l’équipe nationale pour la suite des éliminatoires de la Coupe du Monde au Brésil, dans un peu plus de cinq mois. Premier du groupe J des éliminatoires zone Afrique, devant l’Angola, l’Ouganda et le Libéria, le Sénégal a encore des chances de figurer parmi les cinq représentants du continent au Brésil. Dans ces conditions, il serait sage de conserver le staff technique qui sera alors tenu de porter les correctifs indiqués. En somme, ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain. C’est à la suite des échecs que l’on peut rebondir ; même si l’attente tire en longueur.

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