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L’international français, Bacary Sagna, évoque ici ses origines africaines et sénégalaises. «Un plus» pour lui.

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SNOBE – Devant la presse sénégalaise, Bacary Sagna est revenu sur ses pas. Ce jour-là, il avait vécu la qualification de la France en quarts de finale sur le banc. Mais son visage transpirait la joie. Celle de disputer une deuxième Coupe du monde jusqu’ici sans anicroche. Il aurait pu vivre ces moments avec son pays d’origine, mais a choisi la casaque de son pays adoptif. Son père, Bassirou, avait présenté sa défense le 6 juin dans les colonnes de l’Agence de presse sénégalaise (Aps) : «Bacary a tout fait pour jouer avec le Sénégal. Il avait appris que les matches de l’Equipe du Sénégal, c’était la fête, les chansons et la danse dans les tribunes. Il voulait vivre cette ambiance. Mais, malgré nos démarches, il a été snobé.»

«La chance d’avoir deux cultures»

Pendant ce temps, la France lui déroule petit à petit le tapis… bleu, en lui offrant une participation au Championnat d’Europe des Espoirs en 2006, puis le convoquant chez les A contre l’Ukraine en 2007. Mais Bacary a disputé ses premières minutes avec la France le 22 août contre la Slovaquie, en amical.  Ce choix sportif l’enrichit. «Je dis merci aux Sénégalais qui sont nombreux à me soutenir. En tant que Sénégalais, c’est un plaisir de savoir que tout le monde me supporte, me regarde et souhaite que la France aille au bout. J’ai la chance d’avoir deux cultures. C’est un plus aujourd’hui.»

CORDON OMBILICAL – Le luxe dans lequel baigne le monde du football professionnel n’a pas encore perdu l’ancien joueur d’Arsenal récemment engagé avec Manchester City pour une durée de 3 ans. La raison est toute simple : «J’ai une bonne éducation. J’ai grandi dans la culture africaine. J’y suis encore. Je suis très proche de ma famille et de mes amis. Je sais d’où je viens. Sur le terrain, je me bats. Chaque ballon est primordial pour moi. Le fait d’être Africain me donne la force de pouvoir évoluer aussi pour le pays. Je sais qu’on est très regardé, qu’on est des exemples pour beaucoup et en tant qu’exemples, on donne le maximum.» Le geste est plus éloquent que la parole. Au mois de mai dernier, Bacary Sagna, natif de Ziguinchor, avait offert au Casa-Sports un lot de matériels : 17 protège-tibias, 22 ballons, 17 sacs de sport et du matériel de musculation. En 2010, il avait offert une partie de sa prime de participation au Mondial sud-africain à ce même club sénégalais. Sagna aurait également refait le stade de Bagaya (département de Bignona). «C’est normal, commente le joueur. Dieu m’a béni. Il m’a donné la chance de réaliser le rêve de beaucoup de jeunes. Il m’a donné la chance d’être footballeur professionnel. Donc, si je peux rendre ce qu’Il m’a donné par différents aspects, par exemple donner des équipements ou me rendre au pays quand je le peux, je le fais.»

Avant lui, son père avait déjà vanté ses œuvres à l’Aps. «Bacary sait que les difficultés matérielles se posent avec acuité dans son pays d’origine. Il n’est pas difficile de le convaincre de faire de tels gestes. Je continue à veiller pour que mon fils, star du football rond, ne coupe pas le cordon ombilical, entre son pays d’origine et son pays adoptif.»

 

iGFM

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