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L’équipe du Sénégal qui a démarré et clôturé les éliminatoires de la coupe du monde 2014, respectivement, par des victoires contre le Liberia (3-1) et l’Ouganda (1-0), a donné l’impression pendant tout ce parcours de n’avoir pas maîtrisé son sujet.

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Au début des éliminatoires, les observateurs avaient évoqué le traumatisme de Bata (Guinée Equatoriale) et la mise en place d’un nouveau groupe de performance avec un nouvel entraîneur, Joseph Koto.

Mais après six matchs joués, le constat reste toujours le même, celui d’avoir plus vu une bouteille à moitié vide qu’à moitié pleine.

Les Lions du Sénégal laissent entrevoir un grand potentiel, mais à la tâche ils restent capables du meilleur comme du pire.

Pour le pire, il y a les matchs contre l’Angola à Conakry (1-1) et samedi soir contre l’Ouganda (1-0) à Marrakech, où malgré la victoire le Sénégal n’a démontré l’énormité de son potentiel que sur quelques séquences.

Certes, aucune équipe n’est capable d’être performante sur l’entièreté d’une rencontre. Mais lors de ces deux matchs éliminatoires de coupe du monde, la période négative dans les performances de l’équipe nationale était plus importante que celle où les Lions ont dominé leur sujet.

Samedi contre l’Ouganda, pendant une bonne partie du match, notamment en première période, on a eu l’impression de voir de pâles copies de Sadio Mané et de Henri Saivet qui avaient été alignés pour amener leur folie et leur percussion sur les côtés.

En et lieu et place, on a assisté à des approximations pour Sadio Mané et des retours en zone pour le néo international sénégalais, mieux en jambes, en 2-ème période.

Pendant cette période où l’Ouganda s’est montré dangereux à plusieurs reprises, on attendait un patron (le capitaine Mohamed Diamé) pour remobiliser les troupes. Mais, ce dernier semble se liquéfier quand il arrive en sélection.

Très entreprenant dans un rôle de milieu de terrain balayant les deux surfaces de jeu (box-to-box) en Premier League, Diamé n’est que l’ombre de ce brillant footballeur qui illumine l’entrejeu de West Ham (D1 anglaise) quand il débarque en sélection nationale.

En conférence de presse d’après Sénégal-Ouganda (1-0), lui-même semblait désemparé, indiquant aux journalistes qu’il est incapable de dire quel est le problème.

Après la bouteille à moitié vide, on parlerait plus facilement de ces minutes de folie où l’équipe du Sénégal arrive à hausser son niveau de jeu et à asphyxier son adversaire comme lors des 24 ou 25 dernières minutes du match contre les Cranes à Marrakech.

Avec l’entrée en jeu de Dame Ndoye (Lokomotiv, Russie), les Lions ont retrouvé du mordant et ont démontré au public Marrakéchi qu’ils évoluaient un cran au dessus des Cranes, les joueurs ougandais.

Au mois de juin après un match maîtrisé contre l’Angola à Luanda malgré le nul 1-1, Papiss Demba Cissé et ses coéquipiers débarquaient à Monrovia avec un couteau entre les dents.

Mais dans le Complex Samuel K. Doe en ébullition, ils ont mis fin aux certitudes du Lone Star grâce à un match engagé où ils ont pu tirer les cartes au bon moment.

Entre cette performance de premier vol et les trous d’air, on ne sait plus à quel Sénégal se vouer et la qualification tirée par les cheveux aux barrages obtenue samedi contre l’Ouganda, a laissé l’impression que cette équipe se cherche encore. Et on ne sait pas encore quand elle va se retrouver.

C’est peut-être cela qui amène Stéphane Badji, le milieu de terrain du SK Brann (Norvège), à rêver de tirage plus clément, parce que le Sénégal reste encore une sélection qui cherche à devenir une équipe.

APS

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