Partir pour mieux revenir, tel a dû être la recette de Bayall Sall. Confiné au loft pendant une saison puis au banc stéphanois, Moustapha Bayal Sall reprend progressivement de l’ampleur depuis son retour dans l’effectif de l’ASSE. L’on pensait sa belle prestation
contre Zlatan Ibrahimovic comme un éphémère fait d’armes. Que Nenni ! Les
absences de Mignot et de Zouma expliquaient, en partie, le choix de Galtier. Mais en muselant Zlatan Ibrahimovic (1m92, 84 kg) par son défi physique, le Sénégalais (1m91, 90 kg) avait bien démontré qu’il était loin d’être une solution par défaut. Choc victorieux contre
Zlatan Pour preuve, les journées se suivent et se ressemblent pour celui qui, il y a peu,
mangeait son pain noir à l’écart du groupe composé par le coach Christophe Galtier. Bayal n’a plus quitté la charnière centrale qu’il compose avec Loïc Perrin, bien que Mignot ait réintégré le groupe. «Je suis bien dans ma tête et dans mon corps. Je ne veux plus parler du passé. J’en ai tiré des leçons. Ça m’a fait grandir. J’ai beaucoup travaillé physiquement et mentalement. J’en fais plus. J’ai mûri. Je veux tout faire pour rester en place et aider l’équipe», expliquait-il sur le site de son club après la victoire 2-0 contre Troyes lors de la
12e journée. Mardi passé, en quart de finale de la Coupe de la Ligue, c’était l’acte II du duel Ibra-Bayal. Là aussi, rebelote. Hormis une passe mal assurée qui a failli profiter à Ibrahimovic à la 12e minute, le Sénégalais a livré une copie plus que propre. Il a maîtrisé le géant suédois qui, pour la seconde fois, ne réussira à marquer aucun but, encore
moins une passe décisive.
Bayal et la sélection nationale
Et pourtant, en début de saison, le roc sénégalais était très réticent à l’idée de retourner chez les Verts eu égard à la mise à l’écart dont il se disait victime de la part du coach. «J’ai toujours bien fait les choses, donc il va m’arriver quelque chose de bien», avait-il lancé, quitte à mettre la sélection de côté. «La sélection, je la mets de côté pour l’instant. J’ai
prévenu le président de la Fédération. Je sais qu’ils ont besoin de moi, mais il faut
que je m’occupe de mon cas. Ce qui compte pour l’instant, c’est ma carrière», avait-il conclu. L’ancien Goréen n’a en effet plus revêtu le maillot national depuis la CAN 2012 en Guinée équatoriale et au Gabon. À 26 ans, l’international sénégalais, de nouveau compétitif,
redevient un sérieux candidat à une place dans la charnière centrale des Lions. Son retour en compétition coïncide avec celui du Marseillais Souleymane Diawara. Pourvu que l’embellie qu’ils vivent puisse perdurer et ainsi être un autre choix en vue des éliminatoires de la Coupe du monde que les Lions reprennent en mars contre l’Angola.
