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Alain Giresse, le sélectionneur national du Sénégal a évoqué les points chauds d’avant CAN lors de d’une conférence de presse tenue lundi matin au salon d’honneur du Stade Léopold Sédar Senghor de Dakar. Mais avant d’entrer dans les détails, le technicien français a d’abord fait un petit résumé sur la préparation des Lions qui a débuté ce lundi et tout ce qui tourne autour.

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« C’est aussi le début de la préparation de la Can qui commence aujourd’hui ici à Dakar. Les dates de début de regroupement avaient été présentées comme pouvant se faire le 3 janvier. Après, la réglementation a changé, de 14 à 10 jours. Les clubs n’avaient pas tardé à changer connaissant la réglementation… les derniers arrivants viendront ce soir, c’est-à-dire ceux qui jouaient hier… il y aura un entraînement cet après-midi et demain sans oublier la remise de drapeau qui se tiendra dans l’après midi. Les entraînements permettront de saluer les supporters avant les examens médicaux. A El Jadida, il y a le travail proprement parlé pour permettre aux joueurs ‘être dans la forme physique, semaines d’arrêt à cause de la trêve. Tout cela sera affiné pour permettre de retrouver le collectif et les principes de jeu qui sont les nôtres.

Il y a élément à introduire dans la préparation, c’est l’approche phycologique et pédagogique qu’est l’installation à Mongomo, ce, pour éviter que les choses soient brutales une fois sur place. On va le manier avec précaution vu que j’ai été à Mongomo ».

« Il y aura aussi deux oppositions… le Gabon et la Guinée seront au Maroc. On en a profité avec les sélectionneurs et avec leur accord nous ferons tous les changements possibles pour affiner la préparation… Ce n’est pas comme un match amical classique. Ensuite, nous serons à Mongomo le 16 janvier ».

Liste

« 28 ont été convoqués pour avoir la disponibilité er l’indisponibilité des uns. On y est actuellement avec Sadio et Diafra… pour Sadio Mané, c’est une blessure ponctuelle, il a une petite lésion musculaire… on a  enclenché le processus de rapprochement entre Fallou Cissé et le docteur de Southampton, le processus a commencé avec des soins en Angleterre, un repos qui permettra de faire des examens complémentaires. Ensuite, le 11 janvier, il nous rejoindra au Maroc. Sur le plan sportif, nous avons une date butoir qu’est le 7 janvier, au-delà les joueurs qui ne seront pas déclarés ne pourront pas faire partie. Par contre,  la possibilité de changer existe jusqu’au 17 janvier… donc, Sadio sera dans les 23 et, au 17 nous verrons s’il sera dans les 23 final… A ce jour, nous ne pouvons dire s’il ne fera pas partie du groupe… son envie est réel à chaque fois qu’on s’appelle ».

« Pour Diafra, c’est une blessure récurrente. Il l’a déjà connu au mois d’août. Il a un problème structurel au niveau de la colonne vertébrale… Nous voulons qu’il nous rejoigne dès demain pour avoir une appréciation très précise et voir si nous pouvons éviter qu’en phase finale que ce problème resurgisse. Nous sommes dans l’à peur près… comment sont traités ces deux cas sur le plan médical avec une incidence sur le plan sportif. Ce sont deux aspects sur lesquels nous sommes très soucieux et voyons heure par heure la situation ».

Mongomo

« Il y a rien. On est dans une ville de 5000 habitants. C’est un gros village qui est bien arrangé parce qu’est celui du président de la République… on a visité trois hôtels, un bon un moins bon et un mauvais. On a eu le mauvais. Le choix de la Caf a été fait sans la présence des délégations. Ils ont promis d’aménager au mieux pour que les conditions soient au minima. On a cherché à côté mais il y a rien du tout. La précipitation d’offrir une Can est très compliquée. Il y a le terrain d’entraînement, et un autre qui est à une heure de route. On sait que tous les entraîneurs veulent des séances qui correspondent aux meilleures conditions. La Caf va faire le dispatching. On ne sait pas encore ce que cela va donner. Le seul côté positif de Mongomo est le climat. Nous sommes à 600m d’altitude, ça compense un petit peu…

Les matchs amicaux sont pilotés par le Gabon – qui se prépare à Rabat – et la Guinée ».

CAN

« On ne pose pas la question. On part avec la volonté de se donner tous les moyens de faire une meilleure Can. On a une responsabilité sur la préparation pour entreprendre l’avenir dans de meilleures conditions. Je ne crois pas qu’un match perdu d’entrée fasse l’objet d’une élimination. Prenons le match Algérie-Afrique du Sud. Le vainqueur du match Sénégal-Ghana ne sera pas rassuré en affrontant le vaincu de cette autre rencontre du groupe. Après, une Can réussie, c’est quand on la gagne. Sortir de la phase de groupe est un objectif, fatalement. Dans l’absolu, quand vous atteignez les demi-finales, avec possibilité de jouer une finale ou une petite finale, on peut considérer cela comme une réussite ».

Supervision des adversaires

« La supervision est nécessaire pour la première équipe. Ce que je suis entrain de faire. A travers des montages vidéos. Elle se fera aussi sur place pour voir les autres adversaires. C’est une particularité, pour la Can, de le voir jouer dans le même stade ».

Algérie

« C’est le favori, au vu de la coupe du monde. Après, ce sont des étiquettes. C’est le terrain qui va déterminer le reste. On sera déterminé à passer. Le Burkina a été finaliste en 2013, la Zambie l’a remporté en 2012. Donc, la hiérarchie a été bousculée. Evaluer le Sénégal sur des comparatifs est difficile. En tout cas, le potentiel est meilleur avec des possibilités de changements de joueurs ».

Pression

« Si vous saviez le nombre d’appels que je reçois. J’ai passé par exemple 45 minutes au téléphone avec un entraîneur anglais qui m’a même demandé de trouver un arrangement à l’amiable. C’est quelque chose de pénible vu qu’ils (coaches) utilisent tous les moyens possibles pour retenir leurs joueurs. Mais, à chaque fois, je leur dis : ‘’Désolé, je fais mon travail’’.

Cohésion

« La convocation de 28 joueurs se justifie par des possibles changements à faire en fonction des blessures. A l’expérience, j’ai fais deux Can avec deux équipes différentes. J’ai sorti une pré-liste respective de 25 et 26 et, à chaque fois, il y a eu 2 et 3 blessés. Pour la cohésion, cela ne change pas. On restera dans la logique. Lors du match contre le Botswana (3-0), il y a eu six changements de titulaires. Pour Sadio, on tentera. Sadio Mané est un joueur bien particulier par rapport à ses qualités. Nous avons de joueurs à ce registre là. C’est pourquoi nous prenons le risque de le rendre opérationnel. Ils seront 23 cet après midi. Sadio et Diafra seront absents. La réglementation nous autorise à changer jusqu’au premier match. On avisera si tel est le cas. Le Ghana a énoncé 31 joueurs, l’Algérie a annoncé 7 réservistes. Là, ce sont des joueurs qui s’entraînent en club et qui viendront au besoin ».

Conditions

« Si je me réfère aux éliminatoires, tout a été fait dans les meilleures conditions. A ce jour, tant que ce n’est pas commencé, je me fie à ce qui a été fait. Pour le moment, tout ce qui a été prévu est mis en place. Donc, on était une  délégation au tirage au sort. A Mongomo, on était les seuls, avec les Algériens, dans notre groupe. Donc, cela montre que tout a été mis de concert sur le plan administratif en rapport avec la tutelle ».

Contrat

« Il n’y pas d’objectif sur la Can ».

Mystique

« En Europe, on considère cela comme de la superstition. J’ai confronté à cela en Afrique. On m’a demandé qu’il fallait  sacrifier ceci ou cela. Au Gabon, on m’a dit qu’il fallait jouer en vert. Contre le Togo, c’est eux qui ont joué en vert alors qu’ils portaient initialement des maillots de couleur jaune. Au final, on a gagné 3-2 ».

Presse

« La presse fait son travail avec ce qu’elle réclame toujours à savoir l’objectivité. Dans la critique, il y a le bon et le mauvais. L’essentiel, à mon niveau, est de voir si c’est objectif ou pas ».

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