Ce match nous rappelle que c’était une élimination face à l’Algérie lors des qualifications pour la coupe du monde 2010 qui avait provoqué une grande crise au sein de la sélection sénégalaise et la fin de la génération des Hadj Diouf, Henri Camara, khalilou Fadiga et d’autres; en face, l’Algérie y avait connu sa renaissance footballistique sur la scène internationale.
Aujourd’hui encore c’est la croisée des chemins, le Sénégal qui veut briller face à une Algérie qui doute. Ce match pouvant être capital pour l’avenir des deux sélections, mais c’est l’Algérie qui s’en sortira la plus fragilisée en cas d’élimination.
Depuis l’arrivée de Giresse, un groupe plus discipliné et plus solidaire.
Depuis sa nomination le 9 janvier 2013, Giresse a apporté plus de rigueur dans la vie du groupe et y a instauré une concurrence saine entre les joueurs. Si avant son arrivée la presse et les cadres de l’équipe influençaient ouvertement sur les choix techniques, aujourd’hui ça se ressent beaucoup moins, d’ailleurs pour cette CAN 2015 le sélectionneur se permet de ne pas sélectionner le chouchou Demba Ba et de laisser sur le banc le très bon Cissé Papiss, sans qu’il y ait scandale ou que la vie du groupe s’en prenne un coups, bien au contraire, en deux matchs de le CAN 2015, les sénégalais avaient montrés qu’ils avaient les ressources mentales et surtout la solidarité collective, pour pouvoir remonter le score à chaque match, face à de très bonnes équipes et en deux fois grâce à l’apport directe et indirecte des remplaçants.
Face au Ghana, les individualités font la différence.
L’équipe sénégalaise évoluant dans un schéma de 3-5-2, était perdue défensivement en première période, concédant une but assez tôt sur Penalty(14’) elle avait réagi sans grande efficacité, elle semblait gêné dans la construction du jeu par son propre dispositif tactique.
En seconde période, Alain Giresse apporta dès début les correctifs, en évoluant en un 4-4-2 classique après le remplacement du défenseur Djilabodji par le latéral Lamine Gassama. Les choses semblaient s’améliorer au milieu de terrain, mais ça manquait encore de dynamique offensive, d’ailleurs Il fallait compter sur la puissance athlétique de Mame Diouf pour égaliser (58’) sur un centre flottant où il réussit à se démarquer de quatre défenseurs !
Depuis cette égalisation, l’équipe du Sénégal avait pris confiance et après plusieurs tentatives offensives ponctuées par des ratages énigmatiques, c’est l’explosif Moussa Sow qui donnera la victoire aux siens face à une défense ghanéenne statique, cuite physiquement (90’).
Face à l’Afrique du Sud, ils n’ont pas doutés
Pour ce match Giresse change la moitié de l’équipe malgré la victoire au premier match ! Encore une fois son équipe a eu un début de match laborieux face aux Bafana Bafana, n’était-ce la naïveté offensive de ces derniers, le Sénégal aurait au minimum pris deux buts en première période. Juste au début de la seconde période, l’Afrique du Sud ouvre logiquement le score ( 47’). C’est à partir de là qu’on va voir une équipe sénégalaise plus conquérante en égalisant assez tôt (60’), et en tentant d’aller chercher la victoire, mais les sénégalais désordonnés défensivement ont souffert dans les trente dernières minutes face à la vivacité de l’attaque sud-africaine, qui fut comme à son habitude très naïve.
Face à l’Algérie, Une équipe sénégalaise prête physiquement
L’équipe d’Algérie qui compte dans la construction de son jeu essentiellement sur deux ou trois joueurs aura énormément de difficulté face à un milieu sénégalais très athlétique et frais physiquement. Si Gourcuff s’entête à jouer avec les même joueurs, de son côté Giresse joue la carte de la fraicheur physique et fait tourner sans complexe.
Malgré ses difficultés défensives, l’équipe sénégalaise semble partir favorite sur plan physique face à une équipe algérienne loin de son niveau. Mais ça se jouera essentiellement au mental, où l’Algérie a encore les ressources nécessaires pour s’en sortir. Que le meilleur gagne !
