L’Algérie doit gagner face au Sénégal pour atteindre les quarts de la CAN. Une mission compliquée face à des Lions de Téranga, eux aussi, très motivés.
L’Algérie ne terminera pas la CAN invaincue. C’est déjà une certitude. Désignée comme la grande favorite du tournoi continental, la sélection de Christian Gourcuff a chuté dès sa deuxième sortie face au Ghana. Un revers concédé certes dans les tous derniers instants de la partie mais qui est venu sanctionner une prestation assez moribonde de Sofiane Feghouli et ses partenaires. Les Fennecs ont donc déçu, mais ils ont la chance ce mardi de pouvoir tout effacer en une rencontre. En l’emportant contre le Sénégal, ils assureraient leur place en quarts de finale et retrouveraient la dose de confiance nécessaire pour accomplir la conquête qu’il vise. Décrite ainsi, la tâche parait facile mais elle sera très loin de l’être face aux protégés d’Alain Giresse.
L’Algérie est dos au mur
Pour mettre à mal les Lions de la Téranga, les huitièmes de finalistes du dernier Mondial devront d’abord retrouver leurs vertus collectives. Celles qui, justement, ont fait leur force au Brésil. Dans cette compétition, ils n’ont jusqu’ici pas encore produit le football technique et ambitieux qui les caractérise. Il y a eu l’excuse des conditions climatiques et de pelouse compliquées, mais elle ne sera plus recevable mardi. Brahimi et consorts ont eu suffisamment de temps pour s’adapter au contexte. De plus, ils ne sont pas les seuls à souffrir sur ce plan-là. C’est le cas des 16 sélections engagées. « On a digéré la défaite contre le Ghana et repris le travail avec la ferme intention de se racheter, promettait le milieu de terrain de Porto. Cette équipe algérienne a un fort mental et il faut réagir de la meilleure des manières ».
Dans leur volonté de se remobiliser et avoir les yeux rivés sur un seul objectif, les Algériens ont cherché ces derniers jours à chasser toutes les mauvaises ondes qui pouvaient leur nuire. Ainsi, Christian Gourcuff est monté au créneau pour réfuter les rumeurs de tension qui se serait installée dans le vestiaire. Des problèmes prétendus entre ceux qui jouent et ceux qui ne jouent pas. « Il est certain que dans un groupe, il se passe toujours des choses, mais les relations sont excellentes et il y a une très bonne ambiance. Il y a beaucoup d’unité et de solidarité et cela est inestimable. Certains ont voulu colporter des mensonges et c’est inadmissible », a confié l’ancien coach de Lorient. L’union sacrée a donc été décrétée. Reste à savoir si cette révolte trouvera un prolongement sur le terrain.
Côté sénégalais, l’actualité a aussi été marquée par une affaire extra-sportive, à savoir le cas Diafra Sakho. Mais, on peut penser que les joueurs, eux, n’ont pas prêté attention à cette polémique. Leaders de leur groupe après deux journées, ils n’ont surtout pas envie que les efforts consentis partent en fumée. Contre l’Algérie, ils tenteront de valider leur ticket pour les quarts ce qui serait une première depuis 2006. Face au Ghana, Moussa Sow et sa bande ont démontré qu’ils savaient se surpasser lors des grands rendez-vous. Il faudra le prouver de nouveau mardi. Même s’il existe un scénario ou même une défaite pourrait les qualifier (dans le cas où il y a nul dans l’autre match), une victoire face à la meilleure équipe africaine au classement FIFA serait un grand boost pour la suite de la compétition.
