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Abdoulaye Makhtar Diop

Après les incidents qui ont émaillé le match Sénégal-Côte d’Ivoire, l’ancien ministre des Sports, Abdoulaye Makhtar Diop, conseille les responsables du football sénégalais d’arrêter les attaques contre la Confédération africaine de football (Caf). «Aujourd’hui, nous devons tous être attentifs aux travaux de la Commission disciplinaire de la Caf. Et je crois que les autorités du football doivent avoir d’autres préoccupations que de savoir la sanction et ensuite essayer d’interjeter appel. En perspective de la prochaine réunion de la Commission de la Caf, je pense que les acteurs sénégalais, les membres de la fédération, la presse sportive, les supporters concernés devraient vraiment arrêter ces attaques contre la confédération. Parce que ce sont véritablement des choses qui peuvent avoir des conséquences fâcheuses sur le durcissement des commissaires de la Caf. Je pense que les attaques contre Issa Hayatou concernant le tirage au sort ou les problèmes de chapeaux sont maintenant dépassés. Il ne sert donc à rien de revenir sur cela en attaquant la Caf, car cela risque de porter préjudice au football sénégalais», exhorte l’ancien ministre des Sports. Membre de la commission éthique de la Fifa, le successeur de Faustin Diatta reste sous le choc du désastre. «Je ne vous le cache pas, j’ai vécu les incidents comme un sportif choqué, comme une autorité de la Fifa déçue et ensuite comme une autorité politique sénégalaise inquiète de l’avenir du Sport sénégalais d’une manière générale», se désole-t-il. L’ancien ministre d’Etat de poursuivre : «Ce qui est arrivé au stade ne devrait pas, outre mesure, nous surprendre. Parce que depuis quelques années, tous les sports collectifs sont gangrénés par la violence. Violence verbale contre des autorités qui dirigent les disciplines, violence verbale contre les administratifs, violence physique contre les arbitres, violence entre joueurs et spectateurs».

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Me Senghor ne peut pas siéger
Quant aux sanctions encourues, le membre de la chambre de jugement de la Fifa plaide pour une décision atténuée. «Il faut que nous ayons en tête le calendrier international. Je pense que l’équipe du Sénégal ne sera pas suspendue pour la Coupe du monde. Cela, pour la simple raison que les joueurs, à l’occasion du match contre la Côte d’Ivoire, n’ont pas participé aux violences physiques. Parce que ce qu’il faut savoir c’est que les sanctions prévues par la Commission disciplinaire de la Fifa comme celle de la Caf visent les fédérations ou les joueurs. Dans quel cas
une fédération est jugée ? C’est dans le cas que nous connaissons, où ce sont les spectateurs qui ont été à l’origine des incidents. Parce que aussi bien au niveau de la Fifa que de la caf, les fédérations sont tenues pour responsables de tous les incidents provoqués par les supporters avant, pendant et après le match. Il est de même à l’intérieur du stade comme à l’extérieur et dans les environnements du stade. C’est très clairement dit. Donc, c’est la fédération. Et pour sanctionner la fédération, on suspend le terrain pour une durée, en fonction de la gravité», explique-t-il. C’est pourquoi, il reste confiant quant à la clémence des «juges» de la Caf : «Quand des joueurs participent aux incidents comme ça été le cas à Tunis, l’équipe est non seulement sanctionnée, mais des joueurs sont suspendus. Donc là, je pense qu’il y a très peu de probabilité que l’équipe du Sénégal soit exclue de la Coupe du monde. En raison de cette hypothèse que je crois facileà tenir, il faut, à mon avis, faire deux choses : gérer la situation pour pouvoir jouer les matches de qualification de la Coupe du monde en laissant la fédération pour le trimestre à venir ou le quadrimestre. Parce que si la fédération démissionne volontairement ou si elle est démissionnée volontairement, il me semble que ce sera difficile de trouver une équipe pour faire le point». En outre, Ablaye Makhtar Diop de préciser que Me Augustin Senghor ne peut pas être juge et partie. «J’ai lu dans la presse qu’Augustin Senghor est membre de cette commission discipline et qu’il va statuer sur le cas du Sénégal. Cela n’est pas possible, car la règle établie est que tout membre de commission est exclu au moment où on étudie ou statue sur un cas qui concerne son pays. Il ne siègera pas», dit-il avec insistance. A propos du staff technique, l’actuel député est d’avis qu’il faut conserver Joseph Koto : «Je pense très sincèrement que la fédération sénégalaise de football doit conserver le staff technique, car si on dégomme l’entraîneur nous n’avons pas le temps pour recruter un entraîneur étranger de haut niveau comme on semble le souhaiter. Pas de temps aujourd’hui, ensuite le contexte même n’encourage pas un entraîneur étranger de venir au Sénégal».

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