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Dire pourquoi ça ne marche pas quand on voit des équipes où il y a des problèmes pour aligner des passes. Il y a comme un nivellement par le bas. Même en championnat, des équipes du haut tableau, comme l’AS Pikine, ont tendance à faire du sur place, si elles ne reculent pas Face au mauvais parcours des clubs sénégalais engagés dans les compétitions africaines, symbolisé par la récente élimination précoce de Diambars et du Jaraaf, les techniciens diagnostiquent le mal. Leur analyse révèle un manque de moyens et de niveau des équipes.

 

KHALIFA FALL, DIRECTEUR TECHNIQUE DU CNEPS DE THIES

«Nous n’avons pas encore le niveau»

«Nos équipes peinent à aller loin en Afrique parce que nous n’avons pas encore le niveau. Il n’y a qu’à regarder le Championnat et les infrastructures. Une équipe qui doit jouer la Coupe d’Afrique et qui reçoit à Demba Diop qui n’est plus un terrain, ou sur d’autres terrains sablonneux qui ne sont pas opérationnels, c’est difficile. Il y a aussi un problème de moyens et nos clubs souffrent sur le plan financier. Généralement, les clubs ont des problèmes pour garder leurs joueurs alors que pour préparer une compétition africaine, il faut des joueurs aguerris qui font trois à quatre saisons ensemble. Il y a de la qualité, mais elle doit être accompagnée de moyens et d’infrastructures.»

KARIM MANE, ENTRAINEUR DU DUC

«Il nous manque des moyens et une culture de la gagne»

«Diambars comme beaucoup de ses joueurs découvraient l’Afrique. Il leur a manqué de l’expérience, même s’ils ont bousculé l’adversaire à l’aller (victoire 1-0) comme au retour (défaite 1-0, 4 tab 2). Mais ce n’est que partie remise parce que c’est une équipe qui nous donne beaucoup d’espoir pour l’avenir. Le Jaraaf est un habitué des compétitions africaines, mais il y a beaucoup de jeunes joueurs dans son équipe. A l’exception de Pape Ciré Dia qui dispose d’une grande expérience, la plupart de ses coéquipiers découvraient aussi les joutes africaines. En plus, les infrastructures font défaut et il y a le manque de moyens financiers. Il manque aussi à nos équipes cette culture de la gagne pour aller loin dans les compétions continentales.»

ALPHOUSSEYNI BADJI, COACH DE L’US GOREE

«C’est dans la durée qu’on peut construire une très bonne équipe»

«On voit rarement un club garder les mêmes joueurs pendant trois ou quatre ans et avec le même entraîneur. Soit, ce sont les joueurs qui partent, soit c’est l’entraîneur. Celui qui vient n’aura pas de repères. Il faut que les clubs laissent les entraîneurs travailler. Si on le fait, je pense que nous y arriverons. C’est dans la durée et la patience qu’on peut construire une très bonne équipe. Il y a de bons techniciens et de bons joueurs, mais l’essentiel est de grandir et s’organiser pour arriver au niveau où nous voulons aller en Afrique.»

CHEIKH NGUIRANE, COACH ASSSUR

«On n’arrive pas à maintenir les effectifs»

«Il y a un décalage de niveau parce qu’on n’arrive pas à maintenir les effectifs. Les joueurs partent très tôt. C’est pourquoi il est impossible d’avoir une équipe compétitive au Sénégal. C’est un travail sur trois à quatre ans, avec les mêmes éléments, qui permet d’en avoir. Sinon, ce sera un éternel recommencement. Asfa Yennenga (Burkina Faso) et Dwarfs (Ghana) étaient à la portée de Diambars et du Jaraaf. (Concernant le manque d’efficacité): On ne nait pas buteur. C’est à force de travailler qu’on le devient. On peut avoir le sens du but, mais il faut travailler pour s’améliorer. Au Sénégal, le meilleur buteur du Championnat totalise à peine 12 buts (par saison). C’est trop peu.»

MOUSSA NDAW, ANCIEN INTERNATIONAL SENEGALAIS

«Il n’y a plus de football sur le plan local»

APS – Moussa Ndaw, l’ancien attaquant des «Lions» du Sénégal, a invité lundi, à travers les ondes de SUD FM, les acteurs du football national à se dire la vérité, estimant que, depuis quelques années, il n’y a plus de football sur le plan local.

«On refuse de se dire la vérité, ici, il n’y a rien du tout. Pour ces tours préliminaires, les éliminations ne s’expliquent pas. Comment peut-on imaginer se faire éliminer pendant les préliminaires, alors que les grosses écuries africaines ne sont pas encore entrées dans la danse ? Les clubs qui ne disposent pas d’infrastructures n’arrivent même pas à s’entraîner correctement.»

PAPE MOUSSA NDIAYE INDEXE LES TECHNICIENS

«Les techniciens doivent nous dire pourquoi ça ne marche pas»

APS – Invité de l’émission «Rétrosports» de la radio privée Sud FM, le président de la section football du Jaraaf, Pape Moussa Ndiaye, a estimé hier que les entraîneurs sénégalais doivent être interpellés sur la faillite des clubs en compétitions africaines.

«Les techniciens sénégalais doivent être interpellés par rapport à ces éliminations. Ils doivent nous. C’est difficile à accepter et si le football sénégalais a de l’ambition, on doit revoir les choses.»

 

iGFM

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