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Amadou Kane se projette sur les éliminatoires de la CAN 2015. Le 4ème vice-président de la FSF chargé de l’organisation évoque les éventuels problèmes qui peuvent être facteurs de contreperformances. Il s’est également prononcé sur la CAN U20 que le Sénégal accueillera en mars 2015. Entretien

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Le groupe G 

«En matière de football, il n’y a pas de petit pays. Nous avons éliminé le Cameroun, au pays, c’est également ici que la Gambie nous a empêchés d’aller à une compétition internationale. Il n’y a pas de petit pays. Pour ces éliminatoires de la CAN 2015, toutes les poules sont jouables.  Toute équipe que tu auras évitée aujourd’hui, tu vas la rencontrer dans le futur si tu es qualifié. Ce qui est essentiel, c’est que les Sénégalais soient unis derrière leur équipe nationale. Il ne faudrait pas que les gens pensent que si l’équipe est championne d’Afrique, C’est Macky Sall qui va y gagner ou le ministre des Sports, Me Augustin Senghor ou bien Amadou Kane. C’est l’équipe du Sénégal.

Avoir des aspirations de remplacer Amadou Kane ou Augustin Senghor ne doit pousser personne à prier que l’équipe ne gagne pas. Amadou Kane ou Augustin Senghor seront remplacés par des élections. Donc, je lance un appel à tous les Sénégalais pour l’union des coeurs et des esprits. Que tout le monde prie pour notre équipe».

Plan-programme

«L’État nous a montré sa  disponibilité par rapport à la prise en charge totale de l’équipe nationale, comme cela a été toujours fait. Je pense que tout cela réuni va faire du bien à la sélection du Sénégal. Dans chaque poule deux équipes vont se qualifier et, au-delà, la 3ème meilleure équipe de toutes les poules confondues. Mais nous souhaitons être premier de notre poule pour nous qualifier directement.

Au-delà de cette CAN au Maroc, il y a celle des juniors que nous organisons. Ce sera la première fois dans l’histoire de notre football. Là aussi, c’est important. Nous avons une bonne équipe en catégorie junior, elle est en train de faire ses preuves. Donc, il faut qu’on se prépare. Il est heureux de constater que l’État y est déjà en mettant sur place un Comité d’organisation dirigé par Diagna Ndiaye, le président du CNOSS. Et on lui a trouvé des ressources humaines de qualité. Je pense qu’on est parti pour faire une bonne CAN juniors».

Problème des infrastructures

«C’est vrai que c’est un problème pour tout le sport sénégalais. J’ai la chance de diriger la Commission mixte composée de l’État, de la FSF et de la CAF. Nous avons constaté qu’il y a beaucoup d’efforts qui ont été faits dans le domaine. Mais, il reste beaucoup à faire aussi. Je rêve vraiment de voir le stade Léopold Sédar Senghor rénové et que la FIFA vienne l’homologuer. Je rêve de voir les travaux des stades Ngalandou Diouf et Lat Dior se terminer, et qu’ils soient prêts à accueillir une compétition internationale. Au nord on cherche un bon stade qui peut au moins contenir 10.000 personnes.

À Ziguinchor également. Parce que si nous voulons aller loin, pas seulement dans le cadre du football, dans le sport en général, on est tenu d’avoir des infrastructures fonctionnelles. Nos adversaires, la Tunisie et l’Égypte, disposent de bonnes infrastructures sportives. Donc, c’est une chance pour nous de pouvoir jouer sur de bons terrains. Il faudrait qu’on fasse tout pour trouver au Sénégal ce qu’il y a dans ces pays en matière d’infrastructures».

Matchs à domicile

«On ne peut pas imaginer que, pour ces éliminatoires, le Sénégal aille jouer à l’extérieur. Les garanties que le ministère a données nous rassurent. En tout cas, le ministre (des Sports) nous a dit que les instructions qu’il a reçues du chef de l’État, c’est de faire tout pour que le stade Léopold Sédar Senghor soit prêt pour les éliminatoires. Au-delà de cela, c’est de créer des conditions nécessaires pour que la CAN juniors puisse se jouer dans de bonnes conditions. Donc, je n’imagine pas aller organiser ailleurs nos matchs à domicile. On l’a expérimenté au Maroc, en Guinée. C’est coûteux, fatigant et on est loin de notre public. Se fondant sur tout cela, j’ose espérer que les conditions sont réunies. Maintenant, la précision de taille, c’est que Léopold Sédar Senghor est suspendu jusqu’à présent. L’amende financière a été réglée par la FSF. Maintenant, il faudrait refaire l’infrastructure et convoquer la FIFA qui va venir voir si tout ce qui a été dit dans le procès-verbal a été réglé. C’est à cette seule condition que la compétition y reprendra. Je pense que tout cela, dans les mois à venir, sera derrière nous».

Problème de la logistique

«La logistique, c’est tout. Ce sont les infrastructures, le transport aérien, etc. Il est très difficile de voyager en Afrique. C’est pourquoi nous avons lancé un appel au président de la République Macky Sall pour qu’il mette à notre disposition son avion, s’il est disponible à cette période. Il est évident que les déplacements que doit effectuer le président de la République sont prioritaires. Mais il faut tout faire pour que les déplacements soient facilités. En une semaine, on joue deux matchs, cela nécessite un bon repos mais aussi de la célérité. On a vécu cela dans un passé récent en jouant en Angola pour ensuite faire un regroupement au Ghana et aller jouer au Liberia. La Fédération, l’État du Sénégal qui sont dans un Comité mixte sont dans les dispositions de mettre l’équipe dans de bonnes conditions. C’est ce qui nous fera gagner. Il ne faut pas imaginer qu’on peut gagner sans être dans de bonnes conditions. Nous sommes en haute compétition, il faut beaucoup de moyens.

Un match qu’on organise à Dakar coûte 150 millions FCFA à l’État. Si on doit le faire hors du Sénégal, c’est le double. Donc, pour éviter cela, il est de notre intérêt que le stade Léopold Sédar Senghor soit prêt. Mais ce qui est plus important pour moi, c’est l’union des cœurs et des esprits autour de cela».

Union des cœurs et des esprits

«J’insiste là-dessus parce que je suis persuadé que si l’on y parvient, Dieu va nous accompagner et tous les problèmes vont être réglés. J’ai toujours en tête les images du match Sénégal / Cameroun. Ceux qui étaient au stade Léopold Sédar Senghor, comme ceux qui étaient chez eux devant la télé, chaque Sénégalais avait son drapelet aux couleurs nationales. Tout le monde a prié à l’unisson et Demba Bâ a marqué le but qui nous a quasiment qualifiés. C’est dans cette voie que l’on doit continuer. En tout cas, rien n’est impossible pour le Sénégal, si on est ensemble. Nous Sénégalais avons un don naturel. Au-delà des érudits réligieux, ce qui est naturel chez nous, Dieu merci, je touche du bois, c’est que le Sénégalais est intelligent, créateur. Tout cela réuni fera que tout marchera. Le football a un effet catalyseur et tous les autres secteurs de la vie nationale profitent de ses résultats».

Stades

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