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Côte d’Ivoire-Sénégal a révélé des limites encore plus profondes dans les performances de Mohamed Diamé avec les «Lions».  Joueur le plus fréquent dans le onze, il traine désormais un gros point d’interrogation.

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Le 26 mars 2011. C’est  la date où  Mohamed Diamé a posé pour la première fois ses bagages dans la «Tanière» . Amara Traoré était allé le piocher à Wigan.  A son arrivée, le talent du joueur qui faisait sensation sur le petit écran dans les matches de Premier League ne faisait aucun débat. Les matches  passent, Diamé est toujours en équipe nationale mais son rendement  est aussi plat que l’encéphalogramme d’un comateux.

D’Amara Traoré à Alain Giresse qui l’a promu capitaine, en passant par Joseph Koto, Diamé a toujours  été titulaire. Mais jamais il n’a été tranchant, demeurant sans apport créatif ni poids stabilisateur pour le milieu. De match en match, le joueur de West Ham s’éteint. Désormais  sa  place est mise en question.

A la décharge de Diamé, il faut voir dans ce tableau noir une belle parenthèse, celle des Jo de Londres 2012, où il conduisit les «Lions» Olympiques de belle manière, brassard de capitaine au bras, sous la direction de Karim Séga Diouf et d’Aliou Cissé.

Est-il mal utilisé, mal agencé avec les autres joueurs ? La question ne peut rester éternelle. Elle appelle réponse urgente.

 

Déchets techniques

Depuis sa haute prestation contre le Cameroun (1-0), le 26 mars 2011,  où  il avait sorti le grand jeu sur la route de la Can 2012, Mohamed Diamé s’est recroquevillé. Malgré la confiance des coaches, on ne l’a jamais senti à ses aises. Approximatif dans le jeu,  imprécis dans les passes, accumulant les pertes de ballons, il retarde plus qu’il n’accélère le jeu. Samedi, contre la Cote d’Ivoire (défaite 3-1),  l’une de ses pertes de balle a été mortelle pour les «Lions», conduisant au deuxième but ivoirien.

Pour un milieu défensif qui ne va jamais au sol, on s’est interrogé sur sa combativité pour l’entendre répliquer : «C’est mon style de jeu. Beaucoup se diront que c’est bizarre pour un milieu défensif, mais il y a beaucoup qui ne vont pas au sol

 

Un capitaine par défaut

A priori le brassard lui va bien. Aucune critique n’est  d’ailleurs montée quand Giresse l’a retiré à Papiss Cissé pour le lui passer au bras. Diamé dégage le profil de celui qui sait motiver, remobiliser sa troupe, rester serein et diriger, pousser une gueulante au besoin. Mais il lui manque une dimension que rend le bout de tissu un peu lâche sur son bras. Quand on n’a pas assez de rayonnement sur une équipe, il est difficile de la diriger. Or Diamé n’est pas le Monsieur plus qu’on pouvait espérer le voir devenir.

Jamais décisif, on ne le sent pas non plus dans les moments de responsabilités pour tirer l’équipe national vers le haut, secouer ses partenaires quand les naufrages s’annoncent, comme ce fut le cas samedi contre la Côte d’Ivoire.

 

Une condition physique déficitaire

Joueur le plus régulier de la «Tanière» depuis son arrivée le 26 mars 2011, Mohamed Diamé a pris du galon mais trainent des pertes qui vont jusque dans son impact physique. On le sent incapable de tenir le même rythme d’un bout à l’autre du match, mais il balaie les doutes. «J’ai une parfaite condition physique. Sauf qu’en équipe nationale, je ne suis à mon aise de la même manière qu’en club. Mais je sais de quoi je suis capable», assurait-il à Marrakech, avant la victoire sur l’Ouganda, en septembre dernier.

Mais le constat est que le joueur de West Ham  est  toujours inexistant à partir de la 60e mn. Que ce soit en club ou en sélection. Cette saison, il n’a terminé que deux matches sur ses sept titularisations. Lors des Jo il n’avait pas non plus terminé le quart de finale contre le Mexique.

Ce déficit physique est peut-être lié à ses antécédents  cardiaques. Quand Diamé évoluait à Wigan, le médecin des «Latics» avait toujours un défibrillateur cardiaque sur la touche pour parer à toute éventualité. D’ailleurs, son transfert vers  Manchester United en 2009 avait capoté à cause des doutes nourris par Ferguson sur son état de santé.

 

Waasports/Galsenfoot

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