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Les Lions ont dominé, jeudi à Bamako, les Etalons (1-0), s’offrant ainsi la première place du Groupe L des éliminatoires de la Can 2025. Mais par rapport au contenu du match, il a été noté les nombreuses occasions, côté burkinabè, concédées par une Equipe sénégalaise qui n’a pas joué en bloc, avec surtout un repli défensif timide des attaquants.

On ne le dira jamais assez : le football, c’est d’abord une discipline collective, les individualités viennent après. Et si aujourd’hui des équipes, com­me par exemple Manchester City, dominent l’Europe, c’est surtout grâce à leur valeur collective. Les Cityzens, il est vrai, étant aidés dans cet exercice par un certain Pep Guardiola, l’un des meilleurs entraîneurs au monde.

La transition défensive doit concerner tout le monde

Et aujourd’hui, quand les tacticiens aiment répéter cette vérité tactique qui dit : «une bonne équipe, c’est d’abord une bonne défense», c’est surtout pour mettre l’accent sur la transition défensive qui doit concerner tout le monde, et pas seulement les défenseurs. C’est aussi une manière d’insister sur le bloc équipe.
Mais justement ce «bloc équipe», c’est ce qu’on n’a pas vu chez les Lions face aux Etalons, jeudi au Stade du 26 Mars de Bamako. En effet, à la perte de balle par les Séné­galais, il a été constaté beaucoup d’espace laissé aux Etalons qui en ont souvent profité pour bousculer l’arrière-garde sénégalaise, trop exposée et pas assez protégée en phase défensive. Heureusement que Edouard Mendy était là pour limiter les dégâts.

Il est vrai que le dispositif offensif mis en place par Pape Thiaw ne donnait pas assez de garantie défensive à la perte de balle. Avec devant le trident Sadio Mané-Nicolas Jackson-Ismaïla Sarr et Iliman Ndiaye comme meneur de jeu, le sélectionneur a osé offensivement. Mais problème : ces attaquants n’ont pas été présents à la récupération, et cela à cause d’un repli défensif assez timide qui n’a pas su casser les transitions offensives burkinabè.

Malick Diouf défensivement trop seul dans son couloir

D’ailleurs, c’est ce qui explique les difficultés rencontrées par le jeune latéral gauche El Hadji Malick Diouf, trop seul dans son couloir où il faisait souvent face à au moins deux adversaires. Sadio Mané, qui évoluait dans ce même couloir gauche et qui pourtant remplissait bien ce rôle à Liverpool, ne l’ayant pas beaucoup aidé. Idem pour Iliman Ndiaye et Izo Sarr, qui sont loin d’être des «As» de la récupération ou du repositionnement défensif. Au contraire d’un «Nico» Jackson qui, à force de dézoner, a tant bien que mal gêné certaines transitions adverses.

Si l’état d’esprit et le mental du groupe sont à saluer au lendemain du match de Bamako, des leçons sont à tirer au niveau de l’organisation défensive qui a connu quelques failles, occasionnant les multiples alertes devant les buts de Mendy.

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