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Kader Mangane, racontez-nous vos débuts en Arabie Saoudite dans votre club d’Al-Hilal ?
Ça se passe plutôt pas mal. C’est une nouvelle aventure qui débute. Je ne connaissais pas la mentalité du Moyen-Orient. Ça deux mois que je suis là. L’équipe commence à trouver ses marques en championnat, avec le coach. On fait du bon boulot. Pour le moment, tout va bien. 

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Avec de grosses chaleurs à devoir gérer…
C’est clair qu’il fait très chaud. Mais bon, on n’a pas le choix donc on s’adapte. Il a fait très chaud lors de la première semaine mais après, c’est bon.

Les cours d’arabe ont débuté ?
Non, pas encore. Je vais attendre un peu. Je sais dire bonjour et tous ces petits mots.

Pouvez-vous revenir sur les circonstances de votre départ ?
J’avais envie de quitter Rennes. J’avais aussi l’opportunité de signer en Angleterre (West Ham, ndlr) mais cela ne s’est pas fait pour diverses raisons. J’aurais aimé jouer en Angleterre mais ça ne s’est pas fait. Ensuite, je n’ai pas réfléchi beaucoup quand Antoine Kombouaré m’a contacté. Je voulais quitter Rennes. L’envie de partir avec une proposition concrète, il fallait y aller sans hésiter.

« J’avais envie de changer d’air… »

Vous étiez un cadre et le capitaine à Rennes. Pourquoi ce départ ?
J’étais le capitaine et je me sentais bien à Rennes effectivement. Mais j’avais aussi envie de voir ailleurs et de connaître de nouveaux défis. Il faut dire que j’avais connu une saison difficile avec une blessure qui m’a empêché de beaucoup jouer. Avec tout ce qui s’était passé, le mieux était de partir pour moi. J’avais envie de changer d’air…

Beaucoup de monde estime que c’est un choix guidé par l’argent. Qu’avez-vous à leur répondre ?
Bien sûr que j’ai entendu ces critiques à plusieurs reprises. Ça fait deux mois que j’entends ces propos presque tous les jours, même au Sénégal. Les gens affirment que j’ai choisi l’Arabie Saoudite pour des raisons financières, comme une maison de retraite. Mais ce n’est pas tout à fait le but. Je suis venu pour jouer au football ici. Je ne regrette pas mon choix et je l’assume. Je vais montrer à tout le monde que je suis toujours prêt à jouer au football. Et s’il y a une possibilité de revenir en Europe, je pourrai peut-être revenir en France avec sans cesse la même envie d’être sur un terrain.

La blessure qui a tronqué votre saison a-t-elle joué dans votre décision ?
Oui, la blessure m’a fait réfléchir avec le recul. J’ai perdu beaucoup de temps parce que le traitement n’a pas été à la hauteur. La blessure est datée du 15 septembre 2011. J’aurais pu reprendre la compétition au bout de trois mois si j’avais été bien traité mais j’ai traîné cette blessure trop longtemps. J’ai joué dessus. Ça m’a coûté une saison et après avoir vécu cela, tu as envie de passer à autre chose.

Le coach Antonetti n’a pas essayé de vous retenir ?
J’ai eu des discussions avec lui mais il ne pouvait pas vraiment me retenir. C’est la première fois que je demandais à partir. La visite médicale lui a fait comprendre que je n’allais pas évoluer à Rennes cette saison et il le regrettait beaucoup. C’est la loi du football néanmoins, il comprend. C’est quelqu’un que je respecte beaucoup, on a passé des bons moments ensemble. Je lui souhaite en tout cas de succès avec le club.

« Un agent a fait capoter le transfert à West Ham »

Vous étiez tout près de West Ham mais le transfert a capoté. Pourquoi ?
Quelque chose s’est passé avec un agent qui s’appelle Willie McKay. Dès le début, il a indiqué que l’affaire devait impérativement se faire avec lui. Si ce n’est pas lui, ça ne se fait pas. On ne l’a pas cru avec mon agent, mais c’est ce qui s’est déroulé en fait. Il travaille pour l’entraîneur de West Ham et il a fait capoter l’affaire. Voilà pourquoi je n’ai pas signé.

Aucun club de L1 n’a essayé de vous récupérer ?
Il y a bien eu des clubs qui ont tenté de s’approcher mais j’avais déjà fait mon choix. Ils se sont manifestés trop tard en fait. C’est toujours la même chose, quand tu signes dans un club, on s’intéresse à toi. Mais il y a encore le Mercato d’hiver et, en cas d’appels en provenance de France, je pourrais revenir en Ligue 1. Si on fait appel à moi, pourquoi pas ? Je ne ferme pas la porte…

Jires Kembo-Ekoko a fait le même choix. Une preuve qu’il va falloir compter avec les Pays du Golfe dans les années à venir ?
C’est un championnat qui commence à se révéler. Ça va désormais attirer de plus en plus de monde. On verra jusqu’où ça va aller. Mais il doit avoir ses raisons de partir à Al-Ain et il faut respecter son choix.

Votre choix a-t-il remis en cause votre statut en sélection nationale ?
J’ai joué la semaine passée contre la Côte d’Ivoire. C’est très compliqué actuellement dans la tête des coachs parce qu’il y a beaucoup de polémiques. Quand tu pars au Moyen-Orient, les gens croient souvent que tu es en fin de carrière. Je ne vois pas à quoi ça rime. Comme je l’ai dit, je préfère être là et jouer au football que d’être en France dans un club où je suis sur le banc. A ce moment-là, j’estime que c’est celui qui est sur le banc qui est plus proche de la retraite. Il faut que tout le monde sorte de cette idée. Le football est peut-être moins médiatisé ici mais cela reste un sport comme partout ailleurs. Il y a des bons joueurs ici…

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