Le président de l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF), n’a pas été tendre avec l’Etat sénégalais dans un entretien accordé au journal l’Observateur. « Si le gouvernement appelle les gens à démissionner, c’est qu’ils n’ont rien compris… C’est une hérésie, une connerie», dixit Lamine Diack convié à se prononcer sur le foot sénégalais.
L’ancien DTN du football sénégalais, ancien Commissaire général (ministre) aux Sports, qui ne souhaitait «plus parler de football parce qu’on tourne en rond » selon lui n’a pas eu la langue de bois pour fustiger l’instabilité perpétuelle au lendemain d’une contre-performance.
« On change de ministre tous les six mois parce qu’on a perdu un match de football », et de poursuivre :
« Si j’étais à la fédération je ne démissionnerais pas parce qu’on a perdu contre la Côte d’Ivoire qui est plus forte que nous.» Se gardant de juger l’équipe d’Augustin Senghor, Lamine Diack recadre la collaboration gouvernement-fédération : « Le mouvement sportif ne se met pas à la disposition de l’Etat quand il veut. Ils ont une qualification à prendre et n’ont qu’à organiser pour la préparer et gagner. »
« L’entraineur c’est l’Etat de voir s’il veut mettre 50 ou 60 millions sur un gars qui va leur raconter des histoires(…), Il ne sert à rien de faire venir un entraineur qui va nous coûter 60 millions qui ne nous fera gagner rien».
Sur les éventuelles sanctions qui planeraient sur le président de la FSF pour sa prise de position au congrès de la CAF au motif qu’il n’a pas consulté l’Etat, le président de l’IAAF déclare : « Si on veut sacrifier Augustin Senghor pour faire plaisir à la caf c’est que nous sommes devenus de pauvres types. Si c’est cela, nous sommes tombés très bas. »