Fort d’une confiance retrouvée, Lens va fêter le retour de la Ligue des champions dans son Stade Bollaert en se frottant mardi (21h00) à Arsenal, cador du groupe B et bien supérieur en apparence.
Ce match face aux Londoniens, déjà en tête de leur poule après leur balade contre le PSV Eindhoven (4-0), constitue pour les joueurs du club artésien un sommet, bien plus haut à leurs yeux que les joutes de Ligue 1, même celles face au Paris Saint-Germain ou contre le rival lillois.
Le plus grand défi qu’ils aient connu? « En Ligue des champions, assurément, répond l’entraîneur lensois Franck Haise. L’expérience, la qualité, le passé, le présent de cette équipe en font un gros challenge. »
Mais celui qui a été élu meilleur entraîneur de la saison dernière à l’issue d’un exercice achevé à une deuxième place inespérée rappelle, dans un sourire: « Des équipes de catégories différentes, on en a aussi rencontrées en Ligue 1, notamment Paris, et ça nous est arrivé de faire des résultats. »
Nul besoin de convoquer de tels souvenirs: le match nul obtenu au mérite et au courage à Séville (1-1) lors de la première journée de C1 il y a deux semaines a montré que les Sang et or étaient capables de jouer une partition à la hauteur de l’hymne si célèbre de la plus prestigieuse compétition européenne interclubs.
Dynamique positive
Il n’empêche, une victoire face au vice-champion d’Angleterre en titre, actuel troisième, au tout autre budget et aux joueurs de renommée internationale – Bukayo Saka, Martin Ødegaard, Declan Rice pour ne citer qu’eux – entrerait directement dans le livre d’or des exploits du club nordiste.
« Le plus important, ça va être de le jouer, ce match, et de ne pas les regarder », affirme Florian Sotoca, joueur de toutes les dernières prouesses du club du bassin minier.
« On est avant tout des outsiders, les Petits Poucets de cette compétition et on n’a aucune crainte de ces matches-là, ce n’est que du positif pour nous, du plaisir, expose-t-il. Si on doit avoir une crainte, c’est de ne pas montrer notre vrai visage. Je pense qu’à Séville on l’a montré, et j’espère qu’on le fera dans les cinq prochains matches de Ligue des champions. »
Depuis cette première réussie en Andalousie, les Lensois ont gagné leurs deux premières victoires de la saison, contre Toulouse (2-1) puis à Strasbourg (1-0), signe d’un renouveau après un démarrage manqué (quatre défaites en cinq rencontres), qui l’avait fait sombrer à la dernière place du championnat.
Quinzième, le club de l’Artois n’a que quelques crampons au-dessus de la zone de relégation, mais profite d’une dynamique positive. « Les victoires amènent toujours un surcroît de confiance, se félicite Franck Haise. Elles ont évidemment fait du bien à l’ensemble du groupe. Ce qui est certain, c’est qu’on a grâce à cette rencontre (à Séville, ndlr), mais pas uniquement, su se montrer à la hauteur de ce qu’est la Ligue des champions et ça a certainement renforcé le groupe pour enchaîner derrière. »
C’est donc avec les épaules délestées d’un peu de pression que les Lensois vont pénétrer au Stade Bollaert, qui accueille son premier match dans cette compétition depuis 21 ans.
Pour l’occasion, les joueurs lensois se pareront de l’or qui ornait la tunique de leurs aînés vainqueurs d’Arsenal (1-0) à Wembley le 25 novembre 1998. Un maillot spécial dans l’espoir d’un exploit semblable.