Malick Gakou, le désormais ex-ministre des Sports, apporte la réplique à Me Augustin Senghor. Selon lui, le président de la FSF a rencontré le Premier ministre et lui avait proposé sa démission. Il doit maintenant assumer ses responsabilités.
«Je ne peux pas revenir intégralement sur la discussion entre le Premier ministre, le ministre des Sports et le président de la fédération.En revanche, ce que je peux dire c’est qu’après avoir réfléchi sur la situation du football et en tirant les leçons de ce que maître Augustin Senghor a dit au Premier ministre, nous l’avons appelé.
Le Premier ministre lui a dit : «Monsieur Senghor, vous m’aviez dit à la fin du match (contre la Côte-d’Ivoire, (0-2), à Dakar, Ndlr) : le problème, ce n’est pas Koto, mais moi-même, Augustin Senghor.» Le Premier ministre lui a demandé : pourquoi vous-même ? Il lui a expliqué ses difficultés avec la Caf. C’est la raison pour laquelle nous avons dit : «si vous êtes convaincu que vous avez des difficultés avec la Caf, l’entraîneur vient d’échouer, vous l’avez renvoyé, le mieux est d’en tirer les conséquences».
Pour nous, il devait consulter son comité exécutif et tirer les conséquences, d’autant plus que c’est lui-même qui a proposé sa démission au gouvernement. Evidemment, s’il présente sa démission, le gouvernement l’accepte pour réorganiser le football», explique Malick Gakou dans l’Obs. Malick Gakou note que les positions du président de la fédération sur le plan international doivent être assumées avec l’Etat du Sénégal. C’est une grosse erreur de prendre des positions sur le plan international sans en référer à son gouvernement. «La fédération a le droit de soutenir une personne, mais le minimum est de retourner vers le gouvernement pour expliquer son choix. Mais l’Etat n’a jamais été consulté. Nous avons laissé à la fédération dérouler ses politiques étrangères en toute liberté. C’est lui qui a choisi délibérément de le faire. Il doit assumer ses responsabilités», ajoute le ministre.
