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Président du Jaraaf ! Me El Hadji Diouf attend bien arborer cette robe. Alors que Kër Jaraaf lui a été interdit d’accès par le camp de Cheikh Ahmed Tidiane Seck, qui réclame le même poste, l’avocat s’est contenté d’une déclaration à la presse, devant le portail du siège du club le plus titré du Sénégal. Devant ses militants déchainés et une police qui veillait au grain, Me Diouf a rappelé qu’il est le «seul président du Jaraaf» avant de cracher le feu sur ses adversaires notamment Wagane Diouf, son ancien mentor.

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Ceux qui pensent que Me El Hadji Diouf va abdiquer, n’ont qu’à déchanter. Le bouillant avocat qui est en conflit ouvert avec Cheikh Ahmed Tidiane Seck a déclaré à qui veut l’attendre que le Jaraaf de Dakar n’a qu’un seul président et il se nomme Me El Hadji Diouf.

Il a fait cette déclaration devant ses partisans hier, mercredi 2 octobre 2013, devant le siège du club dont l’accès lui avait été interdit.

Entouré de gros bras et de ses gardes du corps parmi lesquels des lutteurs, l’ancien bras droit du président Wagane Diouf a fait feu de tout bois pour fustiger ce qu’il qualifie de «coup d’état» savamment orchestré par son ancien mentor qu’il accuse d’ailleurs de «trahison».

Constatant que le portail de Kër du Jaraaf est fermé à double tour avec des policiers qui veillaient au grain, Me El Hadji Diouf s’est contenté d’une déclaration devant les journalistes.

D’un ton ferme, il soutient : «Je suis un juriste. Je ne vais jamais détruire un bien qui appartient au Jaraaf. Je ne vais jamais m’attaquer à ce portail du Jaraaf où j’ai mis des dizaines de millions».
Et d’ajouter, «je suis le seul président du Jaraaf». Il s’en suit un tonnerre d’applaudissements de militants acquis à sa cause parmi lesquels des supporters.

Faisant l’économie de l’Assemblée générale du 29 septembre dernier qui a débouché à l’élection de deux présidents pour le seul club, il raconte : «Je suis le seul gagnant de cette assemblée générale. J’ai été élu devant le représentant de la Fédération sénégalaise de football (Ousmane Dieng, Ndlr). On ne peut élire un président du Jaraaf dans un couloir. C’est le cas avec Cheikh Seck qui a fui quand, il s’est rendu compte qu’il était minoritaire. D’ailleurs, je dénonce cette attitude lâche qui consiste à fermer les portes». «Wagane m’a trahi»

Nommé Président par intérim à 15 jours de la coupe du Sénégal par le président sortant, Wagane Diouf, Me El Hadj Diouf qui n’en revient pas de l’attitude de son prédécesseur tonne :  «dans tout Jaraaf, j’ai été le seul parmi les nombreux vice-présidents à être choisi par Wagane (Diouf) qui m’a trahi aujourd’hui, pour avoir dirigé le Jaraaf vers la finale».
Toujours très remonté contre son ancien mentor, le député Me El Hadj Diouf fulmine «c’est par hypocrisie qu’on m’a désigné intérimaire pour me combattre, quand il s’est agi de choisir un président pour le Jaraaf ».

Dans la même foulée, celui qui soutient être le seul président du Jaraaf renchérit dans les confidences.  «Il avait voyagé au Canada, en laissant des caisses vides. Et sachant que Me El Hadj Diouf est un homme généreux, engagé pour le Jaraaf, que j’allais donner les moyens, il m’a laissé là pour m’utiliser pour que je gagne la coupe».
La presse au banc des accusés

Très remonté contre certains articles parus dans la presse, Me El Hadj Diouf, n’a pas mis dans la dentelle en qualifiant certains journalistes de «manipulés». Ainsi, il fustige leur comportement et déclare : «j’estime beaucoup la presse sénégalaise. Mais quand je lis certains commentaires, je ne parviens pas à me retenir».

El Hadj Diouf de renchérir « Je vous demande un à un, qui de vous journalistes était présent quand Cheikh Seck a gagné Me El Hadj Diouf ? Pourquoi donc d’autres écrivent le Président élu du Jaraaf, Cheikh Seck ?».

Par ailleurs, le tonitruant avocat et non moins député à l’assemblée nationale, défie toute personne susceptible de lui apporter la preuve que Cheikh Seck est président. « Est-ce qu’un Président sortant peut élire un Président devant lui succéder ?», s’est-il interrogé.

«Je demande à la presse de mon pays de ne pas se laisser manipuler et que les gens croient en Dieu et disent la vérité», conseille-t-il.
Il a ensuite donné rendez-vous à la presse et à ses partisans pour l’installation prochaine des 43 membres du Comité directeur.

 

Sudonline

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