Du haut de ses 12 sélections, Takuma Asano 23 ans fait partie des valeurs montantes du football japonais. Ce relatif manque d’expérience ne l’empêche pas de briguer une place de titulaire au sein de la formation entraînée par Vahid Halilhodzic à quelques mois du coup d’envoi de la Coupe du Monde de la FIFA, Russie 2018™.
“Indépendamment de mon âge et de mon vécu, je fais tout ce que je peux pour gagner ma place en sélection”, confirme à FIFA.com l’attaquant qui évolue actuellement au VfB Stuttgart. “Je ne reculerai devant rien pour aider mon pays. En clair, j’ai très envie d’apporter ma pierre à l’édifice pour permettre à notre équipe d’entrer dans l’histoire de la Coupe du Monde.”
Le joueur de soccer le plus âgé du monde
En cinq participation à l’épreuve mondiale, les Samouraïs Bleus n’ont franchi la phase de groupes qu’à deux reprises, en 2002 et 2010. Ils espèrent rééditer l’exploit en Russie, même si le sort leur a réservé trois adversaires coriaces : le Sénégal, la Pologne et la Colombie. Les Nippons n’ont d’ailleurs pas oublié la lourde défaite (4:1) concédée face aux Cafeteros au premier tour de Brésil 2014.
Asano semble pourtant convaincu que le Japon peut franchir ce premier obstacle, à condition de maintenir son niveau de performance actuel. “Le résultat du tirage au sort ne m’a pas spécialement satisfait, mais il n’y a pas de grand favori dans ce groupe”, estime-t-il. “Ce n’est jamais évident pour nous de nous mesurer aux meilleures équipes de la planète. Si nous voulons atteindre la deuxième phase du tournoi, il faudra de toute façon donner tout ce que nous avons. Nous devons avoir l’ambition de faire mieux qu’avant.”
Du darfst auch am Wochenende gerne wieder treffen, @AsaTaku29! Wie ist egal… ?#VfB #Asano #stuttgartgehtab pic.twitter.com/bM0HpgugOr
— VfB Stuttgart (@VfB) 1 décembre 2017
Un atout de choix
Le sélectionneur bosnien apprécie l’efficacité d’Asano, qu’il n’hésite plus à titulariser à la pointe de l’attaque. L’ancien entraîneur de l’Algérie avait été le premier à lui donner sa chance il y a deux ans, à l’occasion du Championnat d’Asie orientale de l’EAFF 2015. Halilhodzic l’a aligné d’entrée dans l’avant-dernier match des préliminaires de Russie 2018 contre l’Australie, au détriment de joueurs de renom comme Genki Haraguchi ou Shinji Okazaki.
“Pour être franc, je ne m’y attendais pas du tout”, reconnaît Asano. “Mais je suis toujours prêt à relever tous les défis. Le sélectionneur m’a demandé de faire des appels dans le dos de la défense australienne. Il voulait que je me montre agressif en attaque, mais aussi que je participe aux efforts défensifs.”
Non content d’ouvrir le score, Asano a offert le deuxième but à Yosuke Ideguchi. En s’imposant 2:0, le Japon a validé sa sixième qualification pour la Coupe du Monde. Qui plus est, les Samouraïs Bleus n’avaient jamais battu les Socceroos dans ces préliminaires. “J’étais content de marquer mais je ne suis jamais satisfait de mes performances. Je vais donc continuer à travailler pour améliorer mon jeu”, annonce-t-il.
Asano, qui ne mesure qu’1m71, semble conscient de ses atouts. “Mes points forts se situent au niveau des appels de balle, des déplacements et de la vitesse”, explique Asano, qui a tapé dans l’œil d’Arsène Wenger, qui l’a attiré à Arsenal avant de le prêter pour le laisser s’aguerrir.
Son arrivée à Stuttgart la saison dernière lui a permis de poursuivre sa progression. “Je suis plus efficace dans les duels depuis que je joue en Allemagne. Je suis également plus performant en défense. Mon expérience et les compétences acquises ici me seront utiles en sélection”, assure-t-il.