Opposé à la Tunisie en finale de la Coupe UAFA des moins de 20 ans en Arabie Saoudite, le Sénégal de Moussa Ndiaye s’est adjugé le trophée. Succès 1-0 face aux Aiglons de Carthage qui est venu parachever 3 semaines de compétition pour le défenseur, qui a été très en vue lors de la finale, lors de laquelle il a retrouvé sa place de titulaire au poste de latéral gauche après une blessure qui l’a privé de la demi-finale. Impérial dans son couloir, il a une fois de plus livré une prestation de choix pour contribuer au sacre des Lionceaux, invités dans la compétition à la suite du forfait du Yémen.
En partant pour jouer la Coupe de l’UAFA quel était l’objectif ?
Au départ, on s’était dit qu’en tant qu’invités, ce serait déjà bien de passer les poules pour voir ensuite comment ça va se passer dans la phase à élimination directe. On ne s’est vraiment pas mis de pression car on n’avait rien à perdre et surtout on allait pour découvrir la compétition.
A quel moment vous êtes-vous dit que le titre était jouable ?
On a commencé par un match nul, ensuite on a enchaîné deux victoires en poules. Ça nous a assuré la qualification pour les quarts de finale. La qualification validée, là on s’est dit “pourquoi ne pas tenter notre chance ?” en voyant le tableau final. On est monté en puissance à chaque match et arrivé en finale, cette fois on ne voulait pas laisser passer notre chance et ça a payé.
La sélection U20 du Sénégal restait sur une défaite en finale de la CAN et un quart de finale au Mondial. Gagner un titre ça représente quoi pour toi ?
Pour le mental et le moral ça fait beaucoup de bien. Ça avait été dur de perdre aux tirs au but en finale de la CAN, surtout sans perdre de match durant toute la compétition. Au Mondial aussi on est éliminé en quarts, là encore aux tirs au but, ça fait beaucoup en l’espace d’un an. Avec cette victoire on va pouvoir digérer ces échecs et aussi montrer qu’on peut gagner. Ça va faire du bien pour la suite.
Bientôt il y aura la liste de la sélection A pour les matchs éliminatoires à la CAN 2021. C’est un objectif d’y être à nouveau ?
Oui forcément. J’ai eu la chance d’être appelé lors du dernier rassemblement pour les deux premiers matchs. Là on va affronter la Guinée Bissau, c’est un derby donc on a envie d’être présent à ce genre de match. J’espère être sur la liste car l’équipe nationale c’est un honneur. Si le coach fait appel à moi, j’irai avec plaisir pour continuer à apprendre auprès de grands défenseurs et je serai prêt à saisir ma chance si on me la donne.
Beaucoup voient en toi l’avenir de la sélection au poste de défenseur. Tu en penses quoi ?
Effectivement il y a beaucoup d’attentes. Je le ressens de plus en plus. C’est quelque chose qui fait plaisir car c’est le travail et les efforts qui sont récompensés. Je ne le prends pas comme une pression. J’ai dû faire mes preuves pour montrer que j’avais la capacité de jouer à ce niveau. J’espère que ça va continuer.
Il y a désormais beaucoup d’attente autour de toi. Ça ne met vraiment pas la pression ?
Il y a de la pression, mais c’est quelque chose de normal. Quand on parle de vous comme un espoir, vous êtes attendu à chaque match. On va plus regarder ce que vous faites par rapport à d’autres. Mais ce n’est pas quelque chose qui me bloque. Si un jour je veux être au plus haut niveau, il faut savoir gérer la pression. Mais avec le travail ça ira Inchallah.
Malgré ton jeune âge tu enchaînes les matchs. Déjà la saison dernière tu as beaucoup joué. Comment te sens-tu physiquement ?
Je me sens bien et ça va de mieux en mieux. C’est vrai que l’année dernière entre la CAN et le Mondial j’ai enchaîné beaucoup de matchs, mais c’est un rythme qu’il faut arriver à gérer. Ce qui est important pour pouvoir enchaîner comme ça, c’est la récupération et l’hygiène de vie. Je fais très attention à ça pour garder le rythme et éviter les blessures. J’ai pas mal joué, mais j’en veux encore plus, c’est sur le terrain que je prends du plaisir et c’est ça qui me motive encore plus.