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Appelé en équipe nationale du Sénégal pour la première fois au mois d’octobre 2020, Boulaye Dia fait partie des binationaux qui ont choisi son pays d’origine au détriment de la France. Tout le bonheur de sa famille, au premier chef son père Nouha. Ce dernier, qui a ouvert ses portes à TerrainAfrik dans un entretien exclusif, est revenu sur la jeunesse et la carrière de son fils. Âgé aujourd’hui de 63 ans, Sadiel Dia vit en France depuis 45 ans. Dans cet entretien, il a abordé l’équipe nationale et le parcours de l’attaquant de Villarreal de A à Z.

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Pouvez-vous vous présenter aux internautes ?

Je m’appelle Dia Nouha, plus connu sous le nom de Thiadiel Dia (Sadio Dia). Je suis né le 20 décembre 1958 dans le village d’Odobéré (département de Kanel, région de Matam).). Je vis en France depuis 1976. Depuis cette date, je pars en vacance au Sénégal pour une durée de deux à trois mois sauf l’année passée où j’étais bloqué au Sénégal, à cause de la covid-19, durant 6 mois. Mes deux premiers enfants sont nés au Sénégal. L’ainé est né en 1987 à Dakar. Le deuxième à Odobéré en 1990. Depuis 1991, je vis en France avec toute ma famille. Et Boulaye est l’avant-dernier d’une fratrie de 7 enfants.

Boulaye Dia est le seul footballeur dans la famille ou bien il y a d’autres joueurs ?

Nous sommes une famille de sportifs. C’est Boulaye qui est arrivé au haut niveau, mais les autres sont également des footballeurs. Diakriya Dia, son ainé, a joué en Ligue 2. Il a fait un an avec Dijon en Ligue 2. Il joue actuellement à Valence entre Lyon et Marseille. Tous mes enfants aimaient le football particulièrement à Boulaye. Il a commencé à jouer à l’âge de 6 ans. Et ses coachs ont très tôt remarqué qu’il allait devenir un grand footballeur.

Est-ce que toute la famille Dia vit toujours sous le même toit ?

Non. Boulaye est l’avant-dernier et il y a que le dernier qui vit toujours avec nous. Mes enfants sont devenus grands. Et le dernier s’est marié hier (rires) (l’entretien s’est déroulé le 12 septembre). Les autres ne vivent pas toujours avec nous, mais ils passent nous voir très souvent à la maison. Même Boulaye, lorsqu’il était à Reims, il ne restait pas un mois sans passer à la maison nous voir. On garde la même maison. Et ils passent les week-end parce que tout monde y a un endroit pour dormir.

Les joueurs professionnels n’ont pas assez de temps à consacrer leur famille. Comment Boulaye Dia vit avec ses frères ?

En Europe, la distance n’est pas un problème. Les moyens de transport permettent de rallier facilement les villes et de regarder les matchs. Boulaye Dia reste toujours en contact avec ses frères. En plus, ses frères sont également des joueurs. Donc, ils comprennent la vie d’un professionnel. Ils sont toujours ensemble. La preuve lors du transfert de Boulaye à Villarreal, ce sont ses frères qui se sont occupés du déménagement. D’Oyonnax à Reims, il faut 400 km, donc imaginez le trajet Reims-Espagne. Boulaye est en parfaite relation avec ses frères, sa famille. Cependant, il est moins connu en Afrique. À part les regroupements de l’équipe nationale, il ne s’est rendu au Sénégal qu’une fois, en 2016 et n’avait duré qu’un mois au Sénégal.

Maintenant, abordons la question de l’équipe nationale du Sénégal. Avez-vous joué un rôle dans le choix de Boulaye Dia pour l’équipe nationale sénégalaise et non celle de la France ?

Je peux dire que je n’ai joué aucun rôle dans son choix pour l’équipe nationale du Sénégal. Il n’y a pas de doute, c’est son choix. Personne ne l’a influencé. Même moi, son père, c’est après avoir fait son choix qu’il m’a annoncé qu’il avait opté pour les Lions de la Téranga. C’est son choix et celui de personne d’autre. Mais cela correspondait à mon choix. Même s’il m’avait demandé avant de donner son accord, je lui dirais de porter le maillot du Sénégal. C’est notre pays. Et chaque joueur rêve de porter le maillot national de son pays.

Un an après sa première sélection, il a marqué son premier but avec les Lions le 7 septembre passé. Ce but était très attendu par la famille n’est-ce pas ?

Oui, toute la famille attendait ce premier but avec l’équipe nationale du Sénégal. Depuis qu’il a été en sélection, il n’avait jamais marqué. Tout le monde attendait qu’il marque là-bas comme il marque en Europe. Mais c’est Dieu qui l’avait voulu ainsi. Il a marqué, on est tous contents.

Le Sénégal court toujours derrière un premier trophée de la Coupe d’Afrique. Pour vous qu’est-ce qui manque à cette équipe pour enfin atteindre cet objectif ?

Je ne sais pas en réalité ce qui manque à cette équipe pour qu’elle gagne enfin la Coupe d’Afrique, mais je peux vous dire que cette équipe a une chance de la remporter.

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