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Même sans leur star et leader offensif Sadio Mané, les Lions de la Teranga veulent briller au Qatar a assuré à l’AFP Pape Gueye, le milieu de terrain sénégalais de l’OM.

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Le Sénégal a gagné la dernière Coupe d’Afrique des Nations (CAN) et a un effectif solide. Est-ce que vous sentez une attente particulière ?
Pape Gueye : Bien sûr qu’il y a de l’attente. Les gens savent qu’on a un groupe de qualité et qu’on a gagné la première CAN du Sénégal. Ils attendent maintenant qu’on soit au rendez-vous devant le monde entier. On a un objectif en tête. Je ne vais pas vous le dire mais c’est ambitieux, très ambitieux. On a des tops joueurs, qui sont dans des grands clubs. Donc pourquoi ne pas rêver comme la France, l’Espagne ? On ne se met pas en dessous de ceux-là. Le monde voit de quoi on est capables et on arrive pour montrer que le Sénégal peut rêver aussi haut que toutes les nations.

Est-il possible de faire sans Sadio Mané ?

Cela change tout, Sadio Mané… Dès qu’il touche le ballon, les adversaires se disent «attention» et ça libère les autres. Le capitaine c’est Kalidou Koulibaly, mais quand Mané parle dans le vestiaire, tu écoutes. Mané est irremplaçable mais on a de très bons attaquants, des joueurs de côté avec un peu son style, vitesse, percussion…

Mais il y a donc d’autres leaders, comme Koulibaly, Edouard Mendy, Gana Gueye…

J’ai énormément de respect pour eux. Ils m’ont très bien accueilli. Ce sont mes grands frères, j’écoute leurs conseils. Je savais qu’ils étaient bons, mais l’humilité qu’ils ont… Si tu as 18-19 ans et que tu viens de L2, ils te respectent comme ils respectent Sadio Mané. Ils tiennent l’équipe. Abdou Diallo apporte aussi son expérience. Et puis il y a les jeunes comme Bamba Dieng, Pape Matar Sarr. Même pour les années à venir, on a de bonnes perspectives.

Pour vous, tout a été très vite avec le Sénégal depuis votre première sélection, il y a un an…

Les anciens comme Gana Gueye me disent souvent : «toi tu as de la chance, tu n’as pas connu la galère. Tu arrives direct, même pas cinq sélections et tu gagnes la CAN» (rires). C’est vrai que je suis arrivé après le travail de tous, j’en ai profité ! J’ai eu cette chance de gagner ce premier trophée pour le pays, je suis marqué à jamais.

Comment avez-vous vécu le retour au Sénégal après ce titre ?

C’était incroyable. On devait aller de l’aéroport de Dakar au palais présidentiel. Normalement c’est 20 minutes, on a mis six heures ! Les gens criaient, pleuraient, c’était vraiment exceptionnel. Pendant la compétition, on savait que ça bougeait mais on était focus. Mais à Dakar on a compris. Et puis les jours de match, pendant toute la CAN, les gens allaient chez mon père, même des gens qu’il ne connaissait pas. La porte était ouverte, ils se posaient, ils regardaient le match, il y avait de l’ambiance. Après la finale, je l’ai appelé en vidéo alors que j’étais encore sur le terrain et j’ai vu que tout le village était chez nous ! Ça m’a vraiment ému. Quand on est acteur, on ne se rend pas compte, c’est le monde extérieur qui te fait réaliser.

Vous êtes né en France. Quel est votre rapport au Sénégal ?

C’est le pays de mes parents. Je suis né en région parisienne mais mon père a toujours voulu qu’on y aille pour les vacances, dire bonjour à la famille, passer une ou deux semaines. En 2017, j’y étais resté deux mois pour ma préparation, en mode incognito, personne ne me connaissait. Les gens du village savaient juste que j’étais le fils de mon père. J’ai continué à travailler et je suis revenu en tant que vainqueur de la CAN. C’est la fierté de mes parents, de tout le peuple sénégalais. Mais je vise encore plus haut, on veut continuer à les rendre fiers pendant cette Coupe du monde.

 

 

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