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Ravi de rerouver ses « frères » lillois, le mordant Sénégalais, prêté au Stade de Reims, va vouloir prouver qu’il est devenu un efficace défenseur de Ligue 1.

À son poste, le Stade en a vu de toutes les couleurs, des vertes et des pas mûres. Dans la tradition des fougueux latéraux gauches ayant évolué en rouge et blanc ces dernières années, Pape N’Diaye Souaré est un cas particulier.
À 22 ans, le Sénégalais natif de Mbao est aussi secret dans la vie que déterminé sur le pré. « Pape est un observateur », avoue l’un de ses coéquipiers.

A part le froid…

Avant-dernière recrue estivale du Stade, il a vite montré une explosivité rare chez un jeu pro. Une qualité développée au sein de la toute première promotion de l’institut Diambars, parrainée par les célèbres Saer Seck, Bernard Lama, Jimmy Adjovi-Boco et Patrick Vieira, qu’il rejoint à 13 ans. « Ce fut une très bonne expérience d’intégrer ce centre. J’y suis resté cinq ans ».
Venu disputer le tournoi de Pentecôte de Croix en 2008, Pape, en verve face aux U18 de Lille, incita les formateurs lillois à l’engager sur le champ en compagnie de son « frère » Idrissa Gueye. « C’était mon rêve de rejoindre une grande équipe professionnelle ».
Le défenseur axial Souaré était repositionné latéral gauche, un poste où il pouvait exprimer sa vitesse et ses qualités techniques. « Tout se passait bien. Mais mon pire ennemi a été le froid », plaisante-t-il.

Chedjou le grand frère

L’autoroute de la réussite s’ouvrait alors devant lui. Dès l’été 2009, il effectue la préparation d’avant-saison avec le groupe pro lillois. Trois mois plus tard, il est aligné en équipe première. À la fin de la saison, il paraphe son premier contrat pro, d’une durée de trois ans.
Pape le taiseux s’affirme au fil des saisons. Ses progrès sont réels et ses qualités ne laissent pas insensible Rudi Garcia, qui le couve affectueusement. De la Coupe de France à la Ligue 1 en passant par la Coupe d’Europe, le Sénégalais trace sa route sans se retourner. Sa carrière est enclenchée, rien ne peut l’arrêter. Il doit tout de même composer avec une rude concurrence à son poste. « Il y avait Béria et Emerson. J’étais souvent dans le groupe, mais je manquais de temps de jeu ».
L’été dernier, tout s’accélère. Aux JO de Londres, Pape Souaré se fait repérer. Il réalise un très bon tournoi, le Sénégal ne s’inclinant qu’en quart de finale face au Mexique, le futur médaillé d’or. « Une très belle expérience », explique-t-il. Toujours en quête de temps de jeu, il fait l’objet d’un prêt à Reims, un club qui le suit depuis deux ans, dixit Olivier Létang. « Mon agent a eu des contacts avec des clubs anglais et italiens. On en a discuté pour convenir qu’il était trop tôt pour m’exiler, que je devais déjà réaliser une saison complète en Ligue 1 ».
C’est ainsi que Souaré se retrouve ce soir face à son club, avec lequel il est sous contrat jusqu’en juin 2015. « C’est un match particulier, je l’avoue. Ce sera, je pense, plus compliqué que face à Bordeaux. Lille est une équipe plus complète, plus offensive. Si nous ne sommes pas à notre meilleur niveau, il n’y aura rien à attendre de ce match ».
Ce sera, pour lui, l’occasion de revoir son pote Ronny Rodelin, et son grand frère, Aurélien Chedjou, jamais avare de précieux conseils. L’occasion aussi de montrer au staff des Dogues qu’il a étoffé son jeu.

lunionpresse

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