Absent de dernière minute pour cause de blessure, Rémi Gomis (28 ans) espère que ses coéquipiers réussiront à rendre la tâche compliquée aux Parisiens, ce mardi. Le milieu de terrain de Valenciennes en a même profité pour lancer un petit défi à son collègue et ami Anthony Le Tallec. Entretien. (Photo Presse-Sports)
«Rémi, vous avez dû déclarer forfait pour le choc face au PSG, quelle blessure avez-vous ?
Je crois que j’ai une petite lésion. Je crois bien qu’on ne me reverra qu’en 2013. Je suis cuit là. Je me suis fait ça à l’entraînement (lundi après-midi, ndlr).
Ça doit être dur pour vous. Le match face au PSG devait vous tenir à coeur, vu que vous êtes originaire de la région parisienne.
J’avais marqué à l’aller et au retour en plus la saison dernière. Il y a aussi le fait que je suis de la région parisienne et que je supporte Paris depuis que je suis petit. Mais bon ça fait partie du métier. J’avais prévu d’inviter la famille, mais là, vu que je suis forfait, ça ne sert pas à grand-chose. Il y en a quelques-uns qui vont venir, mais pas tous du coup. Ils viendront pour une autre rencontre. Et surtout pour le retour au Parc des Princes. Là, c’est certain qu’ils seront présents. Je serai quand même présent au stade face au PSG.
Est-ce que vous espériez un jour affronter une telle équipe ?
Depuis tout petit, on rêve de disputer des matches comme ça. Alors là, on a la chance de voir les Qataris investir autant à Paris et ramener des gros joueurs. Ça relève le niveau du Championnat, c’est bien pour nous, ça nous permet de nous confronter à ce qui se fait de mieux en Europe et dans le monde.
Ce match, vous l’aviez coché dans votre calendrier depuis le début du Championnat ?
Que ce soit les clubs bien classés ou mal classés, moi, j’ai envie de jouer tous les matches. Paris, ça a plus d’importance car je suis de la région, mais ça reste un match comme un autre. Je pense que le stade va être plein même si la rencontre se joue à 19h00. Je pense qu’il y en a qui ont dû prendre leur journée et faire l’impasse au travail pour être là. Ce n’est pas tous les jours que Paris vient à Valenciennes avec de tels joueurs : Pastore, Lavezzi ou le grand Ibrahimovic.
«Le Tallec, il nous a apporté beaucoup»
Pourquoi cette saison Valenciennes marche-t-il si bien ?
Ça s’explique peut-être par le fait qu’on n’a pas trop changé d’effectif durant l’intersaison. On devait perdre Renaud (Cohade) et Carlos (Sanchez) et au final on a perdu que Renaud. On a récupéré en plus Loris Néry. Le groupe a été stable. On se connaissait. Ça a facilité les choses.
Vous avez aussi pris Anthony Le Tallec…
Ah oui, pardon, il est arrivé après, je l’avais oublié (rires). Mais comme je le connais d’avant, j’ai cru qu’il était déjà dans le groupe. C’est vrai qu’il nous a apporté beaucoup parce qu’il a le sens du placement et du but. Il s’est tout de suite adapté à notre jeu, mis dans le bain et il a mis des buts. C’est bien pour nous. C’est quelqu’un que j’apprécie et que je connais depuis longtemps. On a des connaissances communes comme Souleymane Diawara ou Mamadou Niang.
Si vous aviez un pari à lancer à un de vos coéquipiers, ce serait lequel ?
Pour le match face au PSG, est-ce qu’Antho serait capable de mettre un doublé au nez et à la barbe d’Ibra (rires) ?
En janvier prochain, il y aura la CAN 2013 et le Sénégal ne sera pas au rendez-vous. C’est une déception ?
C’est un gros regret, oui. On avait participé à l’édition précédente même si on n’y avait pas bien figuré. Pour pas mal de joueurs, c’était leur première CAN. On a peut-être été inhibé. On avait à coeur de se qualifier pour remettre, entre guillemets, les pendules à l’heure car on a une sacrée génération. Et malheureusement, on est tombé contre la Côte d’Ivoire (en barrages), qui est un grand d’Afrique, avec des joueurs d’expérience qui ont l’habitude de ces matches. J’espère que ça nous servira pour la suite. On est une équipe en devenir !
Justement, quelle est, selon vous, la prochaine pépite du football sénégalais qui fera parler d’elle dans les prochaines années ?
Il y a un petit jeune en sélection, Sadio Mané, qui m’avait bien plu. Il a beaucoup de qualités, c’est un petit numéro 10, assez vif, que l’on peut comparer à Valbuena, même s’il est encore plus dans la percussion. Faut qu’il arrive à se canaliser et, avec le temps, ça peut être un très bon joueur. Il était à Metz et il a signé à Salzbourg en Autriche.
Enfin, pour finir, vous êtes en fin de contrat en juin prochain. Que comptez-vous faire ?
Je me sens bien à Valenciennes. Cette année, on fait une bonne saison. J’ai 28 ans, je n’ai pas encore connu l’étranger, la coupe d’Europe, tout ça. C’est quelque chose que j’aimerais bien découvrir, en France ou à l’étranger. Je suis ouvert à tout. Depuis le début de ma carrière, j’ai toujours progressé, je n’ai pas envie de m’arrêter. Ça peut être le bon moment de découvrir autre chose. J’ai toujours dit que j’aimerais jouer dans un club du haut de tableau. Après, avec la situation économique que l’on connaît, ce n’est pas évident. Je ne suis pas le seul en fin de contrat, il y a aussi Foued Kadir, qui fait une très bonne saison. Il y a des jeunes qui ont de la valeur marchande, ce n’est pas évident de savoir ce que sera l’équipe la saison prochaine.»
Source: Francefootball
