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Terminus, tout le monde descend ! Un tour puis s’en va. Le football sénégalais a encore connu un weekend sans gloire et les formules ne manquent pas pour camper ce qui est devenu une ritournelle.

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Diambars et Jaraaf, engagés en compétitions africaines, ont encore une fois montré les limites du football sénégalais.

Depuis dix ans, l’aventure finit au tour préliminaire. Le mal est dans le club sénégalais, du point de vue managérial, autant que dans la valeur intrinsèque des joueurs. Sortir des tours préliminaires, à un stade où les grands clubs africains sont encore exempts, traduit l’énormité du retard du football sénégalais.

Depuis 2004, année de la dernière apparition de la Jeanne d’Arc en phase de poules (jusqu’en demi-finales de Ligue des champions), aucun club sénégalais n’est parvenu à dépasser les tours préliminaires.

Diambars s’est auto éliminé dès la manche aller. En recevant l’Asfa Yennenga, les «gosses» ont dilapidé toutes ces occasions qui auraient pu leur permettre de voyager tranquille, en compensant leur manque d’expérience par un avantage conséquent.

Mais à 1-0, leur sort ne tenait qu’à un mince fil qui n’a point tenu.

Le Jaraaf, 3e au classement de la Ligue 1, a été sorti par des Ghanéens des Dwarfs, avant-derniers de leur championnat, qui avaient même failli déclarer forfaits du fait d’une crise interne.

Ces échecs à répétition ne sont que la résultante d’un manque de vision. L’Afrique a un coût et sa gestion repose sur des fondamentaux. Cela suppose un bon effectif, une bonne planification et une gestion conséquente du groupe.

Au moment où on parle de football professionnel, des problèmes de salaires impayés polluent souvent l’atmosphère des clubs. Les conditions de performances ne collent pas souvent à l’environnement de beaucoup de clubs. Sans compter des techniciens qui n’ont aucun projet de jeu. Et l’élimination au dernier Chan (compétition réservée aux joueurs locaux) par la Mauritanie ? Cette double confrontation avec les «Mourabitounes» avait fini de mettre à nu la véritable valeur technique du footballeur local.

Tristes que ces matches qui rythment les weekends de Demba Diop. Il est rare de voir des clubs aligner cinq, voire six passes. Imaginez qu’il y a deux clubs qui n’avaient marqué que 2 buts en 8 journées de championnat.

La Direction technique nationale a du pain sur la planche. La formation des entraineurs devient plus qu’une urgence. Que dire de l’équipe nationale qui commence seulement à s’offrir un bol d’air avec le classement Fifa de janvier qui l’a vue grappiller deux places (13e africain) ? L’attente fut longue avant de la voir progresser. Ce n’était plus arrivé depuis octobre 2013.

Quant à la dernière apparition dans le top 10 africain, elle remonte à décembre 2011 (Le Sénégal était 6e africain).

Le mal est profond… Il est temps de le diagnostiquer, plutôt que de continuer à courir à des pertes certaines.

 

Waasport

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