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Sacré vice-champion d’Afrique des moins de 20 ans du Sénégal en mars dernier, Seydou Sy (19 ans), a suivi une trajectoire improbable, de Ziguinchor jusqu’à Monaco. Passé par la Turquie, puis par l’Italie au centre de formation du Milan AC, il n’avait pas pu s’engager avec les Rossoneri à cause de son jeune âge (16 ans) à l’époque (2011). En mai 2014, le natif de Ziguinchor signait son premier contrat professionnel, un bail de 4 ans avec l’AS Monaco. Le club monégasque l’avait repéré lors des Jeux de la Francophonie à Nice en 2013, avec une médaille de bronze du Sénégal, alors dirigé par Aliou Cissé. A 19 ans, il bouclera bientôt sa première saison à Monaco. Et presque une année depuis son arrivée en Principauté, il joue avec la réserve de l’ASM et fait ses armes en CFA. En attendant un premier match avec l’effectif de Léonardo Jardim, il continue son «apprentissage» auprès des grandes stars de l’AS Monaco, parmi lesquelles Kondogbia, «plus qu’un ami, c’est un frère». Mais dans un avenir proche, Seydou rêve de disputer le Mondial U20 en Nouvelle-Zélande (30 mai – 20 juin 2015) et espère, dans le futur, porter le maillot de l’Equipe nationale du Sénégal.

CAN U20 – «La deuxième place acquise estquelque chose de bien pour le peuple. Le Sénégal n’avait jamais gagné un match de CAN U20 et nous avons terminé 2ème derrière le Nigeria. C’est une performance à saluer, parce que c’est un grand exploit que nous avons réalisé. Personnellement, je répondrai toujours présent à l’appel de mon pays, même si c’était dur de rester sur le banc après seulement un match (match d’ouverture contre le Nigeria, défaite 1-3,Ndlr). Cela ne m’a pas fait baisser les bras. Au contraire, je me donnais davantage tous les jours à l’entraînement et étais au service de l’équipe, parce que le maillot national est sacré. Les efforts fournis par le staff et l’équipe ont été récompensés par cette médaille d’argent.»

MONDIAL – «C’est génial de penser que pour la première fois, les U20 joueront une phase finale de Coupe du Monde. Tout jeune joueur rêve de disputer un Mondial. Cela représente beaucoup pour moi, parce que dans le football, ça va vite et beaucoup de choses peuvent arriver pendant ce Mondial.  Ce sera une bonne vitrine pour le football sénégalais et les joueurs.»

TANIÈRE – «Bien sûr ! C’est un rêve de devenir numéro un de l’équipe nationale A et cela commence d’abord en club. Je suis jeune et dois encore continuer à apprendre en club pour pouvoir prétendre un jour à une place en sélection. Rien n’est impossible ! Dans la vie, il suffit d’y croire. Je ne suis pas pressé. C’est à moi de continuer à progresser en club et l’Equipe nationale viendra, à force de travailler. Mon rêve est de porter le maillot de la sélection nationale et gagner un trophée pour mon pays, une CAN, par exemple.»

LE ROCHER – «Cela se passe bien grâce à Dieu. Monaco est un grand club, où j’apprends bien et progresse. Il y a de grands joueurs et un grand entraîneur aux côtés de qui j’apprends tous les jours. C’est un grand plaisir de s’entraîner avec eux (Berbatov, Carvalho, Moutinho, etc.) Cela me permet d’engranger de l’expérience chaque jour davantage. Cela me permet de progresser et d’être tout le temps concentré, parce que ça va très vite dans ce genre de club. J’étais du voyage à Londres en Ligue des champions et la victoire à l’Emirates Stadium (3-1 contre Arsenal, Ndlr) était un grand moment de folie. Après le match, il y avait une ambiance extraordinaire. Même le Prince Albert sautait de joie avec nous dans le vestiaire.»

RELATIONNEL – «J’ai de bons rapports avecKondongbia et Subatic. Mais je suis plus proche de Kondongbia, qui est plus qu’un ami, un frère. C’est un vrai pote avec qui je m’entends très bien. Parce que nos casiers sont voisins dans le vestiaire et on est toujours assis côte à côte. On partage beaucoup, sans doute parce que c’est un musulman. On parle de beaucoup de choses, surtout sur la religion. C’est donc un grand plaisir de le côtoyer et d’écouter ses conseils.»

CONCURRENCE – «Certes, ils (Subatic, Stekelenburg) sont plus expérimentés que moi, mais j’essaie de faire mon chemin. Je ne  m’enflamme pas, mais si je suis avec eux, c’est que j’ai des qualités. Je ne sais pas encore si je resterai là pour la saison prochaine ou pas. A l’heure actuelle, je ne peux pas encore me prononcer sur la question. Le moment venu, on verra. Mais il n’y a pas encore de discussions avec le club.»

PARCOURS – «J’ai passé toute mon enfance à Ziguinchor. Je ne venais à Dakar que pendant les grandes vacances scolaires et jouais aux «navétanes». C’est ainsi qu’un coach du centre de formation «Rakhou» à Scat Urbam a parlé avec mon frère qui, à son tour, a convaincu mes parents d’accepter de me laisser m’installer dans la capitale pour allier le sport et les études. J’ai été repéré par un Turc, qui m’a emmené faire des tests à İstanbul (Başakşehir) l’actuel club de Stéphane Badji. J’y ai passé une saison et demie (2010-11) avant d’aller en Italie. En 2013, j’ai participé aux Jeux de la Francophonie (en 2013 à Nice : médaille de bronze pour le Sénégal, Ndlr) avec l’équipe olympique. J’avais réalisé un très bon tournoi et c’est là-bas que les dirigeants de Monaco m’ont repéré.  (Auparavant, il est passé  par le centre de formation de l’AC Milan).Je ne pouvais pas signer au Milan ni y jouer en match officiel, parce que tout simplement je n’avais pas encore 18 ans (la Fifa interdit de faire signer des joueurs mineurs, Ndlr).  Au Milan AC, c’était très difficile d’intégrer l’équipe A. Quand j’ai eu une proposition de Monaco, je n’ai pas cherché midi à quatorze heures, parce que j’ai toujours rêvé de jouer la Ligue 1 française. Je ne suis pas allé au Torino, parce que tout simplement, j’ai préféré la France. J’ai donc choisi l’AS Monaco pour continuer mon apprentissage et ma progression.»

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