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Les débuts

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«Seydou Sy est un jeune Sénégalais né à Dakar, qui a grandi à Ziguinchor qui reste sa ville d’origine. J’ai connu une enfance difficile parce que tout le monde sait que la vie n’est pas tout à fait rose au sud de notre pays. Le football n’y est pas très développé et les rares enfants qui s’adonnent à cette activité sont voués à l’échec. Malgré tout, je me suis forgé un caractère. C’est par la suite que je suis allé à Dakar. Là-bas aussi, la vie ne m’a pas souri comme je le voulais parce que le changement de milieu, de Ziguinchor à la capitale, a été très difficile pour moi. Avant de venir à Dakar, mes parents m’ont posé une seule condition : obtenir mon BFEM. Le sésame en poche, ils m’ont donné l’autorisation de rejoindre Dakar pour continuer mon activité préférée. J’ai tenté de suivre mes études tout en jouant au foot. Malheureusement, cela ne s’est pas bien passé. Un de mes frères est parvenu à convaincre mes parents de me laisser continuer le football dans un centre de formation.

Le parcours

J’ai par la suite intégré l’équipe nationale cadette en 2010. Après ma première sélection, il y a un agent turc qui s’est renseigné sur moi avant de m’envoyer en Turquie pour des tests. De la Turquie, je suis parti en Italie, à Vicenzia. C’est là-bas que les dirigeants du Milan AC m’ont repéré avant de m’intégrer dans leur centre de formation. Malheureusement, étant mineur, je ne pouvais pas avoir de contrat parce que je n’avais pas atteint les 18 ans. Il y avait aussi un malentendu financier entre mon agent et les dirigeants de Milan. C’est pendant les Jeux de la Francophonie que les dirigeants de Monaco se sont intéressés à moi. Même si j’avais des contacts avancés avec ceux de Torino, j’ai préféré rester en France. Aujourd’hui, je suis fraichement arrivé à Monaco, c’est vrai que jusqu’ici, je joue les seconds rôles. Mais, le poste de gardien de but est tellement complexe qu’il faut prendre son mal en patience. Je continue mon apprentissage et j’espère qu’un jour ou l’autre, j’aurai assez de temps pour faire mes matchs. Je ne suis pas pressé, j’ai signé pour quatre saisons. Et avant la fin de mon contrat, j’aurai la chance de prouver mon savoir-faire.

Les ambitions

Mon objectif c’est d’abord de jouer et de m’imposer à l’AS Monaco avant de penser à la sélection. Si aujourd’hui, je ne suis pas appelé par giresse, c’est du fait de ma jeunesse, mais surtout parce que mes statistiques n’ont pas évolué. Je le comprends bien. Et moi, je suis à fond derrière les autres gardiens qui sont là pour défendre les couleurs de notre pays. Je n’ai aucun contact direct ou indirect avec un quelconque membre du staff technique à l’exception de l’entraîneur des gardiens de but, Sidate Sarr. Il m’a appelé pour m’encourager et m’inciter à progresser dans le travail. Certainement, le jour où j’entrerai dans leurs plans, ils m’appelleront. Pour l’instant, je suis supporter de notre équipe nationale et je suis fier d’être Sénégalais.

La tanière

En tant que gardien de but, je n’aime pas trop parler des autres. Mais, ce qui est évident, c’est que Bouna Coundoul fait très bien son travail en équipe nationale. Il est expérimenté et j’ai l’impression qu’il aide beaucoup les jeunes qui le côtoient. Je ne le menace pas. Je souhaite juste le trouver en équipe nationale pour apprendre derrière lui. Nous avons une équipe qui, si elle joue sur ses vraies valeurs, pourra nous valoir beaucoup de satisfactions. En tout cas pour cette CAN, je sens que le Sénégal pourra aller loin. La seule chose que je demande aux Sénégalais, c’est l’union sacrée autour de cette équipe nationale. Si on parvient à réussir cela, je pense que le tour pourra être joué et aucune équipe africaine ne nous tiendra tête. Nous avons des joueurs très jeunes et qui ont envie de prouver leur qualité de jeu. Et je pense que la Coupe d’Afrique est une vitrine pour y arriver».

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