La rareté des tirs cadrés dans le championnat local fausse la préparation des gardiens de but évoluant sur le plan local, a expliqué Sidate Sarr, le préparateur des gardiens de but en équipe nationale du Sénégal.
‘’Quand on voit le nombre de tirs cadrés que les gardiens sortent pendant cette coupe du monde, les techniciens que nous sommes, doivent se dire que nous avons beaucoup de travail à faire’’, a indiqué l’ancien gardien de but international.
”Sur les qualités intrinsèques, il n’y a rien à dire mais c’est au niveau du travail spécifique qu’il se pose des problèmes, parce qu’ils ne vivent pas dans nos championnats les mêmes difficultés que les expatriés”, a-t-il dit rappelant l’adresse des tirs qui a augmenté avec la qualité des ballons.
‘’Dans un match de championnat, on assiste à des rencontres où il n’y a aucun tir cadré ou très peu. Un gardien qui évolue à ce niveau part avec un déficit certain’’, a-t-il souligné, donnant l’exemple du gardien ghanéen, Dauda Fatawu qui joue en Afrique du Sud.
”Sur sa ligne, il n’y a pas de problème mais dans ses sorties et dans certains dégagements au poing, il a démontré des limites criardes”, a-t-il fait observer. Selon lui, c’est parce que Fatawu n’est pas soumis à autant de tirs cadrés dans son championnat.
‘’C’est un véritable patron de sa défense mais dans les autres gestes comme les prises de balle en deux temps, les dégagements au poing, il a été limite’’, a dit Sidate Sarr au sujet de l’ancien gardien de but de l’Ashanti Gold au Ghana, qui évolue depuis 2013 aux Orlando Pirates (Afrique du Sud).
”C’est ce déficit que doivent gommer les gardiens de but sénégalais qui doivent faire face à un football mondial qui va à toute vitesse”, a-t-il ajouté.
Sidate Sarr, entraîneur de l’Olympique de Ngor (Ligue 1 sénégalaise), a toutefois salué les prestations des portiers du Nigeria (Vincent Enyema), de celui de l’Algérie (Raïs Mbolhi) et de celui de la Côte d’Ivoire (Copa Barry) pendant cette coupe du monde.
APS
