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Époustouflant en fin d’année dernière, Ismaïla Sarr est quelque peu rentré dans le rang, avec Rennes, en 2019. Pour briller, de nouveau, l’international sénégalais doit évoluer.

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En janvier, Rennes est bien moins flamboyant qu’en décembre. Ismaïla Sarr aussi. Il y a probablement un lien de causalité entre ces deux constats-là. L’international sénégalais avait été décisif lors de quatre des cinq rencontres du dernier mois de l’année 2018, au point d’être nommé pour le trophée de meilleur joueur de Ligue 1. Et depuis ? Plus rien. Ou presque. L’attaquant est peut-être au cœur d’une période charnière pour la suite de sa carrière.

Le surdoué de 20 ans fait probablement face à la problématique à laquelle ont été confrontés tous les talents de sa trempe : celle de l’évolution. Ces dernières semaines, son jeu, basé sur la vitesse, la provocation et le dribble, a fait l’objet d’une analyse particulière de ses adversaires, puisqu’il était devenu, en décembre, l’un des hommes forts du club breton. C’est peut-être ce qui a conduit à la polémique, le 20 janvier dernier, lors de la rencontre qui a opposé le Stade Rennais à Montpellier.

ISMAÏLA SARR A EU LE DÉCLIC PSYCHOLOGIQUE…

La défense montpelliéraine avait tout fait pour limiter son activité, et Aguilar, d’un coup de pied involontaire, l’avait touché au visage. « Au-delà de cette action, c’est le traitement qui lui a été infligé sur l’ensemble du match qui m’a irrité, pour ne pas dire plus, avait confié son entraîneur, Julien Stéphan, après la rencontre. Je trouve qu’il n’a pas été protégé sur ce match. Il faut protéger ce genre de joueur sinon, un jour, il va se passer quelque chose de grave avec « Isma ». A force de prendre des coups… L’entraîneur que je suis est irrité par rapport à ça ».

Le technicien rennais va pourtant pouvoir savoir. Le progrès de son prodige passera par sa capacité à faire évoluer son jeu. Depuis le Mondial, l’ailier a déjà travaillé sa mentalité, le Mondial ayant joué un rôle majeur sur cet aspect. « Avant, c’était difficile, on parlait, il écoutait mais il n’y avait pas d’échanges, expliquait récemment Sabri Lamouchi, son ancien coach, dans les colonnes de France Football. Après, il a eu de vrais échanges, des retours sur les matchs, des préparations avant les rencontres et les entraînements ».

…RESTE À TROUVER LE RENOUVEAU TECHNIQUE  

Le prodige doit désormais résoudre la question de sa prévisibilité, sur le terrain. Car désormais, les défenses le comprennent. Elles ont appris à l’isoler de ses partenaires, voire à l’isoler tout court. Et cette tendance se lit aussi dans les statistiques. En janvier, l’ancien Messin a touché six ballons de moins par match en moyenne, par rapport à décembre. Il fait, surtout, beaucoup moins de différences. Le Sénégalais tente pourtant plus de dribbles (4,4 par match en janvier contre 4 en décembre) mais son taux de réussite a chuté de 65 à 50%. Il est donc repris, une fois sur deux, par son vis-à-vis. Et tout cela le pousse à mal finir ses actions, son taux de tirs cadrés ayant lui aussi été divisé par plus de 2.

Nouveau mois, nouvelles résolutions ? C’est peut-être la tendance, Sarr ayant réussi son match le plus abouti de ce début d’année il y a quatre jours, lors de la réception d’Amiens (1-0). Mais tout cela doit encore être confirmé, ce mercredi, en huitième de finale de la Coupe de France, face à Lille (21h05). Et cela tombe bien. Dans son couloir, le prodige rennais pourrait se frotter à Nicolas Pépé, qui, lui, a déjà trouvé la solution à la problématique.

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