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Écarté au dernier moment de la liste des joueurs retenus pour l’UEMOA 2011, Yannick Arthur Gomis (21 ans) a retrouvé l’équipe nationale locale de la plus belle des manières. Titularisé face à la Mauritanie, il a donné la victoire au Sénégal et a bien endossé son rôle de meneur des «Lions».   

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N’eût été lui, samedi dernier, le Sénégal aurait eu la tâche beaucoup plus difficile avant le match retour des éliminatoires du CHAN 2014, le 20 juillet, en Mauritanie. Avec son but d’anthologie inscrit à la 65e minute, Yannick Arthur Gomis a libéré des «Lions» qui, jusque-là, avaient manqué de force et de griffes devant le jeu technique et physique des «Mourabitounes». Au final, ils ont gagné (1-0) et ce dernier a réalisé une partie remarquable, même s’il préfère encore s’armer de modestie. «Le plus important était la victoire, juge-t-il.  Après tout, l’équipe a gagné et c’est une victoire collective, parce que j’ai profité d’un bon appel de Baye Omar Niasse pour marquer. Nous avons bien négocié le match aller et allons donc entrer en regroupement dès dimanche et continuer le travail. Nous sommes bien conscients de ce qui nous attend là-bas.»

 

«Ma non sélection pour l’UEMOA m’a redonné plus d’envie»

Positionné au milieu de terrain et dans un rôle d’animateur, le meneur de l’Olympique de Ngor apprécie encore le crédit que lui a accordé Demba Ramata Ndiaye. Il déclare : «C’est quelque chose de bien parce qu’il m’a fait confiance et c’était donc à moi de montrer cela sur le terrain.» Mais conscient que le plus dur reste à faire, il promet de «continuer à travailler davantage aux entraînements pour gagner encore plus de confiance et (ma) place dans l’équipe». Une place qu’il n’avait pas pu avoir dans l’équipe locale, il y a deux ans, vainqueur du tournoi de l’UEMOA 2011 à Dakar. Présent dans la liste de vingt-deux joueurs initialement retenus par Joseph Koto, il s’était vu écarté de la sélection des vingt «Lions» cooptés pour la phase finale de la compétition (30 octobre – 06 novembre 2011 à Dakar) que le Sénégal avait remporté devant le Mali (victoire 1-0, but de Stéphane Badji).

Mais loin de se morfondre, il affirme avoir pris cette décision de l’ancien sélectionneur avec philosophie. «Je ne l’avais pas mal pris, assure-t-il, parce que je me disais que si l’on m’avait écarté, c’est parce qu’il me manquait encore quelque chose.» Il est donc retourné dans son club pour «travailler davantage» et revenir «plus fort». «Ça fait deux ans que je travaille et j’ai beaucoup mûri. Ça m’a redonné plus d’envie de travailler.» Preuve de sa métamorphose, le joueur de 21 ans réalise une saison flamboyante avec Ngor, 2e de la Ligue 1 Orange au sortir de la 24e journée. «Je me sens très bien en ce moment parce que je marque des buts et aide mon club», confie-t-il. Et explique : «Tout est le fruit d’un travail collectif parce que tout le monde se donne à fond en club. C’est aussi pareil en équipe nationale parce qu’on défend les couleurs d’un peuple. C’est pour cela que j’essaie de donner le meilleur de moi-même.»

 

«La réussite de Ngor, c’est le travail dans la continuité»

Auteur de 4 buts et beaucoup de passes décisives («les passes ? Franchement, je ne pourrai pas vous le dire parce que j’en ai fait tellement…») depuis le début de cette saison 2012-13 avec le promu, Papi (son surnom) savoure sa réussite personnelle et celle de son équipe, «fruit d’un long travail» qui est en train de payer. «L’entraîneur, Sidath Sarr est là depuis 2011 et on n’a pas changé de staff. On travaille dans la continuité. Fine Bop (11 buts, meilleur buteur Ligue 1 après 24 journées) est aussi venu l’année dernière et il s’est bien fondu dans la mayonnaise.» Avec autant de succès, on pourrait même dire que l’année 2013 est couronnée d’une satisfaction à tous les niveaux. Sauf que pour Yannick, elle ne sera belle qu’après l’atteinte de deux objectifs. Il déclare : «Quand je serai champion du Sénégal et qualifié au CHAN avec l’équipe nationale, je pourrai dire que l’année est magnifique.» A six journées de la fin du Championnat et à un match d’une qualification pour l’Afrique du Sud, le rêve pourrait bien devenir réalité.

 

iGFM

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