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Ancien défenseur de l’équipe nationale et de l’As Monaco, finaliste de la Ligue des Champions (le 6 mai 1992 à Lisbonne) contre le Werder Brême (0-2), Roger Mendy porte un jugement avisé sur la copie rendue mercredi dernier par les Lions à Ouagadougou face aux Etalons (1-1). Il craint que le groupe en prenne un coup au moral. «La succession de nuls peut amener l’équipe à douter de ses possibilités, de ses qualités, techniques et tactiques. Il faut éviter un naufrage car le contenu de jeu de l’équipe nationale est, pour le moment, pauvre.» Malgré une qualification aux bagarres de la Coupe du monde, suivie d’une sortie honorable face aux Eléphants au Maroc, l’équipe nationale éprouve d’énormes difficultés à conserver un avantage lors des matches amicaux. Pour Roger Mendy, l’explication est toute simple : «On peine à gagner les matches parce qu’on n’arrive pas à concrétiser les occasions. A défaut d’être décisif devant les buts, il faut avoir un bloc défensif solide pour préserver un résultat. Cela demande une bonne possession, une bonne maîtrise du ballon. On n’arrive pas à jouer sur ce registre. Ainsi, on n’est jamais à l’abri du danger.» L’ancien joueur de la Jeanne d’Arc de Dakar propose une solution. «On doit beaucoup travailler la conservation du ballon en trouvant une bonne relation entre la défense, le milieu et l’attaque. Mais surtout ne pas avoir peur de construire le jeu. Certains joueurs sont pressés de se débarrasser du ballon. Ce n’est pas bon.» La solution ne saurait venir de l’entraîneur seulement. Mohamed Diamé et les autres joueurs de sa trempe ont un rôle à jouer. «Cette équipe a besoin d’un vrai leader qui sonne la révolte. Un meneur capable de donner le tempo ou d’alerter sur un éventuel danger. Ce rôle n’est pas forcément dévolu au plus doué, mais à quelqu’un qui sait se fait respecter. C’est cela qui manque. On a vu l’exemple de la génération de 2002. Des leaders, il y en avait : El Hadji Diouf, Fadiga, Aliou Cissé etc. Ce dernier se faisait entendre et respecter. Il n’était pas le plus doué, mais il prenait des risques. C’est ce qui manque aux jeunes. Un leader, cela ne se décrète pas.»

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iGFM

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