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Lors de la finale de la Coupe du Sénégal, dimanche, remportée par l’As Pikine (2-1, a.p) face à l’Olympique de Ngor, deux joueurs ont particulièrement marqué de leur empreinte ce match : Yannick Arthur Gomis (Ngor) et Pape Sangoné Sarr (As Pikine). Deux techniciens qui ont vécu des fins différentes.

La finale de la Coupe du Sénégal, remportée ce dimanche par l’As Pikine (2-1 a.p) devant l’olympique de Ngor, a marqué les esprits.

Cette rencontre, au-delà de l’ambiance dans les gradins, a vu deux acteurs se distinguer particulièrement sur la pelouse. Si les spectateurs et téléspectateurs ont pu vivre un agréable après-midi footballistique, c’est parce que le ballon a circulé dans les deux sens.

Et ce, en grande partie, grâce à Arthur Yannick Gomis de l’Olympique de Ngor et Pape Sangoné Sarr de l’As Pikine. Ces dépositaires du jeu, pièces maîtresses de leurs formations respectives, ont éclaboussé la rencontre. Tels des maestros, Gomis et Sarr ont orchestré la rencontre et guidé leurs équipes.

Pape Sangoné Sarr, le bienfaiteur
Les annales ne mentionneront peut-être que l’auteur du second but victorieux (2-1) de l’As Pikine contre l’Olympique de Ngor en prolongations de la 54e édition de Coupe du Sénégal, en l’occurrence Pape Sangoné Sarr ; mais de manière globale, il a laissé ses empreintes dans cette finale.

Et ce n’est pas un hasard qu’il soit d’ailleurs élu “meilleur joueur”. Car le jeune de 22 ans a étalé toute sa classe à l’image de sa belle saison et au grand bonheur des footeux et des supporters pikinois qui auront du mal à l’oublier. “C’est une joie immense parce que j’ai toujours travaillé pour être parmi les meilleurs.

Ce titre est donc une consécration d’un travail de longue haleine et je remercie tous mes coéquipiers qui m’ont permis d’y parvenir. C’est une motivation supplémentaire, un nouveau défi qui m’incite à travailler encore plus”, a-t-il laissé entendre.

Arrivé en début de saison dernière en provenance de la Renaissance de Dakar (L2), Sangoné a été l’un des hommes forts qui ont conduit l’As Pikine au doublé historique Coupechampionnat. “Je remercie Alassane Dia. C’est lui qui m’a amené à l’As Pikine. Il m’a choisi parmi tant d’autres”, a reconnu “l’enfant de Fass”. Il vient sans doute de frapper à la porte de la sélection locale.

Arthur Gomis, le guide
Sangoné avait pourtant tardé à s’illustrer, à l’image de son équipe. Mais c’était un peu compréhensible. Car les Ngorois avaient mis très tôt l’accélérateur sur le ballon, grâce surtout à leur métronome Arthur Yannick Gomis. Avec son aisance technique et sa clairvoyance dans le jeu, le sociétaire du club lébou a presque fait plier ses adversaires, d’entrée de jeu.

Malheureusement ses coéquipiers, notamment les attaquants, n’ont pas su réussir le dernier geste. Le jeune joueur (22 ans) dont la participation à cette finale était incertaine, selon les dirigeants de l’équipe, a pu tenir son rôle mais a dû sortir en deuxième mitemps à cause de douleurs.

Toutefois, après avoir rempli sa mission de guider ses amis. Sa sortie s’est fait ressentir car Ngor n’avait plus pu tenir la balle. Son absence était crainte par ses coéquipiers. Le défenseur central Baba Diop et l’attaquant Mamadou Lamine Mané avait bien raison de le souligner avant cette finale : “Si Yannick ne joue pas, cela va impacter sur le groupe. C’est un des cadres de l’équipe”. Ça se passe de commentaires !

A chacun son temps fort
En seconde période, l’Olympique de Ngor a pu revenir à la marque (57e) sur penalty transformé par Mamadou Lamine Mané. Par malheur pour les olympiens, Arthur Yannick Gomis n’a pu tenir qu’une heure. Il a été remplacé (62e) par Matar Ba. “Il était court sur le plan physique parce qu’il venait d’un repos médical. C’est pour cela que je l’ai fait sortir”, avait dit Cheikh Sidaty Sarr à la fin du match.

Au contraire, Sangoné lui a retrouvé un second souffle. Très en verve et généreux dans l’effort, ce dernier a presque été sur tous les bons coups. Il a même failli doubler la marque (73e) pour son équipe. D’un coup de pied millimétré, son tir a heurté la barre transversale des camps gardés par Diaby Doucouré.

Les deux équipes s’acheminent vers les prolongations. Très vigilant, Sangoné sait se mettre là où il faut et au moment qu’il faut. “J’ai suivi l’action, avec Papa Abou Cissé qui a débordé (côté droit), il a centré et j’ai marqué de la tête”, a-t-il expliqué sur son but libérateur (102e).

Deux joueurs qui aiment le challenge
Pour le joueur de l’As Pikine, l’objectif a été atteint. “Il fallait qu’on prenne la coupe pour montrer qu’on est champion. Les gens attendaient que je confirme en Ligue 1. J’ai un talent qui me permet d’évoluer à n’importe quel niveau du championnat local”, a-t-il dit. La saison précédente, le joueur avait fait un bon parcours avec la Renaissance en Ligue 2. Grâce à son abnégation, le garçon a fait des progrès avec l’aide de son coach Alassane Dia.

“Il a beaucoup insisté sur moi en m’appuyant. Il me demandait d’augmenter le travail physique. Et moi je respectais ses instructions en travaillant beaucoup. J’étais assidu aux entraînements”, a-t-il fait savoir. Cette année en Ligue 1, le jeune joueur a réalisé une saison extraordinaire avec 8 buts.

Par contre, son vis-à-vis ngorois n’a pas connu la même fortune. “Nous avons perdu la finale. C’est une grande déception. Nous avions les arguments pour remporter la coupe mais nous avions affaire à plus fort que nous”, a-t-il affirmé. Après avoir brillé dans le championnat national, ces deux joueurs scrutent l’avenir avec passion.

“Un joueur doit toujours aller vers les challenges”, dit Sarr convaincu. Son objectif est de partir à l’étranger. C’est le même rêve que nourrit Gomis. “Je n’ai plus rien à prouver au Sénégal. Je veux aller à l’étranger et monnayer mon talent”, a martelé l’international local. En fin de contrat avec l’Olympique de Ngor il avait effectué sans succès des tests en France. Espérons que la chance lui sourira la prochaine fois.

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